NICOLAS BERNARD LÉPICIÉ (1735-1784)
L'ENFANCE EN PERTINENCE
AVEC NICOLAS BERNARD LÉPICIÉ
(1735-1784)
En 1756, Madame de Chénonceaux avait demandé à Jean-Jacques Rousseau ses idées sur l'éducation. En 1760, il annonçait son livre : « Il me reste à publier une espèce de traité d'éducation plein de mes rêveries accoutumées. » Et de préciser : « Il s'agit d'un nouveau système d'éducation, dont j'offre le plan à l'examen de tous les sages, et non pas d'une méthode pour les pères, et les mères, à laquelle je n'ai jamais songé. »
Émile n'était pas la première production pédagogique de Rousseau. On avait déjà de lui un Projet pour l'éducation de M. de Sainte-Marie, l'un des fils de M. Bonnot de Mably, grand prévôt de Lyon, dont il fut le précepteur. On a encore de Rousseau, sur l'éducation, quelques pages de la cinquième partie de la Nouvelle Héloïse, quatre lettres au prince de Wurtemberg (novembre et décembre 1763, janvier et septembre 1764), trois lettres à l'abbé M *** (février et mars 1770) et enfin une lettre à M. de V** (avril 1771).
Quand l’Émile parut, il fit grand bruit. Il eut des admirateurs, mais aussi de puissants adversaires. À tel point que Rousseau dut se réfugier dans la principauté de Neuchâtel, sous la protection du roi de Prusse.
Rousseau a exercé sur l'éducation une grande influence en Europe et même en Amérique. Ses théories ont été surtout essayées en Prusse et en Suisse.
Émile est le nom du jeune homme imaginaire dont Rousseau se propose de faire un élève modèle. Rousseau veut que son Émile soit riche : « Le pauvre n'a pas besoin d'éducation : celle de son état est forcée » ; qu'il ait de la naissance : « ce sera toujours une victime arrachée au préjugé » ; qu'il soit de bonne santé : « Pourquoi un homme se sacrifierait-il à un être fatalement impuissant ? Ce serait doubler la perte de la société et lui ôter deux hommes pour un. » Émile doit être mis entre les mains de son précepteur dès le berceau et n'en sortir que pour se marier.
Les cinq livres du traité correspondent aux différentes périodes de son éducation. Le premier livre prend l'enfant au berceau et s'occupe de ses deux premières années ; le deuxième livre conduit Émile de deux à douze ans ; le troisième livre, de douze à quinze ans ; le quatrième livre, qui contient la Profession de foi du Vicaire savoyard, de quinze à dix-huit ans ; Rousseau a intitulé le cinquième livre Sophie ou la femme.
On s'accorde à trouver aux deux derniers livres un caractère plutôt philosophique que pédagogique.
L'ÉMILE DE JEAN JACQUES ROUSSEAU AUJOURD'HUI
De L’Émile ou De L’Éducation de Jean-Jacques Rousseau (1762)
L'année 2012 a marqué tout à la fois le troisième centenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712) et le deux-cent-cinquantième anniversaire de la publication d'Émile ou de l'Éducation (1762). Livre unique en son genre, traité d'éducation, roman de formation, essai de métaphysique, cette oeuvre a exercé, dans l'histoire des théories pédagogiques, un rôle séminal sans équivalent.
Tantôt célébré, tantôt vilipendé, il reste, aujourd'hui encore, une référence indispensable dans toute discussion sur la nécessité et la possibilité d'une éducation respectueuse du développement naturel de l'enfant.
À l'initiative de la SOFPHIED (Société francophone de philosophie de l'éducation), un colloque a été organisé, au Centre culturel International de Cerisy-la-Salle, avec l'objectif de tirer un bilan en trois volets :
1) Bilan des interprétations savantes (histoire de la philosophie) : comment convient-il aujourd'hui de définir l'entreprise de Rousseau dans cet ouvrage, et ses relations avec la pensée de son siècle ?
2) Bilan de la postérité pédagogique (histoire des doctrines éducatives) : de Pestalozzi à Dewey et jusqu'aux divers courants actuels, quels éléments de l'héritage rousseauiste se sont vu privilégiés en pratique et historiquement décisifs, et avec quels résultats ?
3) Bilan de la fécondité intellectuelle (philosophie de l'éducation) : qu'est-ce qui, dans la problématisation rousseauiste, a conservé une valeur éclairante, indicative ou directrice par rapport aux questions éducatives d'aujourd'hui ? C'est l'ensemble des exposés de cette passionnante rencontre qu'offre le présent volume.
POURQUOI L'ENFANCE ?
Nicolas-Bernard Lépicié est nommé membre de l’Académie et peintre du roi grâce à sa peinture « Achille et le Centaure » de 1769. Il y devient professeur adjoint puis professeur en 1779. Dans sa carrière d’enseignant, il forme Jean-Baptiste Regnault, Jean-Frédéric Schall ou encore Jean-Joseph Taillasson.
Les thèmes principaux que l’on retrouve dans ses peintures sont l'enfance et le fait religieux, mais on peut y voir aussi des animaux ou des scènes familières. Vers la fin de sa vie, Nicolas-Bernard Lépicié peint des scènes rustiques, suite à une nouvelle croyance religieuse qui change sa façon de voir les choses.
Nicolas-Bernard Lépicié répond à de nombreuses commandes pour l’Ecole Militaire, la cathédrale de Chalon-sur-Saône, le pavillon de Trianon, le château de Versailles...
BIOGRAPHIE
DE NICOLAS BERNARD LÉPICIÉ
Nicolas Bernard LÉPICIÉ (1735-1784) fils de deux graveurs bien connus à l'époque, François-Bernard Lépicié et Renée-Élisabeth Marlié , a été initié au milieu artistique et culturel par ses parents.
LA VIE
Nicolas-Bernard a étudié avec des artistes réputés du siècle dont Carle Vanloo . En 1769, il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Trois ans plus tard, en 1772, il devient professeur adjoint et, en 1777, professeur. Des personnalités telles que Carle Vernet , Jean-Frédéric Schall, Jean-Antoine-Théodore Giroust , Jean-Joseph Taillasson , Henri-Pierre Danloux , Jean-Baptiste Regnault et Nicolas-Antoine Taunay ont perfectionné leur talent sous sa direction.
L'OEUVRE
L'œuvre de Lépicié est visiblement influencée par l'ami de son père, le talentueux Chardin , dont les thèmes sont une source d'inspiration pour les dernières toiles de l'artiste. La collection de peintures de Nicolas Bernard Lépicié est tout aussi vaste et variée, allant des portraits ( Le Petit Dessinateur -1772 ; L'Astronome (ie Pierre Charles Le Monnier ) - 1777) aux scènes historiques ( Achille et le Centaure Chiron - 1769) et aux réflexions sur la vie domestique. ( Une mère nourrissant son enfant - 1774, Cour de ferme - 1784). Pour ses peintures, Nicolas Bernard Lépicié a révélé une préférence pour le modèle Carle Vernet, décédé la même année que l'artiste, 1784.
Lépicié atteint son apogée de notoriété au 18e siècle, lorsque son œuvre se compare à celle de Chardin et de Greuze .
L'ACADÉMIE ROYALE DE PEINTURE
L’Académie Royale de Peinture et de Sculpture fut fondée en France en 1648, sous la régence d’Anne d’Autriche, à l’instigation d’un groupe de peintres, dont faisaient partie Philippe de Champaigne, Sébastien Bourdon et Charles Le Brun, dans le but de contrecarrer l’influence des guildes de Saint-Luc et d’élever le statut des artistes qui n’était pas distinct de celui des artisans.
L’Académie eut en fait peu de pouvoir jusqu’à ce que Colbert y vît un moyen de mettre les artistes au service et sous le contrôle de l’État, et qu’il en devînt le parrain. Il en fut nommé Vice protecteur en 1663 et Charles Le Brun, son peintre préféré, directeur. En parallèle fut créée l’Académie de France à Rome en 1666.
LES SALONS
L'académie avait formé le projet d'exposer annuellement les œuvres de ses membres; confirmée en 1663, cette disposition tarde à être suivie d'effet en raison de l'absence d'un local convenable.
En 1665, la première exposition reste confidentielle et le public n'y est pas admis. À partir de 1667, à fréquence irrégulière d’abord, l’Académie expose les tableaux des candidats au Prix de Rome. En 1673, il est décidé d'exposer les œuvres en plein air, dans la cour du Palais Royal.
En 1699, Louis XIV autorise la manifestation à se tenir dans la Grande Galerie du Louvre, avec pour la première fois un catalogue officiel dressé par Florent Le Comte. L'expérience est renouvelée en 1704. En 1725, l'exposition a lieu pour la première fois dans le Salon Carré du Louvre, mais la fréquence des manifestations ne devient plus régulière qu'à partir de 1737.
L'habitude est prise d'exposer les œuvres dans le salon carré qui donne désormais son nom à la manifestation. Le Salon va bientôt attirer un très grand nombre de visiteurs, et acquérir une réputation internationale dans le milieu des amateurs d'art. Dès 1759, Denis Diderot rédige un premier compte-rendu du Salon pour la Correspondance Littéraire, de Grimm.
L’INFLUENCE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE PEINTURE
Il est indéniable que l’Académie eut une influence considérable sur l’art en France, et aussi sur l’ensemble de l’Europe, à cause du rayonnement de la culture française de l’époque.
Les théories officielles étaient le classicisme de Poussin, dont Charles Le Brun avait épousé la cause, et le néoclassicisme, après le bref interlude rococo sous la Régence. Ces théories furent appliquées à grande échelle. Il fallut attendre le XIXe siècle pour voir une diversité de mouvements et d’écoles remettre en cause l’Académie des Beaux-Arts, héritière de l’Académie Royale.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
André Campra (1660-1744) "Notus in Judea Deus"
Le Concert Spirituel-Hervé Niquet
https://youtu.be/0ndnHjnEwL8
Né à Aix-en-Provence le 4 décembre 1660, André Campra est le fils d’un chirurgien originaire de Turin. Formé à la cathédrale Saint-Sauveur dans sa ville natale par Guillaume Poitevin à partir de 1674, Campra est nommé maître de chapelle à Arles (de 1681 à 1683) puis à Toulouse (de 1863 à 1791). Il devient ensuite maître de musique à Notre-Dame de Paris (de 1694 à 1700). Il participe à quelques activités théâtrales, mais théâtre et fonctions ecclésiastiques n’étant pas compatibles, il est renvoyé en 1681.
Le compositeur crée L’Europe galante en 1697 : c’est un succès qui marque le début de la comédie-ballet (écouter l’ouverture de L’Europe galante). Mais Campra a un caractère exécrable : porté sur la boisson, irascible, [très] libertin, il connaît des problèmes à Toulouse où les autorités exigent qu’il leur soumette ses œuvres avant toute représentation. En janvier 1694, le compositeur part à Paris pour un congé de quatre mois, mais il y restera. Il devient un compositeur connu grâce à de nombreuses pièces théâtrales : Hésione, Tancrède, Les Fêtes vénitiennes, etc. Il est également le protégé du Régent, qui par exemple le nommera à la Chapelle Royale de Versaille.
Mort le 29 juin 1744 à Versailles, âgé tout de même de 84 ans, Campra a connu de son temps une renommée très importante et une certaine gloire.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique.
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