AUGUST BRESGEN (1888-1987) ET LES CONTES DE FÉES


AUGUST BRESGEN (1888-1987)  

ET LES CONTES DE FÉES



La Belle au Bois dormant, Blanche-neige, Le Roi Grenouille… Plongez dans l’univers féérique des Contes de Grimm qui ont bercé notre enfance.

Deux cents ans à peine nous séparent des Contes de Grimm, recueillis et retranscrits par les frères Jacob et Wilhelm Grimm en 1810, et édités pour la première fois en 1812. 



Ces contes qui nous paraissent si familiers, sont à la fois proches et lointains ; synonymes de l’enfance effrayée et émerveillée par les histoires incroyables entendues le soir, avant le coucher ; et riches de sous-textes et symboles plutôt destinés à un public d’adultes.



Les Contes de Grimm : un best-seller mondial

Doués pour les études, Jacob et Wilhelm Grimm entrent à l’université de Marburg en 1802. Un de leurs professeurs, qui aura son importance dans la suite de l’histoire, un certain Savigny, les oriente vers l’histoire du droit, de l’Allemagne, de sa langue et de sa littérature. 

En 1808, Jacob devient même le bibliothécaire à Kassel de Jérôme Bonaparte, installé sur le trône par son frère. 

Et par l’intermédiaire de Savigny, les frères Grimm entrent en contact avec Clemens Brentano et Achim von Arnim, deux célèbres écrivains en quête de textes pour compléter leur recueil, 



Des Knaben Wunderhorn (Le Cor enchanté de l’enfant).

Trois ans plus tard, le 25 octobre 1810, les Grimm envoient le fruit de leur collecte – en grande partie effectuée auprès de proches, souvent descendants de familles huguenotes de la région de la Hesse en Allemagne du centre – dont Dorothea Viehmann : le manuscrit que le lecteur tient aujourd’hui entre ses mains. 



Il s’agit donc de la plus ancienne version manuscrite des Kinder- und Hausmärchen (Contes de l'enfance et du foyer), car les frères Grimm ont résolument détruit les autres manuscrits, probablement pour empêcher une comparaison entre les manuscrits et la version imprimée à venir. 

Car si le projet Brentano-von Arnim ne voit pas le jour, les frères Grimm poursuivent le travail en cours. La première édition paraît donc en 1812, grâce à une copie de travail (également détruite).



De son côté, Clemens Brentano conserve le manuscrit ici reproduit, version des origines, non expurgée, différente de la première édition, sans l’utiliser : ce document fait ainsi partie des archives laissées à sa mort en 1842 à l’abbé Ephrem Van der Meulen, qui le lègue en 1884 au couvent des Trappistes d’Oelenberg en Alsace. 

Il est mis en vente au siècle suivant et passera entre plusieurs mains avant de parvenir à la Fondation Martin Bodmer.



Le succès des frères Grimm n’est pas immédiat : le cheminement littéraire et narratif est encore long, et c’est d’ailleurs surtout Wilhelm qui « multiplie les expressions familières, les ritournelles versifiées, il recourt de plus en plus à la triplication des épisodes et des termes. 

Les contes de Grimm adoptent une syntaxe facile, avec des propositions brèves juxtaposées ou reliées par une simple conjonction (…). 

Les Grimm renouent ainsi avec ce qu’ont réalisé La Fontaine, Perrault et Galland dans la France de Louis XIV, mais leur idéal de simplicité et de naturel était celui de la bonne société et des écrivains de leur temps. » (voir préface de Jean-Paul Sermain).

Wilhelm et Jacob Grimm, linguistes, philologues et auteurs désormais entrés dans la légende, mettront le point final à leur recueil en 1857.


Des contes universellement populaires

Parmi une longue liste, riche de 45 contes et une légende – 25 contes sont de la main de Jacob, 14 de celle de Wilhelm, et 7 sont attribués à 4 autres auteurs –, le lecteur sera ébloui de trouver des personnages et des univers familiers : ceux de La Belle au Bois dormant, de Blanche-Neige, du Roi Grenouille ou encore de Nain Tracassin (en anglais, plus connu : Rumpelstiltskin)… 

Il pourra également déchiffrer, en différents endroits du manuscrit, des inscriptions en français, reliant directement le travail des frères Grimm à celui de Charles Perrault (Le Petit Poucet, Les Fées), plus d’un siècle avant eux…




BIOGRAPHIE DU PEINTRE 

August Bresgen (1888-1987) artiste peintre allemand. 

Il est connu pour ses œuvres qui sont principalement des paysages, des natures mortes et des portraits. 

Bresgen a été influencé par le mouvement expressionniste allemand et a travaillé avec des couleurs vives et une technique expressive. 

Son style est souvent considéré comme étant entre l'abstraction et la réalité. 

Bresgen a exposé ses œuvres dans de nombreuses galeries en Allemagne et à l'étranger et a reçu plusieurs récompenses pour son travail. 

Il est considéré comme l'un des peintres allemands les plus importants du XXe siècle.




UN CONTE UNIVERSEL 

Peau d’Âne est un conte populaire. La version la plus célèbre est celle de Charles Perrault, parue en 1694, puis rattachée aux Contes de ma mère l'Oye à partir de l'édition de 1781, « première édition complète ». 

Selon la nouvelle classification des contes de Ruth B. Bottigheimer, il s'agirait du premier conte de fées français écrit.

Louis XIV enfant se plaignait à sept ans de ne plus pouvoir s'endormir en écoutant sa nourrice lui raconter Peau d'Âne, et dans Le Malade imaginaire de Molière (édition originale de 1682), la petite Louison en parle. De même La Fontaine en 1678 dans le Pouvoir des fables.

Un certain nombre de textes du Moyen Âge présentent des éléments caractéristiques du conte.

Les frères Grimm ont publié une version de ce conte en allemand sous le titre Allerleirauh, traduit parfois en Peau de mille-bêtes ou Toutes-Fourrures (1812). Dans cette version, le personnage de la marraine est absent et l'héroïne porte un manteau de mille fourrures.




SYMBOLISME DU CONTE 

Ce conte met l’accent sur un des tabous de la société : le désir immoral du père pour sa fille. Or, dans l’adaptation de France de Bardy certaines remarques viennent tempérer la violence de ce désir comme « ce n’était pas chose facile » ou encore « le roi crut que, pour obéir à son serment, il lui fallait épouser sa fille ». 

L’emploi du verbe « croire » annonce de façon proleptique l’erreur du père et l’écrivaine insiste cependant sur sa droiture en rappelant qu’il souhaite respecter son engagement. 

Le rôle de la fée marraine est également d’une importance notable dans ce conte, celle-ci est auxiliaire, elle conseille l’héroïne et se substitue à la figure maternelle perdue. 

Par ailleurs, les épreuves, qui prennent une valeur rituelle et initiatique, sont nombreuses dans ce récit. Tout d’abord imposées au père (fabrication des différentes robes et sacrifice de l’âne), elles sont ensuite subies par la jeune fille. 

Ainsi, la vie de servante, la préparation du gâteau, et, enfin, l’épreuve de la bague se présentent comme des étapes à franchir pour que Peau d’âne devienne femme et reconquiert son statut. 

Ce conte met également en scène le motif de la fiancée-animale, que nous pouvons retrouver dans plusieurs contes, dans « La Chatte blanche » ou encore « La Biche au bois » de Madame d’Aulnoy, même si les fiancés-animaux masculins sont plus fréquemment représentés.

Le conte de Perrault se présente ainsi : une reine, sur le point de mourir, fait promettre à son mari de ne pas se remarier, à moins qu’il ne trouve une épouse plus belle qu’elle. 

Or, la seule personne plus belle que la reine est sa propre fille. Afin d’échapper à ce mariage, la princesse demande à son père, sur les conseils de sa marraine, trois robes irréalisables, mais celui-ci parvient à les lui offrir.

En dernier recours, la princesse demande à son père de tuer son âne merveilleux qui produit de l’or. Le roi s’exécute et la princesse s’enfuit du château, vêtue de la peau de l’âne. 

Sous ce travestissement, Peau d’âne devient servante et continue de porter ses robes le dimanche dans sa chambre. Un jour, un prince l’aperçoit ainsi parée et s’éprend d’elle. Il demande à ce que Peau d’âne lui cuisine un gâteau et la jeune fille y laisse tomber sa bague. 

Le prince fait essayer celle-ci à toutes les demoiselles du pays, mais elle ne convient à aucune d’entre elles. Peau d’âne se soumet également à cette épreuve, enfile à son tour la bague, se débarrasse de sa peau animale et épouse le prince, libérée de l’union incestueuse.




UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

"LA RECETTE DU CAKE D'AMOUR" PEAU D'ÂNE

Musique de Michel LEGRAND 

https://youtu.be/KfpqKdhSwaU?si=Mi3I5zE8i_VH3GfM



Catherine Deneuve prête ses traits au personnage enchanté de Peau d’âne. L’actrice donne vie à une scène mythique, restée gravée dans l’histoire du cinéma. Peau d’âne, dans sa chaumière, prépare un cake destiné au prince. C’est au rythme de notes entraînantes et lumineuses que la recette de ce gâteau envoûtant est dévoilée. Peau d’âne se dédouble. Pas question d’enfiler un tablier pour cuisiner. Elle pousse sa mue vêtue d’une somptueuse robe de princesse. Quelques ingrédients mélangés et le tour est joué.

Michel Legrand (1932-2019)  artiste français naturalisé américain. Sa carrière de compositeur pour le cinéma lui a valu de remporter trois Oscars.

Michel Legrand étudie le piano et l'écriture au Conservatoire national de musique à Paris de 1942 à 1949, dans les classes de Lucette Descaves, Henri Challan et Nadia Boulanger notamment, et où il remporte plusieurs premiers prix.


VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

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SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

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CINÉ CINÉMA  

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