Jean-Baptiste MARIE PIERRE (1714-1789)

  

Jean-Baptiste MARIE PIERRE 

(1714-1789) 

- Prix de Rome -

- Premier Peintre du Duc d’Orléans -



Durant toute la Régence, des pièces imprimées et manuscrites hostiles au Régent circulent sous le manteau. La plupart sont en vers, médium favori d'une époque où l'on aime à déclamer ou à chanter au sein d'un cercle amical et complice. Elles prennent souvent la forme de parodies de chansons profanes, de chants sacrés ou de scènes célèbres de pièces de théâtre. Les accusations se ressemblent : impiété, jusqu'à l'athéisme, débauche, jusqu'à l'inceste, avidité, jusqu'à la ruine du royaume, et même ambition effrénée, jusqu'à l'assassinat et l'usurpation. Les auteurs, eux, sont de tous les bords possibles.


On trouve dès 1716 des attaques d'inspiration janséniste :

« Sous cet enfant qui règne, un tyran inhumain

Fameux par le poison, l'athéisme et l'inceste

Abuse impunément du pouvoir souverain

France, il faut donc enfin que ta grandeur périsse !

Nouveaux dieux, nouveaux rois,dans ce siècle d'horreur,

Creusent sous tes pas ton dernier précipice. »



Les libertins ne sont pas en reste : la même année 1716, le jeune Voltaire, encore connu sous le nom d'Arouet, est exilé pour ses vers impertinents sur l'inceste supposé entre le Régent et sa fille. L'année suivante, l'imprudent récidive et est mis à la Bastille. Le plus célèbre des pamphlets parus contre le Régent est un recueil de vers intitulés Les Philippiques - par une double allusion au prénom du duc d'Orléans et aux discours composés sous le même titre par Cicéron. Cet ouvrage, qui circule sous forme de manuscrit à partir de septembre 1720, est d'une extrême violence :


« À peine il ouvrit les paupières,

Que tel qu'il se montre aujourd'hui,

Il fut indigné des barrières

Qu'il vit entre le trône et lui.

Dans cette détestable idée,

De l'art de Circé, de Médée,

Il fit ses uniques plaisirs ;

Il crut cette voie infernale

Digne de remplir l'intervalle

Qui s'opposait à ses désirs. »



L'accusation de vouloir attenter à la vie de Louis XV est la plus grave qui puisse être portée contre le prince. L'auteur des Philippiques, François-Joseph de La Grange-Chancel (1677-1758), est emprisonné à l'île Sainte-Marguerite, comme avant lui le Masque de fer, puis s'exile en Hollande.

Et la satire poursuivra le Régent même après sa mort soudaine. Les fausses épitaphes se multiplient, comme :


« Passant, ci-gît un esprit fort

Dont le sort est digne d'envie :

Il a su jouir de la vie

Et n'a point aperçu la mort. »




Par la suite, des romans mettent en scène le Régent sous des noms travestis, mais le personnage est désormais plus ambigu que négatif. Et c'est encore Voltaire, dans le poème héroï-comique de La Pucelle, écrit vers 1730, qui fait en vers le bilan satirique du gouvernement de Philippe d'Orléans :


« Voici le temps de l'aimable Régence,

Temps fortuné, marqué par la licence,

Où la Folie, agitant son grelot,

D'un pied léger parcourt toute la France,

Où nul mortel ne daigne être dévot,

Où l'on fait tout excepté pénitence.

Le bon Régent, de son Palais-Royal,

Des voluptés donne à tous le signal. » 




LA MAISON D'ORLÉANS 

La quatrième maison capétienne d'Orléans — désignée simplement sous la forme de « maison d'Orléans » ou parfois maison de Bourbon-Orléans, — est l'une des branches cadettes de la maison capétienne de Bourbon dont le fondateur, Philippe de France (1640-1701), duc d'Orléans donne à la dynastie le nom de son apanage.

Fils cadet de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, frère de Louis XIV, Philippe, fils de France, reçoit dès sa naissance le duché d'Anjou en apanage avant d'être possessionné supplémentairement du duché d'Orléans en 1661, à la suite du décès de Gaston de France (1608-1660). Contrairement à ce dernier, fils de Henri IV qui avait lui-même reçu le duché d'Orléans en apanage, Philippe pérennise quant à lui sa dynastie en donnant naissance à six enfants issus de deux lits différents : celui de Henriette d'Angleterre (de 1661 à sa mort en 1670) et celui de Charlotte-Élisabeth de Bavière, Princesse Palatine (après 1671).

Seul l'un de ses trois fils, Philippe, titré duc de Chartres, atteignit l'âge adulte — les autres étant décédés en bas âge — et hérita ainsi de l'apanage à la mort de son père, le 9 juin 1701. Illustre dans la postérité par sa qualité de « Régent » de Louis XV, Philippe d'Orléans est aussi l'aïeul direct du roi des Français Louis-Philippe Ier (1773-1850).




L'ACADÉMIE ROYALE DE PEINTURE 

L'Académie royale de peinture et de sculpture est une ancienne institution d'État française chargée de réguler et d'enseigner la peinture et la sculpture en France durant l'Ancien Régime, de 1648 à 1793.

Il est indéniable que l'Académie eut une influence considérable sur l'art en France, et aussi sur l'ensemble de l'Europe, à cause du rayonnement de la culture française de l'époque.

Le monopole de l'Académie sur les commandes de l'État donna aux artistes qui en furent membres une place privilégiée dans le Musée, tandis que l'ouvrage de ceux qui n'en faisaient pas partie est, en France, bien plus difficile à voir, quand il a été conservé.




BIOGRAPHIE DU PEINTRE 

Premier peintre du roi pendant dix-neuf ans et directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Jean-Baptiste Marie Pierre (1714-1789) fut une des artistes les plus admirés de son temps, répondant à de nombreuses commandes d'amateurs, des Bâtiments du roi et de l'Eglise. Cette monographie est l’occasion de découvrir un artiste doué dans tous les genres, de la bambochade au grand décor religieux, dont les fonctions d’administrateur lui valurent de jouer un rôle essentiel dans la vie des arts en France durant les vingt années qui précédèrent la Révolution.




QU'EST CE QU'UN PREMIER PEINTRE DU ROI ?

Sous l'Ancien Régime, au sein de l'administration des Bâtiments du Roi, relevant du département de la Maison du Roi, le Premier peintre du Roi occupait, juste en dessous du directeur général des Bâtiments, Arts et Manufactures de France, une position en apparence symétrique de celle du Premier architecte du Roi, quoique sensiblement moins prestigieuse. En effet, le Premier peintre du Roi n'avait en pratique personne sous ses ordres. De fait, la charge demeura à plusieurs reprises sans titulaire.




QU'EST CE QUE LE PRIX DE ROME POUR UN ARTISTE ?

Pension attribuée par voie de concours à de jeunes artistes pour leur permettre de parfaire leurs études dans l'établissement de l'Académie de France à Rome. Ce terme désigne le lauréat de chacune des sections du concours (peinture, sculpture, gravure, architecture, composition musicale) et les œuvres primées.

Le premier concours pour le prix de Rome de peinture fut organisé par Colbert en 1663. L'attrait de l'Italie était tel que 2 " premiers grands prix " furent désignés avant même l'élection du directeur de l'Académie de France, et c'est à l'occasion du 3e concours, en 1664, que les lauréats eurent la promesse que la pension à Rome leur serait accordée par le roi, pendant trois ans et quatre mois. 

Les premiers élèves inaugurèrent l'établissement français en 1666, sous le directorat d'Errard. 

En 1674, un règlement s'élabora : les candidats seraient jugés sur des sujets peints à l'huile et non sur des dessins ; les tableaux devraient avoir " deux pieds et demi de haut sur trois pieds et demi de large ".

Comme pour les morceaux de réception, les sujets de composition étaient fournis par l'Académie. 

À l'exception du premier concours, qui vit récompenser des sujets libres, ils étaient en général tirés de la Bible, de la mythologie et avaient presque toujours un caractère allégorique. 



À partir de 1762, les sujets d'histoire ancienne se substituèrent aux sujets bibliques. 

Durant l'Ancien Régime, les pensionnaires à Rome n'étaient pas toujours strictement lauréats au concours, car le directeur des Bâtiments conservait la faculté d'attribuer la pension à quelque protégé. Il arrivait aussi parfois que, par pénurie du trésor royal, les pensionnaires ne fussent pas envoyés en Italie (par exemple, Bon de Boullogne en 1669), ou qu'ils fussent dispensés du séjour (Rigaud en 1682).

L'Académie ayant été supprimée par la Convention en 1792, le concours fut réinstitué en 1797.




UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Musique de Philippe d'Orléans, "La Jérusalem délivrée" 

https://youtu.be/ZWoNJbhVm5k?si=pgovVjG6WmrkUr3P




Période correspondant à la minorité de Louis XV (1715-1723) et durant laquelle Philippe II, duc d'Orléans (le Régent), exerça le pouvoir, après cassation par le parlement du testament de Louis XIV, qui entendait limiter son pouvoir.

La Jérusalem délivrée (La Gerusalemme liberata) est un poème épique publié en 1581 en italien par Le Tasse, retraçant un récit largement fictionnel de la première croisade, au cours de laquelle les chevaliers chrétiens menés par Godefroy de Bouillon combattent les musulmans (Sarrasins) afin de lever le siège de Jérusalem en 1099. Le poème est composé de stances de huit vers, groupées en vingt chants de longueur variable.




VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​


CULTURE JAI 

(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)

https://vincentdelaplageculturejai.blogspot.com/

LES LUMIÈRES DE VERSAILLES

​(Histoire Moderne en Musique)​

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SING SANG SUNG  

(Pop anglaise traduite)​

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CINÉ CINÉMA  

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