L'ILLUSION NORMANDE D'ALBERT LE BOURG (1849-1928)
L'ILLUSION NORMANDE
D'ALBERT LE BOURG (1849-1928)
“Dans le bonheur d'autrui, je cherche mon bonheur. ” Pierre CORNEILLE
La situation de Corneille aujourd'hui est paradoxale : un nom illustre, une tragi-comédie extrêmement célèbre (le Cid, 1637), dont quantité de répliques sont connues du grand public, un adjectif (« cornélien ») passé dans l'usage courant contrastent avec une certaine méconnaissance de pans entiers de son œuvre.
DE L'ILLUSION COMIQUE
"Un père désespéré cherche son fils qui l'a quitté, et un magicien lui permet de le voir, amoureux d'une jeune fille que convoitent d'-autres soupirants contre lesquels le jeune homme doit lutter - avant, finalement, d'être tué, au grand désespoir de son père. Les personnages réapparaissent : comédiens, ils ne faisaient que jouer une pièce sous les yeux du père et du magicien. Corneille disait de L'Illusion comique : «C'est une galanterie extravagante qui a tant d'irrégularités qu'elle ne vaut pas la peine de la considérer.» Parce que, en effet, la pièce est absolument étrangère à la dramaturgie classique, un oubli de deux siècles a suivi le long succès de sa création, en 1635. Les Romantiques l'ont redécouverte - Gautier fut ébloui - et elle est aujourd'hui pour nous le chef-d'oeuvre du théâtre baroque".
L'ILLUSION COMIQUE de Pierre CORNEILLE
L'ART DE PIERRE CORNEILLE (1606-1684) CET ÉCRIVAIN NORMAND
Le théâtre de Pierre Corneille comporte deux inspirations correspondant à deux temps de sa vie. Le premier temps – le moins connu – est celui de la comédie, d’une peinture d’actions légères, insolentes, peu morales : c’est un auteur joyeux et caustique qui fait rire son public. Le second temps – malgré deux pièces comiques au début de cette deuxième période, bien plus longue que la première – est celui des tragédies. Cette deuxième inspiration, qui cherche à élever l’âme et l’esprit du spectateur, prend toute sa force à partir du Cid. Cette tragi-comédie est influencée par le théâtre espagnol mais impose une forme et une morale de l’héroïsme qui vont fonder le théâtre classique français
DE LA COMÉDIE AU GENRE TRAGIQUE
Le théâtre de Corneille est beaucoup plus varié qu’on ne le croit. Lorsqu’il publia sa comédie le Menteur, il écrivit dans sa préface : « Je vous présente une pièce de théâtre d’un style si éloigné de ma dernière, qu’on aura de la peine à croire qu’elles soient parties de la même main, dans le même hiver. » Il venait, en effet, de faire jouer une tragédie, La Mort de Pompée.
Corneille n’aimait pas les règles et les qualifications trop strictes. Il qualifia Le Cid de « tragi-comédie » avant de le rebaptiser « tragédie ». Et il pratiqua la pure « comédie » et la « comédie héroïque » – genre noble, qui ne prétend pas au seul divertissement. Ce qui importe surtout est de noter que l’écrivain commença par des comédies et qu’à partir du Cid, il cessa d’en écrire, à une exception près.
La majorité de ses trente-deux pièces relève du genre sérieux. On raconte que Corneille suivit le conseil d’un ami lui disant que la gloire était liée au traitement des sujets graves. Une autre raison tient aussi dans la maturation du poète : au fil des années, il eut une vision de plus en plus noire et de plus en plus chrétienne de la vie et de l’Histoire. Il fut pourtant à ses débuts un remarquable auteur de comédies.
UN PEINTRE MADE IN NORMANDY
Albert Le bourg (1849-1928), est un peintre impressionniste français, issu de l'École de Rouen.
SA FORMATION
Il fait ses études à l'école des beaux-arts de Rouen, où il est l'élève de Gustave Morin et de Seignemartin.
Remarqué par un collectionneur en 1872, celui-ci lui propose une place de professeur de dessin en Algérie où il enseigna jusqu'en 1877, avec un retour à Rouen en 1873 pour se marier. Il y rencontre le coloriste lyonnais Jean Seignemartin (1848-1875). Sous son influence, Lebourg éclaircit sa palette et réalise une série de tableaux d'après le même sujet.
À son retour en métropole, il s’installe à Paris dans le quartier des Gobelins. Le marchand de tableaux Portier à Paris lui fit connaître les nouveaux milieux artistiques. Il suit pendant deux ans, en 1878 et 1879, des cours dans l'atelier de Jean-Paul Laurens pour préparer le concours de professeur de dessin de la Ville de Paris, mais il renonce à ce projet.
Il expose Une Femme lisant au Salon de Paris en 1878. Lors de la quatrième exposition impressionniste de 1879, il présente dix tableaux et dix fusains inspirés de l'Algérie et de la Normandie, dont L'Amirauté à Alger. Il expose à nouveau avec les impressionnistes en 1880 lors de leur cinquième manifestation.
Au Salon de 1883, la toile Le matin ; Dieppe est acceptée. Sur les conseils de son ami Paul Paulin, il effectue un voyage en Auvergne au mois de juillet 1884. Il visite Thiers, Riom, le Mont-Dore et revient en Auvergne à Pont-du-Château, en août 1885. Après un bref passage à Paris, il rejoint Pont-du-Château à l’automne, y passe l’hiver et rentre à Paris au printemps suivant. Il ne réapparaît au Salon qu'en 1886 avec Neige en Auvergne.
LA RECONNAISSANCE
Il est invité en février 1887 à l’exposition du Groupe des XX à Bruxelles. En 1888, il s'installe à Puteaux.
Il expose au 1er salon de la Société nationale des beaux-arts du 15 mai au 30 juin 1890 et en devient sociétaire en 1893. Il participe à presque tous ses Salons de 1891 à 1914.
En 1892, il prend un logement 20 quai de Paris à Rouen. Son épouse Marie y décède le 3 août 1894. Il séjourne ensuite à Versailles chez sa belle-mère, puis à Alençon.
De l’automne 1895 jusque début 1896, il visite la Hollande avec le peintre Horace Mélicourt, ancien compagnon de l’atelier Jean-Paul Laurens. En février, il participe à la 3e exposition de la Libre Esthétique à Bruxelles. Au mois d’avril, une exposition particulière lui est consacrée à la galerie Mancini rue Taitbout à Paris.
Au mois d’août 1897, il effectue un second voyage aux Pays-Bas, à Rotterdam. Il est exposé à la galerie Bernheim en 1899. Il est présent en 1900 à l’exposition de la Centennale de l’Art français et aussi au Pavillon des Peintres orientalistes. En mars 1901, il figure à la 8e exposition de la Libre Esthétique à Bruxelles.
Pendant l’été 1902, sur recommandation de son médecin, le docteur Théodore Gaillard (1854-1925), il part en cure à Saint-Gingolph, petit village franco-suisse de 600 habitants, enjambant la Morge sur le lac Léman. Il y séjourne de fin août à fin novembre 1902. Mais il se déclare peu convaincu par les paysages de montagne. Il passe à des formats plus grands.
En 1903, il expose à la Nationale des beaux-arts six vues du lac Léman. Il participe à l’exposition d’Hanoï dans le cadre de la présence culturelle de la France en outre-mer, ce qui lui vaut sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur en 1903. La même année il est exposé à la galerie Rosenberg et à nouveau en 1906.
En 1905, il effectue une voyage dans le sud-ouest de la France avec un séjour prolongé à La Rochelle. Durant l’année 1907, il participe à l’exposition l’Âme normande à Paris. Il consacre l’été à visiter la Belgique : Gand, La Panne, Bruges. Il passe la suite de l’été à La Bouille, près de Rouen.
Au cours de l’année 1910, il séjourne à Amiens. Et, à l’automne, il se trouve en villégiature à Chalou-Moulineux, village dans la banlieue sud de Paris. Il obtient une médaille de bronze à l’exposition internationale d’art à Barcelone en 1911. La même année, il expose des vues d’Amiens et de Chalou-Moulineux à la Nationale des beaux-arts.
La plus importante exposition qui lui fut consacrée eut lieu en 1918 à Paris à la galerie Georges Petit.
Possédant un atelier rue de Poissy à Paris, il y resta jusqu'en 1920 avant de retourner à son domicile rouennais où il tomba malade.
En 1924, il sera promu au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Atteint de paralysie, Lebourg cesse de peindre en 1925 et meurt en 1928 au terme d'une douloureuse maladie. Il repose au cimetière monumental de Rouen.
Albert Lebourg est membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.
RÉCEPTION DE LA CRITIQUE
Roger Marx écrit à propos de La Neige, Auvergne : "Envisagée dans l’œuvre de Lebourg sa toile la plus connue donne la pleine mesure d’un talent qui atteint à l'extrême puissance par l'extrême délicatesse ; elle marque triomphalement le début de la série célèbre des Neiges ; elle résume les résultats acquis au cours de ses séjours en Auvergne durant lesquels le peintre se hausse définitivement à la maîtrise…" La gazette des Beaux Arts Artistes Contemporains Albert Lebourg janvier 1904.
Claude Roger-Marx reproche à ce « petit-maître attentif et scrupuleux » de confondre « un désordre papillotant avec le culte de la lumière. »
Germain Bazin se plaît néanmoins, quant à lui, à souligner cette singularité de Lebourg qui « ne divise pas le ton mais fragmente la touche pour faire vibrer la couleur. »
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
CONCERTO POUR ORGUE - MICHEL CORETTE
https://youtu.be/HgWrvPQq1qg?feature=shared
Michel Corette (1707-1795) est un compositeur et organiste français né à Rouen.
Devenu organiste de Sainte-Marie du Temple, il publie en 1737 son Premier Livre d’Orgue, qui sera suivi en 1750 et en 1756 par un Second et un Troisième Livres. Il est ainsi au service des prieurs du Temple, issus de la famille royale : successivement le chevalier d’Orléans, le prince de Conti (prieur de 1749 à sa mort en 1776) et le duc d’Angoulême.
Corrette, qui occupe ces fonctions officielles d’organiste, est aussi un compositeur fécond, et l’ensemble de son œuvre nous fait mieux comprendre la pratique musicale et l’évolution du goût à Paris à son époque. Si l’on prend l’exemple de ses ouvrages pour le clavecin, on voit que son Premier Livre (1734) est encore proche de Couperin.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
(L'Histoire de l'Art en Musique)
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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
(Histoire Moderne en Musique)
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SING SANG SUNG
(Pop anglaise traduite)
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