MARCEL-CLÉMENT (1873-1950), UN ARTISTE PEINTRE ONIRIQUE
MARCEL-CLÉMENT (1873-1950),
UN ARTISTE PEINTRE ONIRIQUE
Les Trois Messes basses est un récit de Noël d'Alphonse Daudet, publié en 1875 dans les Contes du lundi et intégré en 1879 au recueil des Lettres de mon moulin.
Ancien prieur des Barnabites, dom Balaguère est chapelain des sires de Trinquelague, dont l'antique château couronne le mont Ventoux. Un soir de Noël, le diable prend les traits de son jeune clerc Garrigou. Connaissant le faible du révérend pour la bonne chère, il veut « lui faire commettre un épouvantable péché de gourmandise ».
En l'aidant à revêtir ses habits sacerdotaux, Garrigou décrit par le menu à dom Balaguère les mets délectables (dindes truffées ; faisans ; huppes ; gélinottes ; coqs de bruyère ; anguilles ; carpes dorées ; truites « grosses comme ça » ; vins de toutes les couleurs…) qu'il a vus préparer aux cuisines. Mais ils ne seront servis qu'après les trois messes basses traditionnelles. Le piège de la tentation est tendu… À minuit, la chapelle ornée de tapisseries et illuminée de cierges s'emplit d'une foule recueillie : noblesse locale, notables et métayers des environs rejoignent les châtelains de Trinquelague, entourés de leur maisonnée au grand complet.
Malgré la sonnette de Garrigou qui résonne frénétiquement, dom Balaguère récite scrupuleusement la première messe, sans oublier une seule génuflexion. Mais dès le début de la seconde, il tourne à vive allure les pages du missel, marmonne les prières et les abrège. Quant à la troisième, de plus en plus obsédé par les plats du réveillon, omettant le credo et le pater, il l'escamote tout simplement. L'assistance ne peut suivre… Mais passant outre leur déconvenue, les fidèles se réjouissent de passer à table plus tôt que prévu.
Réunis dans la grande salle du château, les convives partagent joyeusement le festin de Noël. Mais dom Balaguère mange et boit tellement que durant la nuit, il meurt subitement sans avoir pu se repentir. Il comparaît devant Dieu, outré de son impiété. En guise de pénitence, le Seigneur le condamne à n'entrer au paradis qu'après avoir célébré trois cents messes basses dans la chapelle de Trinquelague, en présence de tous ceux qui ont péché avec lui, ceci durant un siècle.
Daudet raconte qu'un soir de Noël, un vigneron de l'endroit qu'il connaissait (probable descendant de Garrigou selon lui) fut le témoin de la dernière messe basse célébrée vers minuit par le spectre de dom Balaguère dans la chapelle du château, ruinée par les ans.
DANS QUEL STYLE S'INSCRIT DAUDET ?
L'influence du Parnasse n'est pas à négliger : la densité et l'expressivité seront retenues par les poètes suivants et c'est d'ailleurs à Théophile Gautier que Baudelaire dédiera Les Fleurs du mal et à Théodore de Banville que le jeune Rimbaud écrira en 1870. Le recueil tardif des Trophées de José-Maria de Heredia en 1893 témoigne aussi de la pérennité de l'approche parnassienne, symbolisée par la forme contraignante du sonnet.
Charles Baudelaire (1821 – 1867) est l'un des poètes majeurs du XIXe siècle. Associant le souci formel des poèmes courts (ou plutôt courts) et le réalisme (Une charogne – Tableaux parisiens…) à l'expression d'une angoisse existentielle partagée entre le Spleen et l'Idéal (Harmonie du soir – La cloche fêlée – La Mort des pauvres), il a su réussir une « alchimie poétique » exemplaire en extrayant Les Fleurs du mal dans son recueil publié en 1857 (condamné partiellement pour outrage aux bonnes mœurs et à la morale publique) qui contient ce vers révélateur : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or ». Poète du monde réel et de la beauté, du bonheur et de la souffrance, de la morbidité et du péché, il a en grande partie fondé le type du poète tourmenté et inadapté au monde. Baudelaire a également donné au poème en prose sa notoriété avec ses Petits poèmes en prose (Le port – Un hémisphère dans une chevelure…)
BIOGRAPHIE DE MARCEL-CLÉMENT
Amédée Julien MARCEL-CLÉMENT est né à Paris en 1873. Les données biographiques sont peu nombreuses. Le compte-rendu du Salon des Beaux-Arts de 1898 évoque un élève de Jean-Jacques Henner (1829 - 1905) en ces termes : "M. Marcel Clément, expose un intérieur de café où des joueurs de billard se meuvent dans l'atmosphère avec une justesse d'attitude, une vérité de coloration qui font de ce petit tableau de genre une des toiles les plus intéressantes de l'exposition. Mais j'abhorre les compositions […]". Sans doute s’agit-il des débuts de cet artiste.
Amédée Marcel-Clément exposera à la Société Nationale des Beaux-Arts (SNBA) en 1903 et ultérieurement au Salon des Indépendants. Un paysage est acquis par l’Etat en 1911 lors d’une exposition aux Galeries Georges Petit. D’autres œuvres seront achetées dont la dernière, Fin de journée aux acacias en 1923.
L’artiste figure aujourd’hui dans quelques musées français. Dans les années 1913 et 1914, Amédée Marcel-Clément exposera également en Angleterre à Liverpool et en Ecosse à la Royal Scottish Academy.
Amédée Marcel-Clément illustre par ses sujets des scènes de la vie parisienne mais son genre de prédilection sera les marines réalisées en Manche (Granville, Cancale), sur les côtes Atlantique (Concarneau, Quiberon, Groix, Préfailles,…) mais aussi en Méditerranée (Nice).
Leur trait commun est cette lumière voilée dans des cieux chaotiques permettant à l’artiste de jouer avec virtuosité sur les clairs-obscurs. Jeux d’ombres et de reflets de lumière, les toiles d’Amédée Marcel-Clément relèvent presque d’un univers onirique.
Au-delà de cette remarque réductrice, l’œuvre d’Amédée Marcel-Clément rencontre aujourd’hui un intérêt marqué. Par leur tonalité, ses tableaux ne sont pas sans rappeler certaines marines de Winslow Homer (1836 - 1910).
DANS QUEL ÉPOQUE LITTÉRAIRE
S'INSCRIT ALPHONSE DAUDET ?
Jules Pierre Théophile Gautier, né à Tarbes le 30 août 1811 et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, est un poète, romancier et critique d'art français.
Il rencontre le futur Nerval au collège Charlemagne, puis Victor Hugo, en 1829, qu'il reconnaît pour son maître. Il participe activement au mouvement romantique et prend parti dans la bataille d'Hernani, le 25 février 1830, période qu'il évoquera avec humour dans Les Jeunes-France (1833).
Ses premières poésies, publiées en 1831-1832, passent inaperçues mais il se distingue de ses amis romantiques par ses préoccupations formalistes fustigeant les visions moralistes ou utilitaires de la littérature dans la célèbre préface à son roman épistolaire Mademoiselle de Maupin (1835). Il écrit aussi ses premières nouvelles comme La Cafetière (1831), dans une veine fantastique qu'il approfondira dans d'autres œuvres (Avatar en 1856, Le Roman de la momie en 1858).
En 1836, à la demande de Balzac, il donne des nouvelles et des critiques d'art au journal La Chronique de Paris. Il collabore ensuite intensément à d'autres journaux, en particulier La Presse d'Émile de Girardin : certains de ces textes seront regroupés plus tard en volumes (Les Grotesques, Souvenirs littéraires…). Il publie aussi des poèmes (La Comédie de la Mort, 1838) et s'essaie au théâtre (Une larme du diable, 1839). Entre mai et octobre 1840, il accomplit avec le photographe Eugène Piot, un grand voyage au-delà des Pyrénées. Il envoie ses impressions au journal La Presse. Gautier rapporte un carnet d'impressions (Voyage en Espagne) et de nouveaux poèmes (España, 1845). En 1846, il retourne en Espagne, invité par Louis-Philippe pour le mariage du Duc de Montpensier avec l'Infante. La nouvelle romantique Militona voit le jour en 1847. Elle se déroule à Madrid. D'autres voyages en Algérie, en Italie, en Grèce, en Égypte, nourriront aussi diverses publications.
En 1852, paraît Émaux et Camées, recueil de vers qu'il enrichit jusqu'en 1872 et qui fait de son auteur un chef d'école : Baudelaire dédie ses Fleurs du mal au « poète impeccable » et Théodore de Banville salue le défenseur de « l'art pour l'art », précurseur des Parnassiens à la recherche du beau contre les épanchements lyriques des romantiques et valorisant le travail de la forme (« Sculpte, lime, cisèle » écrit Gautier dans son poème L’Art, dernière pièce de Émaux et Camées, édition de 1872).
En 1855, Gautier quitte la Rédaction du journal La Presse et entre au Moniteur Universel. Critique d'art et de spectacles, l'auteur fournit chaque mois de nombreux articles sur la peinture et la vie culturelle, ainsi que ses œuvres en avant-première. L’égyptologie est à la mode depuis que Champollion a découvert les secrets de l'écriture hiéroglyphique. Théophile Gautier passionne ses lecteurs, dès le 11 mars 1857, avec Le Roman de la Momie, une histoire d'amour qui se déroule au temps des pharaons. Paru en 1848 dans La Presse sous le titre Les Deux Étoiles, un roman où des aventuriers anglais tentent de délivrer Napoléon Ier de l'île de Sainte-Hélène est publié à partir du 24 juin 1865 dans L’Univers Illustré. Il s’intitulera alors La Belle Jenny.
Il continue à publier des articles ou des poèmes, mais aussi une biographie d'Honoré de Balzac ou des œuvres de fiction comme son roman de cape et d'épée Le Capitaine Fracasse (1863). Il est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde et fréquente les salons littéraires du Second Empire mais aussi le milieu de l'art, s’intéressant aux musiciens (il écrit sur Berlioz, Gounod, Wagner… et élabore le livret du ballet Giselle) comme aux peintres (Eugène Delacroix, Édouard Manet, Gustave Doré, Théodore Chassériau…).
Il meurt en 1872 laissant l'image d'un témoin de la vie littéraire et artistique de son temps dont les conceptions artistiques ont compté et dont l'œuvre diverse est toujours reconnue.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
"Christmas Lullaby" from our "Christmas Through the Eyes of a Child"
("Berceuse de Noël" de notre "Noël à travers les yeux d'un enfant")
https://youtu.be/gy5zUGSd_fI
John Rutter est un compositeur et chef de chœur britannique, né le 24 septembre 1945 à Londres.
En 1981, il fonde son propre chœur, les Cambridge Singers, spécialisé dans la musique chorale sacrée. Cet ensemble vocal a depuis réalisé de nombreux enregistrements, notamment des propres œuvres de Rutter.
Clear in the darkness, a light shines in Bethlehem
Angels are singing, their sound fills the air
Wise men have journeyed to greet their Messiah
But only a mother and baby lie there
(Clair dans l'obscurité, une lumière brille à Bethléem
Les anges chantent, leur son remplit l'air
Des sages ont voyagé pour saluer leur Messie
Mais seuls une mère et son bébé sont couchés là)
Ave Maria, ave Maria
Hear the soft lullaby the angel hosts sing
Ave Maria, ave Maria
Maiden and mother of Jesus our King
(Ave Maria, ave Maria
Écoutez la douce berceuse que les anges hôtes chantent
Ave Maria, ave Maria
Jeune fille et mère de Jésus notre Roi)
Where are his courtiers and who are his people?
Why does he bear neither sceptre nor crown?
Shepherds his courtiers, the poor for his people
With peace as his sceptre and love for his crown
(Où sont ses courtisans et qui sont ses gens ?
Pourquoi ne porte-t-il ni sceptre ni couronne ?
Bergers ses courtisans, les pauvres pour son peuple
Avec la paix comme sceptre et l'amour pour sa couronne)
Ave Maria, ave Maria
Hear the soft lullaby the angel hosts sing
Ave Maria, ave Maria
Maiden, and mother of Jesus our King
(Ave Maria, ave Maria
Écoutez la douce berceuse que les anges hôtes chantent
Ave Maria, ave Maria
Jeune fille et mère de Jésus notre Roi)
What though your treasures are not gold or incense?
Lay them before him with hearts full of love
Praise to the Christ child, and praise to his mother
Who bore us a Saviour by grace from above
(Et si vos trésors ne sont pas de l'or ou de l'encens ?
Déposez-les devant lui avec des cœurs pleins d'amour
Louange à l'enfant Jésus, et louange à sa mère
Qui nous a donné un Sauveur par grâce d'en haut)
Ave Maria, ave Maria
Hear the soft lullaby the angel hosts sing
Ave Maria, ave Maria
Maiden, and mother of Jesus our King
(Ave Maria, ave Maria
Écoutez la douce berceuse que les anges hôtes chantent
Ave Maria, ave Maria
Jeune fille et mère de Jésus notre Roi)
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