LES MÉLODIES FAUVES D'HENRI MATISSE (1869-1964)
LES MÉLODIES FAUVES
D'HENRI MATISSE (1869-1964)
« L'optimisme de Matisse, c'est le cadeau qu'il fait à notre monde malade,l'exemple à ceux-là donné qui se complaisent dans le tourment. » Louis Aragon
Henri Matisse, né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et mort le 3 novembre 1954 à Nice, est un peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français.
Figure majeure du XXe siècle, son influence sur l'art de la seconde partie de ce siècle est considérable par l'utilisation de la simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la peinture, aussi bien pour les nombreux peintres figuratifs ou abstraits qui se réclameront de lui et de ses découvertes. Il fut le chef de file du fauvisme.
COMME UN BATEAU DANS LA HOULE
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles BAUDELAIRE
1821 - 1867
La musique
« La musique » est un poème extrait de la première section “Spleen et Idéal“ des Fleurs du Mal de Baudelaire, “Spleen“ et “Idéal“ étant deux notions antagonistes, “Spleen“ signifiant l'ennui et “Idéal“ ce que veut atteindre le poète. Cette première section contient plus de Spleen que d'Idéal. Ce poème est un sonnet assez moderne puisqu'il alterne les alexandrins et les pentasyllabes (alternance de vers paires et impaires), c'est une nouveauté car habituellement dans un sonnet, les vers ont la même la longueur.
On remarque que les premier et dernier vers sont des exclamatives, le premier vers traduit l'enthousiasme du poète donc l'Idéal et le dernier traduit son désespoir donc le Spleen. On observe également une opposition entre les deux tercets (1er tercet : deux alexandrins et un pentasyllabe, 2ème tercet : deux pentasyllabes et un alexandrin), comme s'il s'agissait d'un grand miroir
COMME UN MOUVEMENT DE VALSE
Avec "Harmonie du Soir" de Baudelaire nous avons le même rythme que
"La musique" à 4 temps avec un rythme régulier comme un mouvement de valse
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles Baudelaire -
"Harmonie du soir"
Le poète y évoque plusieurs thèmes mais l’on peut se demander « Quelle est sa véritable intention ? » sinon une volonté d’exorciser la mort. Baudelaire offre ainsi au lecteur une forme nouvelle qui donne une impression de volupté et de tranquillité, comme une danse régulière. Le poète souhaite ici, exorcisée la mort pour ne plus la craindre. A-t-il ainsi réussi sa tentative dans cette "Harmonie du soir" au rythme endiablé et macabre ?
QUI ÉTAIT HENRI MATISSE ?
Dès sa jeunesse, Henri Matisse fait preuve d'audace et de persévérance. Né au Cateau-Cambrésis dans le Nord en Décembre 1869, destiné à devenir clerc de notaire, c'est au cours d'une longue convalescence qu'il commence à peindre et qu'il découvre sa passion : « (...) Pour moi c'était le Paradis trouvé dans lequel j'étais tout à fait libre, seul, tranquille, confiant tandis que j'étais toujours un peu anxieux, ennuyé et inquiet dans les différentes choses qu'on me faisait faire ».
Malgré l'objection de son père, Henri Matisse part à Paris pour s'inscrire à l'Académie Julian et dans l'espoir d'intégrer l'école des beaux-arts. Son échec au concours d'entrée ne le fera pas renoncer et l'incitera à trouver d'autres chemins de traverse, vers sa destinée, celle d'être l'un des artistes les plus importants du 20ème siècle. Admis officieusement dans l'atelier de Gustave Moreau, il s'inscrit également aux cours du soir des Arts Déco où il fréquente Albert Marquet avec lequel il capturera les scènes urbaines de la capitale, les fiacres et les passants. Le dessin lui a permis d'expérimenter et de s'émanciper de ses pairs, à l'image de ce que Matisse sera toute sa vie durant, un homme pugnace et optimiste, faisant fi des échecs et des aléas. Ses débuts témoignent d'une capacité iconoclaste à casser les codes d'une formation somme toutes assez traditionnelle, ce que Gustave Moreau décèlera en lui affirmant : « Vous allez simplifier la peinture ».
Cette quête de simplification, tant esthétique que philosophique, est avant tout une recherche d'universalisme auquel il accèdera à la fin de sa vie avec la Chapelle de Vence : « Cette chapelle est pour moi l'aboutissement de toute une vie de travail pour lequel j'ai été choisi par le destin sur la fin de ma route, que je continue selon mes recherches, la chapelle me donnant l'occasion de les fixer en les réunissant. ».
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Jan Dismas Zelenka (1679-1745), le Bohémien
'Missa Paschalis' in D major ZWV 7
https://youtu.be/ytGMy__OoaY
Jan Dismas Zelenka (16 octobre 1679 à Louňovice près du Blaník en royaume de Bohême – 23 décembre 1745 à Dresde) est un compositeur bohémien de l'époque baroque.
Avec le Père Černohorský, il est considéré comme le plus important compositeur tchèque de la période baroque.
Le travail de Zelenka se caractérise par une utilisation avancée du contrepoint, des exigences extrêmes sur les techniques de jeu et de chant et par une grande ingéniosité et richesse d'imagination. Il est comparé aux plus grands compositeurs de sa génération, tels que Jean-Sebastian Bach. Zelenka est parfois appelée « l'homologue catholique de Bach ».
BIOGRAPHIE DE ZELENKA (1679-1745)
Il est le fils d'un maître d'école et organiste de Louňovice, petite ville marchande au sud-est de Prague. On connaît peu de choses de ses jeunes années bien qu'on pense qu'il fut instruit au collège Saint-Clément, des jésuites de Prague où il aurait pu recevoir sa formation musicale. En 1709, il joue dans l'orchestre de la cour du baron (qui deviendra comte) Ludwig Joseph von Hartig, gouverneur impérial de Prague. Il obtient en 1710 un poste de joueur de violone dans l'orchestre royal à la cour d'Auguste le Fort, roi de Pologne et électeur de Saxe.
Sa carrière de compositeur s'amorce en 1711, quand il compose sa première messe, la Missa Sanctae Caeciliae, ZWV 1. En 1715, il part étudier le contrepoint à Vienne avec le célèbre théoricien Johann Fux et, à Venise, travaille avec Antonio Lotti. De retour de Vienne en 1719, hormis quelques voyages occasionnels à Prague et Varsovie, Zelenka demeure jusqu'à la fin de ses jours à Dresde. À la fin de sa vie, il enseigne au théoricien Joseph Riepel .
Mort en 1745, il laisse, à l'instar d'un Marc-Antoine Charpentier avec lequel il partage bien des points, une œuvre très importante en regard d'une biographie constellée d'inconnues. Aucun portrait ne nous est parvenu. Il est enterré dans l'ancien cimetière catholique de Dresde.
LE STYLE DE ZELENKA (1679-1745)
Le compositeur connaissait la musique de diverses régions européennes et y puisait souvent, mais toujours en utilisant des procédés originaux. Jean-Sébastien Bach l'estimait et le connaissait personnellement. Bien que proche de Bach par la forme, notamment par la richesse du contrepoint et le traitement inventif des fugues, son langage musical est tout à fait unique par ses changements harmoniques inattendus et ses structures rythmiques complexes. Si le grand maître luthérien de Leipzig embrasse le monde de sa sérénité, son homologue catholique de Dresde navigue dans des eaux plus introspectives et passionnées, d'un grand génie dans l'expression émotionnelle, notamment par « son harmonie pimentée de tierces, de tournures modales, d'accords de neuvièmes et d'altérations troublantes quoique profondément expressives ». Certaines de ses œuvres, notamment instrumentales, dans lesquelles sa virtuosité de bassiste ou cordes, sont considérés par certains experts comme « utopiques », exigeant une qualité technique et expressive inhabituellement élevée de la part de l'instrumentiste.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
CULTURE JAI
(L'Histoire de l'Art en Musique)
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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
(Histoire Moderne en Musique)
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SING SANG SUNG
(Pop anglaise traduite)
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CINÉ CINÉMA
(Netflix)
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