VINCENT VAN GOGH (1853-1890) EN 1888, L'ARTISAN DU RÉEL

 

VINCENT VAN GOGH (1853-1890) 

EN 1888, L'ARTISAN DU RÉEL



"Les Illuminations" de Rimbaud : que peut-on comprendre à ces poèmes qui ne demandent pas à être compris ?

Rimbaud travaille dans un laboratoire d'alchimiste. Le XXème siècle composera la matière en modifiant le gène, en fissionnant l'atome, en clonant la cellule, en augmentant la molécule.

Rimbaud, commence son entreprise de réécriture du poème initial. Emile Verhaeren, dans un poème détestable et ‘très fin de siècle’, appelait lui aussi, à la recomposition de la forme du monde par l'effort technique. Il disait « recréer les monts et les mers et les plaines d'après une autre volonté. »


Rimbaud, lui, ne veut pas changer le monde, comme Van Gogh, il veut le dire autrement, ce qui n'est pas la même chose.


Par exemple des poèmes où l’enfance joue un rôle central,  tel « Enfance », « Vies », « Jeunesse », en opposant, par exemple dans « Guerre », le temps des apprentissages de l’ « Enfant » au temps nouveau, celui de l’« À présent ». Il y a aussi ceux qui prennent comme point de départ le monde urbain (« Les Ponts, « Villes », « Ville », « Promontoire », « Metropolitain », notamment), ou qui placent en leur cœur la création poétique : « Parade », « Phrases », « Scènes ». Citons enfin la place accordée à l’amour.




Enfin, il est possible de repérer des échos d’un poème à l’autre, comme dans ces trois exemples :

Les images du début d’« Après le déluge », « Oh ! les pierres précieuses qui se cachaient, – les fleurs qui regardaient déjà », se retrouvent dans « Aube », de même que « l’enfant tourna les bras, compris des girouettes et des coqs des clochers » annonce celui qui agit dans « Aube » : « Alors, je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Dans la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. À la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes. »

La fin de « Conte », « Le Prince était le Génie. Le Génie était le Prince. La musique savante manque à notre désir. » semble recevoir sa réponse dans l’éloge formulé dans « Génie » où est proclamée « l’abolition de toutes souffrances sonores dans une musique plus intense ».

L’élan de « Départ dans l’affection et le bruit neufs », qui conclut "Départ", est précisé dans « À une raison » où « commence la nouvelle harmonie », en parallèle au « nouvel amour », répété.




RIMBAUD L'AVENTURIER

1876 : S’étant enrôlé pour six ans comme mercenaire le 18 mai, Rimbaud part se battre aux Indes néerlandaises. Il arrive à Java le 22 juillet, mais déserte moins d’un mois plus tard, le 15 août. Début décembre, il est de retour à Charleville.

1877 : Rimbaud est successivement à Brême, Stockholm et Copenhague. Retour final à Charleville

20 octobre 1878 : Départ pour Alexandrie.

Décembre 1878-1880 : Rimbaud est à Chypre. Il travaille comme contremaître sur un chantier de construction, mais, malade, est contraint de retourner à Roche du 28 mai 1879 à mars 1880, date de son retour sur l’île.

Août 1880-octobre 1885 : À Aden, Rimbaud se lance dans le commerce des peaux et de café pour la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie. Il fait plusieurs aller-retour entre les villes d’Aden et de Harar. En octobre 1883, il organise une expédition en Ogadine, dont le compte-rendu est envoyé à la Société de géographie le 10 décembre 1883.  

Octobre 1883 : Verlaine consacre une étude sur Rimbaud dans Les Poètes maudits. Quelques années plus tard, en 1888, il publie une seconde étude dans Les Hommes d’aujourd’hui.

Octobre 1885 : Rimbaud quitte la firme Bardey et se lance dans le commerce d’armes. Après avoir subi des déboires liés à la mort de son associé, Rimbaud parvient à Ankober le 6 février 1887. Il se rend ensuite à Entotto pour livrer des fusils au Roi Ménélik. Ce voyage au royaume du Choa (actuelle Ethiopie) fait l’objet d’une publication en juillet 1887 dans Le Bosphore égyptien.

Mai-juillet 1886 : Publication à Paris par La Vogue des Illuminations, puis réédition d’Une saison en enfer.

Avril 1888 : Rimbaud ouvre sa propre agence à Harar.




VAN GOGH EN ARLES

En 1888, Vincent van Gogh, installé à Arles dans le sud de la France, entreprend une quête artistique profonde visant à révéler la beauté cachée dans les scènes quotidiennes et les lieux ordinaires. Cette année marque un tournant dans son œuvre, où il transcende les conventions artistiques pour capturer l'essence poétique de la vie banale à travers sa palette vibrante et son style expressif.


La célébration des lieux modestes 

Van Gogh s'attache à des sujets humbles : 

- La Maison Jaune : Sa modeste demeure à Arles, peinte avec des couleurs pures (jaune vif à l'extérieur, blanc à l'intérieur), devient un symbole de lumière et d'espoir. Il la décrit comme un refuge artistique où « je verrai enfin mes toiles dans un intérieur bien clair » . 

- Les cafés et rues : Dans Le Pont Langlois ou La Chambre à coucher, il élève des scènes banales au rang d'icônes par des perspectives audacieuses et des couleurs saturées .





Lettre de Vincent van Gogh à Theo - Arles le 9 août 1888

"... Ce restaurant où je suis est bien curieux, c’est entièrement gris, le parquet est en bitume gris comme un trottoir, papier gris sur le mur. Stores vertes toujours fermées, un grand rideau vert devant la porte toujours ouverte, empêche la poussière d’entrer.Cela c’est d’un gris Velasquez déjà - comme dans les Fileuses - le rayon de soleil très mince et très violent à travers un store, comme celui qui traverse le tableau de V. n’y manque même pas. Naturellement les petites tables à nappes blanches. Maintenant derrière cet appartement gris Velasquez on aperçoit l’antique cuisine propre comme une cuisine hollandaise, parquet de briques très rouges, légumes vertes, armoire de chêne, fourneau de cuisine à cuivres luisants, à briques bleues et blanches, et le grand feu orange clair. Maintenant il y a deux femmes qui servent, également en gris à peu près comme le tableau de Prévost qui est chez toi, bien comparable sur tous les points.Dans la cuisine une vieille femme et une grosse courte servante aussi en gris, noir, blanc. Je ne sais si je le décris assez clairement, mais voilà ce que j’ai vu devrai Velasquez ici.... "




Inspiré par Millet, Van Gogh peint des paysans, des serveurs et des Arlésiennes avec une empathie profonde. Il écrit à son frère Théo : 

« Les gens ici sont d’une ignorance crasse en peinture, mais ils sont bien plus artistes pour leur propre figure et leur propre vie » . 

Ses portraits, comme ceux des Arlésiennes, capturent la grâce naturelle et les costumes traditionnels, mêlant réalisme et idéalisation .




UN TRAVAIL D'ARTISAN

Van Gogh en 1888, cherche à révéler la beauté dans l'ordinaire.

Les chaussures sont disposées de manière désordonnée, comme si elles venaient d’être retirées. Les lacets défaits suggèrent une présence humaine absente. 

Van Gogh utilise des tons terreux (bruns, gris, bleus usés) et des coups de pinceau épais qui semblent presque palpable, renforçant l’idée d’usure et de pauvreté. 

En 1888, Van Gogh fait de l’ordinaire un sujet universel. Comme il l’écrit : « Le peintre de l’avenir est un coloriste comme il n’y en a pas encore eu » . Sans le savoir, il décrit sa propre révolution : révéler, par la couleur et l’émotion, la beauté cachée dans le quotidien. Ses œuvres d’Arles témoignent d’une alchimie unique où la simplicité devient sublime, influençant des générations d’artistes . 




UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX


MES SOULIERS SONT ROUGES

https://youtu.be/judrisxdBqE?si=AK3_CO2XSJSZoJmz




Mes souliers sont rouges, parfois abrégé MSSR, est un groupe de folk français formé en 1991. D'abord traditionnel québécois et français, son style musical s'oriente ensuite vers la variété française. Il connait plusieurs interruptions dans sa carrière.

Au mois de décembre 2006, le groupe annonce sa fin, par l'entremise de son site Internet, plusieurs membres voulant alors se consacrer à leurs propres carrières personnelles et à d'autres projets professionnels. Ainsi se terminent quinze ans de succès sur tout le territoire français et même parfois au-delà : le groupe a fait plusieurs tournées en Europe (Belgique, Suisse, Luxembourg, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Danemark) mais aussi aux États-Unis, au Canada et en Australie[5]. En mars 2008, ses managers, Arno Maneuvrier et Hugues Maréchal, publient un recueil de souvenirs sur la vie du groupe, sous forme de chroniques au ton qui se veut drôle et décalé, Une page de tournée (dix ans avec le groupe Mes souliers sont rouges).




VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

https://vincentdelaplageculturejai.blogspot.com/

LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

https://leslumieresdeversailles.blogspot.com/

SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

https://singsangsungenglishmusic.blogspot.com/

CINÉ CINÉMA  

(Netflix)​

https://cinecinemavincent.blogspot.com/


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