GERARD DE LAIRESSE (1641-1711) UNE RÉFÉRENCE HOLLANDAISE

 

GERARD DE LAIRESSE (1641-1711) 

UNE RÉFÉRENCE CLASSIQUE 

DE LA PEINTURE HOLLANDAISE

Gerard de Lairesse (1641–1711) était un peintre, graveur et théoricien de l'art hollandais d'origine liégeoise. Né à Liège, alors dans les Pays-Bas espagnols (aujourd'hui en Belgique), il a marqué l'art néerlandais du siècle d'or par son style classique et académique, influencé par les maîtres français et italiens.

UN PEINTRE CRITIQUÉ

Bien que critiqué plus tard par des artistes comme Vincent van Gogh pour son approche trop rigide, De Lairesse fut très respecté de son vivant et influença l'art néerlandais jusqu'au XVIIIe siècle. Ses écrits restent des références pour l'étude de l'art classique.

Van Gogh mentionne De Lairesse dans ses lettres à son frère Théo, révélant un mélange de fascination et de rejet pour son style académique et ses théories artistiques.

Van Gogh, adepte du mouvement post-impressionniste et de l’expressivité brute, rejetait l’approche trop théorique et classique de De Lairesse.  Dans une lettre de 1885, il écrit : "De Lairesse est un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : tout est trop calculé, trop froid. Il reprochait à De Lairesse d’avoir codifié l’art dans des règles strictes (via Het Groot Schilderboek), ce qui, selon lui, étouffait la spontanéité et l’émotion.

Van Gogh préférait les imperfections de la nature et des gens ordinaires (comme dans Les Mangeurs de pommes de terre), alors que De Lairesse prônait une beauté idéalisée, inspirée de l’Antiquité et de la Renaissance. Il écrit : "La réalité est bien plus riche que les règles de De Lairesse."

Van Gogh admirait Rembrandt pour son traitement dramatique de la lumière et son humanité, tandis qu’il trouvait De Lairesse trop "lisse" et décoratif. Il oppose souvent les deux artistes dans ses lettres, soulignant que Rembrandt peignait "avec de la boue et du sang", alors que De Lairesse "peignait avec de la porcelaine".

Paradoxalement, Van Gogh a lu Het Groot Schilderboek et en a retenu certaines leçons techniques (comme l’importance de la composition). Mais il a finalement rejeté son classicisme au profit d’un art plus instinctif. 

Pour Van Gogh, De Lairesse incarnait l’art "officiel", dépourvu de passion — une antithese de sa propre quête de vérité à travers la couleur et le geste. 

GERARD DE LAIRESSE (1641-1711) 

UNE VIE PRIVÉE TUMULTUEUSE

Fils du peintre Renier de Lairesse, il étudia d'abord à Liège avant de s'installer à Utrecht puis à Amsterdam vers 1665, fuyant des problèmes juridiques liés à une affaire de mœurs.

Les scandales liégeois (1664–1665) : L’affaire qui l’a contraint à l’exil. En 1664, alors qu’il a 23 ans, De Lairesse est poursuivi à Liège pour une affaire impliquant une relation adultère. Menacé de châtiment corporel ou pire, il fuit Liège en laissant derrière lui sa première épouse, Marie Salme, et leurs enfants. 

Il se convertit au protestantisme et se remarie en 1667 avec Elisabeth Rammelman, une riche bourgeoise d’Amsterdam, ce qui lui permet de relancer sa carrière. 

Même après son installation en Hollande, ses détracteurs évoquaient son passé scandaleux, bien que son talent lui ait valu la protection de mécènes comme le grand pensionnaire Johan de Witt.

Devenu aveugle en 1690 (à cause de la syphilis, selon certaines hypothèses), il se consacra à l’écriture de traités moraux sur l’art, loin des excès de sa jeunesse. 

Malgré ses débuts tumultueux, De Lairesse finit par incarner l’autorité artistique dans l’Europe du XVIIIe siècle. Ses écrits, comme *Le Grand Livre des Peintres* (1707), furent des références pour les académies, effaçant peu à peu le souvenir de ses frasques de jeunesse. 

Sa vie fut un mélange de débauche, de fuite et de rédemption, faisant de lui une figure aussi fascinante que contradictoire. 

LE STYLE DE GERARD DE LAIRESSE (1641-1711)

Initialement influencé par le baroque flamand (comme Rubens), il évolua vers un classicisme plus rigoureux, inspiré par Raphaël et Poussin.

Gérard de Lairesse incarne une transition artistique majeure au XVIIe siècle, passant d’un baroque sensuel et théâtral (inspiré de Rubens) à un **classicisme rigoureux, influencé par les maîtres français et italiens comme Nicolas Poussin et Raphaël. Son évolution reflète les changements esthétiques de l’Europe du Nord, où l’exubérance baroque cède peu à peu la place à un art plus ordonné et intellectuel.

GERARD DE LAIRESSE (1641-1711), 

UN THÉORICIEN DE L'ART

Après avoir perdu la vue en 1690 (probablement des suites de la syphilis), Gérard de Lairesse se reconvertit en théoricien de l'art, laissant un héritage écrit qui influencera l’art européen jusqu’au XIXe siècle. Son œuvre majeure, Le Grand Livre des Peintres (Het Groot Schilderboek, 1707), devint la bible de l’académisme, codifiant les principes de la peinture classique avec une rigueur quasi scientifique.

De Lairesse théorise l’art comme une discipline rationnelle, à mi-chemin entre science et morale. Son influence persiste dans l’enseignement académique, même si les modernes l’ont contestée. 

UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

PLATÉE DE JEAN PHILIPPE RAMEAU

https://youtu.be/a3Eu77W6HAM?si=n9wBr-cg1llHWLyC

Platée est un ballet bouffon de Jean-Philippe Rameau créé le 31 mars 1745 au Grand Manège du château de Versailles.

Platée est qualifiée de ballet bouffon à sa création à l'occasion du mariage du fils de Louis XV, le dauphin Louis, avec l'infante espagnole Marie-Thérèse. « Certains esprits rieurs verront de nombreuses allusions à cet hymen dans l'intrigue entre Jupiter et Platée, notamment à cause de la réputation de laideron qui précédait la pauvre Marie-Thérèse. On ne peut que se réjouir que malgré cette discrète insolence Rameau ait peu après obtenu le poste de Maître de Musique de la Chambre du Roy ».

L'œuvre se compose d'un prologue et de trois actes, sur un livret tiré de Platée ou Junon jalouse, du dramaturge Jacques Autreau, inspiré des Béotiques, IXe livre, chapitre III, de la Description de la Grèce, du géographe-historien grec Pausanias.

Jean-Philippe Rameau avait acheté les droits de cet ouvrage, et demanda à l'homme de lettres Adrien-Joseph Le Valois d'Orville et à Sylvain Ballot de Sauvot d'en renforcer l'aspect comique, notamment par l'ajout du personnage de la Folie (porte-parole du compositeur lui-même) et d'une quantité désopilante de rimes en oi qui nous rappellent sans cesse que nous sommes au royaume des grenouilles.

On reproche souvent au livret de ne pas être à la hauteur de la partition. Cependant, lors de la création, le public n'a pas dû être si sévère, puisqu'on était déjà au quatrième jour de festoiement des noces princières.

C'est l'opéra le plus populaire de Rameau avec Les Indes galantes. Rarement l'orchestre ramellien aura été si séduisant, les rythmes si inventifs que dans cette cruelle mais hilarante histoire placée sous le signe de la Folie d'un laideron qui se croit irrésistible.

Un concours de vanités qui semble venir des Fables de La Fontaine mais aussi annoncer l'autre génie du bouffe en musique prompt à tourner l'Olympe et la mythologie en dérision, Jacques Offenbach.

VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

https://vincentdelaplageculturejai.blogspot.com/

LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

https://leslumieresdeversailles.blogspot.com/

SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

https://singsangsungenglishmusic.blogspot.com/

CINÉ CINÉMA  

(Netflix)​

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