DÉSIRÉ FRANÇOIS LAUGÉE (1823-1896)
DÉSIRÉ FRANÇOIS LAUGÉE
(1823-1896)
LE VOLEUR D'ÂME DU MONDE RURAL
" (…) ce sont les femmes qui font presque tous les travaux de l’agriculture.
Les hommes labourent, voiturent, fauchent, les femmes font tout le reste.
Aussi nulle part en Belgique elles n’ont une condition aussi pénible que dans le Luxembourg.
Exposées, le jour au soleil ou à la pluie, elles doivent, le soir, soigner le bétail, en second lieu entretenir le ménage.
Aussi si un jour on s’avise de créer une médaille agricole (et pourquoi pas ?), en toute justice on devra commencer par décorer toutes les villageoises de cette province. "
Extrait de Mœurs luxembourgeoises, de Jules Guillain en 1887
DANS LE ROMAN "LA TERRE",
ÉMILE ZOLA PARLE DE RURALITÉ
«La Terre. C'est l'héroïne de mon livre. » Terre que le paysan pénètre et féconde de ses mains, terre généreuse ou ingrate, chèrement acquise ou convoitée. Jean,le frère de Gervaise , dans L'Assommoir, est valet de ferme en Beauce. Il aime et veut épouser une fière gamine, Françoise. Mais le beau-frère de celle-ci, le fruste Buteau, multiplie les obstacles. S'il y a mariage, il y aura partage. Après avoir dépouillé ses propres parents, il voudrait encore dépouiller la jeune fille. Ce quinzième volume des Rougon-Macquart est une terrible évocation de la terre et des paysans. Les crimes que cette terre suscite ne sont pas imaginaires, Zola a fouillé les gazettes de province. La terre est dure mais elle colle aux pieds du laboureur. Il se battra pour en avoir plus. Il se battra pour la protéger de l'ennemi. Il l'aimera plus qu'aucune femme.
CRITIQUE DE LA TERRE DE ZOLA
Episode rural, au coeur de la Beauce, en compagnie de paysans dont Zola a bien chargé le portrait : cupides, bas du plafond, soulards, très portés sur la bagatelle…Ce qui provoque des haines profondes, exacerbées par les brumes de l'alcool, et des voies de fait incessantes.
Le personnage issu de la grande famille des Rougon est Jean, frère de Gervaise, qui après avoir souffert à l'armée a décidé de se consacrer à la terre, pas vraiment par vocation. Il aimerait conter fleurette à la jeune Françoise de 15 ans sa cadette. Par timidité ou crainte d'un refus, et par l'animosité que ses projets déclenche dans la famille de sa belle, la demande tarde. d'autant que s'y mêlent de sombres histoires de partage d'héritage. Il faut dire qu'ils ont âpres au gain, les habitants de Rognes. L'argent et le sexe, ce sont leurs seules valeurs.
Narration crue, les jeunes filles ont trop souvent observé ce qui se passe chez les animaux pour rester naïves longtemps. Il faut vraiment que le pensionnat les protège de toute connaissance pour qu'elles ignorent les lois de la nature. C'est le cas, semble-t-il de la jeune Elodie, élevée par les Charles : des notables ? oui si l'on veut, dans la mesure où la prospérité qu'ils affichent vient des subsides du bordel que la mère d'Elodie dirige avec sérieux et rigueur!
La montée des rancoeurs qui s'accumulent chapitre après chapitre, laisse augurer d'une fin tragique.
Quelques belles descriptions de la campagne, mais on sent que la nature doit être domptée pour en tirer profit, on est loin de la luxuriance du jardin dans la faute de l'abbé Mouret.
C'est aussi le début de l'industrialisation pour la campagne aussi, les engins qui facilitent la tâche font leur apparition avec les conséquences financières qui en découlent. On y rencontre même une avant-gardiste écolo, la mère Caca, qui recycle le contenu de son pot de chambre dans son jardin potager !
Etat des lieux de la campagne de la fin du dix-neuvième, plutôt accablée par l'auteur à travers les faiblesses et les lâchetés de ses personnages.
BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE PEINTRE,
DÉSIRÉ FRANÇOIS LAUGÉE (1823-1896)
Laugée entre très tôt à l'école de dessin Quentin De La Tour de Saint-Quentin, dans l'Aisne.Il y suit les cours de Louis Nicolas Lemasle.
Puis, il entre à l'École des beaux-arts de Paris et devient l'élève de François-Édouard Picot, Laugée est un ami d'Alexandre Dumas, de Victor Hugo et du peintre Jean-Baptiste Malézieux, dont il avait épousé la sœur, Marie Célestine, en 1850. Les familles Laugée et Malézieux qui sont liées par plusieurs mariages ont donné naissance à toute une dynastie d'artistes, dont Georges Laugée (1853-1937), Julien Dupré (1851-1910) et Thérèse Cotard-Dupré (1877-1920).
En 1865, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Dans les années 1870, Laugée achète une maison à Nauroy, le berceau de sa belle famille Malézieux. Laugée est alors appelé le Maître de Nauroy (et non le maire de Nauroy, ne figurant pas sur la liste des maires de ce village)..
Il meurt à Paris (16e arrondissement) le 24 janvier 1896 et est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Passy (1re division).
QU'EST CE QUE L'ÉCOLE DE DESSIN QUENTIN DE LA TOUR À SAINT QUENTIN AUJOURD'HUI ?
La vocation de l’école est d’initier et de promouvoir, auprès d’un large public, amateurs, débutants ou initiés, des pratiques artistiques et culturelles favorisant les croisements des différents moyens d’expression et domaines de la création, dans les domaines des Beaux-arts, de la D.A.O., des Arts appliqués, de l’Histoire de l’Art…
Les notions de plaisir, de découverte, de curiosité et d’expression en sont les éléments moteurs. L’école de dessin devient une école du regard et de l’image.
L’école s’adresse :
au jeune public, de 5 ans à 18 ans
aux lycéens préparant l’option arts plastiques au baccalauréat
aux lycéens voulant assouvir une passion
aux adultes débutants ou confirmés
aux classes de Saint-Quentin et du département de la maternelle au lycée, par session de 4 à 8 séances sur des projets définis.
L'école initie des expositions aux journées du Patrimoine et lors de la Fête de l'estampe, une fois par an elle présente un jeune auteur illustrateur, un jeune auteur photographe.
À l’occasion de l’exposition de fin d’année, les ateliers de l’école de dessin se transforment en espaces d’exposition afin de faire découvrir au public la diversité des activités proposées et les réalisations de l’ensemble des élèves.
L’école de dessin participe aux événements culturels comme le Festival de la BD et du livre Jeunesse, la Nuit des Musées, les Pastellistes en herbe, les Journées du Patrimoine.
Elle accueille des représentations scolaires et tout public en liaison avec les domaines des arts.
QUI ÉTAIT MAURICE QUENTIN DE LA TOUR ?
Issu d'un milieu cultivé, son patronyme originel est « Delatour » que l'usage déforma en « de La Tour ». Il part à Paris entre 1719 et 1722 dans une petite académie de peinture. À partir de 1722, il s'installe comme peintre. Il rencontre Louis Boullongne et Jean Restout, ce dernier ayant u
ne grande influence sur lui. En 1735, il peint le portrait de Voltaire au pastel, ce qui lui assura une grande renommée.
Il a peint par la suite différents portraits de Louis XV et de sa famille, ainsi que de son entourage, devenant ainsi, avec Jean-Marc Nattier et Élisabeth Vigée-Lebrun, les artistes favoris de la cour. Il est surnommé alors « le prince des pastellistes » .
En 1750, il est nommé conseiller à l'Académie royale de peinture et de sculpture. On ignore s'il a pratiqué initialement la peinture à l'huile, seuls ses pastels ayant été conservés. Sa méthode de fixation de la poudre a malheureusement été perdue.
LE TRAVAIL DE MAURICE QUENTIN DE LA TOUR ?
Comme les grands portraitistes de son temps (Élisabeth Vigée-Lebrun, Jean-Étienne Liotard, Rosalba Carriera, Jean-Baptiste Perronneau, Joseph Boze ou même Jean Siméon Chardin), Maurice Quentin de la Tour a fait le choix du portrait « naturel », vivant : l'œil du sujet brille, il est, la plupart du temps, souriant et avenant, au point qu'on peut facilement s'imaginer l'avoir devant soi et bien le connaître. Cet effet est avant tout le fruit de l'habileté de l'artiste.
Parmi les portraits célèbres de Maurice Quentin de la Tour, citons : Voltaire, Jean le Rond d'Alembert, Jean-Jacques Rousseau, Louis XV, et Madame de Pompadour… Et puis Maurice Quentin de La Tour lui-même puisque ses autoportraits sont restés très célèbres.
QUI ÉTAIT LOUIS NICOLAS LEMASLE ?
Louis Nicolas Lemasle est un artiste-peintre français, élève de David, né le 3 décembre 1788 à Paris et mort le 14 octobre 1876 à Barisis-aux-Bois (Aisne).
Biographie
Il est le fils de Pierre François Lemasle, traiteur et de Louise Cécile, L. N. Lemasle est baptisé à Paris en l'église Saint-Nicolas-des-Champs ; son parrain est Nicolas Lemasle, bedeau, sa marraine, Michel (sic) Vaureur épouse de Pierre Lemasle serrurier à Saint-Clair-sur-Epte.
L. N. Lemasle se marie à Paris le 18 janvier 1827 avec Marguerite Bénard, née le 29 janvier 1794 à Vigny (Val-d'Oise), d'où une fille Léopoldine Marguerite Cécile Lemasle, née en 1827, décédée le 8 avril 1879 à Saint-Quentin.
Lemasle est de 1830 à 1862 directeur de l'École royale gratuite de dessin de Saint-Quentin, fondée en 1782 par Maurice Quentin de La Tour.
En Italie, L. N. Lemasle aurait eu un fils, Pierre Louis Casimir.
LA PLACE DES FEMMES DANS LE MONDE PAYSAN
Comment l'agriculture peut contribuer au développement ? L'agriculture au XIXe siècle est la principale source de revenu de 80 % de la population pauvre dans le monde.
Pourquoi les agriculteurs sont pauvres ? Et si la récolte est mauvaise, c'est la faillite". C'est d'ailleurs ce qui s'est passé en 2016 où la production agricole française a baissé selon l'Insee de 6,6%, du fait des mauvaises conditions climatiques ou de la chute de certains cours de matières premières agricoles.
Quelle est la place de la femme au 19e siècle ? Les femmes ont longtemps été considérées comme des individus mineurs placés sous l'autorité de leur père ou de leur mari. La Révolution française, si elle leur confère le statut de citoyennes, ne leur donne cependant aucun droit politique. Napoléon consacre dans le Code civil la domination de l'homme sur la femme.
Ou travail les femmes au 19ème siècle ? Au 19e siècle, la majorité des femmes exerce leur activité à la maison. Dans le monde rural, elles accomplissent à la fois les travaux agricoles et domestiques. Quelques-unes trouvent à s'employer comme domestique auprès d'une famille plus aisée.
Quel est le rôle de la femme dans l'agriculture traditionnelle ? Les femmes jouent un rôle important dans la production agricole puisqu'elles représentent 60% de la main-d'oeuvre agricole, 73% des exploitants et qu'elles produisent 80% des denrées vivrières destinées à la consommation familiale.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
J.S. Bach - Cantata BWV 212 CANTATE DES PAYSANS (J.S. Bach Foundation)
https://youtu.be/KGMZaPYm-T4
Mer hahn en neue Oberkeet (Nous avons un nouveau gouverneur) (BWV 212) est une cantate profane de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1742. Le titre que lui avait donné Bach lui-même était « Cantate burlesque » mais elle est plus connue sous le nom « Cantate des paysans ».
Christian Friedrich Henrici, Picander, écrivit le texte de la cantate pour une fête avec grand feu d'artifice donnée le jeudi 30 août 1742 en l'honneur du chambellan et Électeur de Saxe Carl Heinrich von Dieskau, dans sa propriété de Kleinzschocher à côté de Leipzig. C'était son 36e anniversaire et il reçut, comme il était de coutume à l'époque, l'hommage des paysans de son domaine.
En sa qualité de directeur des impôts sur les boissons et le vin de la ville, Dieskau avait autorité sur le receveur des impôts sur les boissons qu'était Picander. Son texte reflète l'esprit populaire et lance parfois des traits ironiques quand il se rapporte à des personnes et à des événements locaux de l'époque (violations de la législation sur la pêche par exemple) dans les quartiers de Knauthain et Cospuden.
Il s'agit d'une célébration où la bière coulait à flots. C'est l'occasion d'une conversation entre un agriculteur sans nom, (basse) et Mieke la femme du fermier, (soprano) dont le dialogue après les parties purement instrumentales caractérise toute la cantate. Ils se réjouissent de la fête tout en échangeant des propositions érotiques à peine ambiguës et discutent également des machinations du collecteur d'impôts ; le thème principal est cependant la louange du seigneur Dieskau dont la bonne économie de l'épouse est vantée.
Il est possible que Picander ait demandé à Bach de mettre son poème en musique. Quoi qu'il en soit, la « cantate des paysans » est la dernière cantate de Bach dont la date de composition est attestée.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
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