STEVE MACCURRY PHOTOGRAPHE DE L'INDE DE KIPLING À NOS JOURS
STEVE MACCURRY
PHOTOGRAPHE DE L'INDE
DE KIPLING À NOS JOURS
Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale fondée en 1985, reconnue d'utilité publique en France et présente en 2020 dans 14 pays. Elle se donne pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. L'association reçoit en 2005 le prix Sakharov du Parlement européen.
QUI EST STEVE MCCURRY ?
Steve McCurry, né le 24 février 1950 à Philadelphie, dans l'État de Pennsylvanie, États-Unis, est un photographe américain.
Membre de l'Agence Magnum depuis 1986, à la recherche de ce qu'il appelle « l'inattendu, le moment du hasard maîtrisé, qui permet de découvrir par accident des choses intéressantes que l'on ne cherchait pas. »
QU'EST CE QUE L'AGENCE MAGNUM ?
Magnum Photos est une agence de presse photographique créée le 22 mai 1947 à New York sous forme de société anonyme par Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, George Rodger, William Vandivert, David Seymour, en association avec Rita Vandivert et Maria Eisner, responsables de ses bureaux de Paris et New York. Magnum Photos fonctionne comme une coopérative sans en avoir légalement le statut juridique.
POURQUOI L'INDE EST UNE INVITATION
À LA PHOTOGRAPHIE ?
« Je suis un conteur visuel, pas un photojournaliste. »
STEVE MCCURRY
Mowgli, le jeune Indien des deux Livres de la jungle, s'est imposé comme le plus célèbre héros créé par Rudyard Kipling. L'écrivain, qui passa son enfance puis de nouveau plusieurs années dans l'empire britannique des Indes, fit cependant vivre à un autre jeune garçon des aventures non moins sensationnelles… mais cette fois dans la jungle des hommes. Kim, orphelin à l'instar de Mowgli mais irlandais de naissance, s'est fondu dans son milieu à force de ruse et de mimétisme, et a appris à déjouer ses dangers.
La rencontre avec un vieux lama bouddhiste sonne le départ d'un roman d'initiation, d'espionnage et d'aventure à travers l'Inde de la fin du
XIXe siècle, de Lahore à l'Himalaya, en passant par Delhi et Bénarès, où le vivier des cultures et des langues, et les rebondissements politiques du « Grand Jeu », dépaysent autant que l'écriture imagée de Kipling.
Elle peut paraître lointaine, cette Inde de Kipling qui commence à Lahore, aujourd'hui au Pakistan, et dépeint le jeu des Occidentaux jusque sur les contreforts de l'Himalaya, dans l'Uttarakhand. Mais elle est toujours actuelle, par la force et la couleur de son cosmopolitisme, dont l'épisode britannique n'est que la couche la plus récente. On peut emprunter la même route que Kim et le lama du Pakistan au Bengale, en suivant la « Grand Trunk Road », longue de 2 600 km.
Prenons une carte de l'Inde. Le parcours du narrateur s'éclaire d'une symbolique géographique : Bombay (aujourd'hui rebaptisée Mumbai), Madras (aujourd'hui Chennai), Mangalore, Goa. On s'enfonce dans le sud de l'Inde, et surtout on reste au fil de l'eau. Toutes ces villes sont des ports, au développement économique historiquement lié au Portugal (patrie d'adoption de Tabucchi), et combinant des plages de rêve (Chennai, Goa) à des concentrations démographiques étourdissantes (Mumbai, plus grande ville de l'Inde).
BIOGRAPHIE DE STEVE MAC CURRY
Steve McCurry rêvait, étant jeune, de devenir un cinéaste documentaire. Il fit des études au Collège d'arts et d'architecture de l'université d'État de Pennsylvanie, où il a obtenu un diplôme avec félicitations. À dix-neuf ans, il passe une année à voyager en Europe, un peu partout, travaillant comme serveur dans un restaurant à Amsterdam, puis à Stockholm. Il est ensuite parti à la découverte de l'Amérique du Sud, puis de l'Afrique.
« Je crois que j'ai toujours voulu voir le monde, explorer de nouvelles cultures », dit-il dans une interview publiée sur internet à l'occasion de la sortie de son livre Sud Sud-Est, qui rassemble ses images de l'Asie du Sud et du Sud-Est.
McCurry a donc cherché une profession lui permettant de concrétiser cette envie. Il commença sa carrière en travaillant deux ans comme photographe dans un journal local[5], qu'il quitta pour partir en Inde, en 1978, comme photojournaliste pigiste. C'est là, qu'il a appris à observer la vie et à attendre. Il se rendit compte que lorsque l'on attend, « les gens oublient l'appareil et leur âme pénètre dans l'image. »
Sa carrière s'est trouvée lancée quand, déguisé avec une tenue indigène, il franchit la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan pour pénétrer dans les zones contrôlées par les moudjahiddins (« combattants d'Islam »), juste avant l'invasion soviétique. Quand il ressortit — il avait fait coudre les rouleaux de film à l'intérieur de ses vêtements — ses images furent publiées dans le monde entier et étaient parmi les premières qui montraient le conflit qui venait de débuter. Son reportage obtint le Prix Robert Capa Gold Medal 1980 pour le meilleur reportage photographique à l'étranger, une récompense consacrant les photographes ayant fait preuve d'un courage et d'un esprit d'initiative exceptionnels.
McCurry a couvert beaucoup de zones de conflits internationaux ou civils, parmi lesquels la guerre Iran-Irak, la guerre civile libanaise, le Cambodge, les Philippines, la guerre du Golfe, l'éclatement de l'ex-Yougoslavie et l'Afghanistan, mais il se dit surtout intéressé par les effets de la guerre sur les populations civiles.
En 2001, Steve McCurry participe à l'exposition internationale d'art organisée par l'agence Leo Burnett avec le peintre italien Umberto Pettinicchio, à Lausanne en Suisse. En avril 2016, l'image du photojournaliste est écornée par le scandale des photos retouchées. On découvre que de nombreuses photos ont été retouchées ou mises en scène. Son portrait de l'Afghane aux yeux verts ne fait pas exception.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Regardez "Anoushka Shankar plays 'Pancham Se Gara'"
https://youtu.be/8CnhcGpmH9Y
La musique indienne est, sous ses formes variées, l'expression d'une très longue tradition qui bien qu'elle ait été en partie divisée par l'éclatement du système colonial, reste néanmoins la musique d'un sous-continent composé de l'Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka. Malgré les différences linguistiques ou religieuses, un même genre de musique se retrouve par delà les frontières politiques.
Si sa connaissance en Occident progresse aussi bien sous sa forme savante (les râgas) que dans des genres plus légers (en particulier la musique de film), il reste un pan méconnu : l'immense domaine de la musique folklorique, chaque région ayant son style et ses instruments propres, voire des castes vouées à la pratique musicale, en particulier les États indiens tels que le Bengale, le Cachemire, le Kérala ou le Rajasthan.
Si la musique instrumentale ou vocale est bien souvent liée à la danse en Inde, elle n'est en revanche guère liée au théâtre, contrairement aux autres musiques asiatiques de l'aire bouddhiste.
Le mécénat est très développé en Inde, permettant l'accès à la musique à toutes les couches de la société. De la même manière, l'enseignement traditionnel sous forme de relation privilégiée entre maître et disciple reste gratuit.
Si la musique fait partie de l'éducation des membres des hautes castes, elle reste néanmoins populaire du fait de son association avec le cinéma de Bollywood, qui est parsemé de clips musicaux dansés véhiculé par l'industrie de la cassette audio.
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