LA SPIRITUALITÉ DE VINCENT VAN GOGH
LA SPIRITUALITÉ
DE VINCENT VAN GOGH
La seule photo confirmée de Vincent van Gogh. Elle a été prise en 1873, quand il avait 19 ans, et travaillant pour la galerie Goupil & Cie à La Haye.
Jeune homme, doté d’une profonde spiritualité, Vincent Van Gogh a voulu devenir pasteur protestant, comme son père et son grand-père.
Mais il échoue dans cette vocation, et il demande alors à son frère Théo : « Comment puis-je être utile au monde ? Ne puis-je pas servir quelque chose et être utile ? »
Il finira par trouver la réponse et sa vocation dans l’art.
Barque de pêche aux Sainte Marie (1888) de Van Gogh
Arles 1888 - Huile sur toile - 44 x 53 cm
Barques de pêches aux Saintes-Maries est un tableau de Vincent van Gogh, réalisé début juin 1888, au cours de son séjour aux Saintes-Maries-de-la-Mer, au cours duquel il a peint quatre tableaux et plusieurs dessins, ainsi que l'aquarelle des Bateaux de pêche sur la plage conservée au musée de l'Ermitage.
Le séjour aux Saintes Maries
Il décrit le village en faisant, comme à son habitude, des comparaisons avec son pays natal : « je ne crois pas qu’il y ait plus de cent maisons. Le principal édifice après la vieille église, forteresse antique, est la caserne. Et encore. Quelles maisons – comme dans nos bruyères et tourbières de Drenthe, tu en verras des spécimens dans les dessins ».
La journée, la plage lui plait beaucoup : « sur la plage toute plate, sablonneuse, de petits bateaux verts, rouges et bleus, tellement jolis comme forme et couleur qu’on pensait à des fleurs ». La nuit, il déambule sur la plage déserte sous un ciel étoilé : « c’était pas gai, mais pas non plus triste, c’était beau ».
À son ami Emile Bernard, il décrira « des cabanes blanchies entièrement à la chaux, le toit aussi, posées sur un terrain orangé certes, car le ciel du Midi et la Méditerranée bleue provoquent un orangé d’autant plus intense que la gamme des bleus est plus montée de ton. La note noire de la porte, des vitres et de la petite croix sur le faîte font qu’il y ait un contraste simultané de noir et bleu agréable à l’œil ».
L’accueil de la population lui plait bien et il dira, à propos des autochtones : « Les gens ne doivent pas être bien méchants ici, car même le curé avait presque l’air d’un brave homme ».
Côté nourriture, il apprécie tout particulièrement le poisson frais : « on mange ici de meilleures fritures qu’au bord de la Seine. Seulement il n’y a pas de poisson à manger tous les jours, vu que les pêcheurs s’en vont le vendre à Marseille. Mais, quand il y en a, c’est rudement bon ».
L’empreinte flamboyante de Van Gogh
C’est aux Saintes Maries que Van Gogh a découvert la Méditerranée. En quelques jours il a porté sur notre village son génial regard de grand maître de l’impressionnisme. Par ses œuvres, mais aussi par quelques phrases extraites de sa correspondance, Van Gogh exprime sa vision colorée de la Camargue, de la Méditerranée et de notre village. Nous devons mesurer la chance que représente pour notre commune un témoignage aussi flamboyant et universel. Pour peu que l’on prenne bien soin de ce qu’il reste du patrimoine local, nous pouvons encore retrouver aujourd’hui certains paysages et les couleurs que Van Gogh a magnifiés de son génie.
Arrivée de Marie Madeleine du peintre provençal
Monténard (1849-1926)
Issu d'une vieille famille provençale, Frédéric Montenard est le petit-neveu du sculpteur Jean-Baptiste Giraud, (1752-1830). Il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Pierre Puvis de Chavannes. En 1890, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Il débute au Salon en 1872 et y expose régulièrement des paysages et des marines.
L’histoire de Marie-Madeleine est en effet indissociable de celle de la Provence. Qualifiée de pécheresse dans le Nouveau Testament, elle se repent avant de devenir une fidèle disciple du Christ. Le matin de Pâques, c’est elle qui découvre le tombeau vide de Jésus et annonce sa Résurrection aux apôtres. Peu de temps après, Marie-Madeleine prend la mer, avec d’autres disciples, pour répandre la Bonne Nouvelle sur la terre qui l’accueillerait.
La tradition provençale dit qu’elle serait arrivée aux Saintes-Maries-de-la-Mer, puis aurait rejoint Marseille où son frère, Lazare, serait devenu évêque. En suivant le cours de l’Huveaune, elle se serait retirée dans une grotte du massif de la Sainte-Baume, où elle serait restée pendant plus de trente ans. Elle aurait rendu son dernier souffle à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Ses reliques y sont conservées dans la basilique qui lui est dédiée.
QUE DIRE DU FAIT RELIGIEUX ?
La laïcité se tourne à nouveau du côté de Durkheim, penseur du fait religieux et de la cohésion sociale.
Durkheim a contribué à l'élaboration de la morale laïque de la Troisième République en faisant prévaloir une morale de la société, liée à un socialisme réformiste et à un patriotisme exempt de nationalisme. Cette valorisation de l'existence sociale s'accompagne d'une prise en compte de l'importance capitale de la religion dans la société.
Rationaliste convaincu, Durkheim donne accès à une dimension du religieux qui déborde le cadre des Églises et traduit le besoin de la société laïque de se retrouver autour de valeurs communes éprouvées comme sacrées. Le culte de la personne humaine en chacun est au cœur d'un individualisme moral, œuvre de la société démocratique moderne.
Loin de légitimer tout ordre social, le parallélisme déconcertant de la divinité et de la société, contribue à une réévaluation de la solidarité, de la passion de la justice et de l'action collective, dans une société où les individus sont appelés à fournir librement les raisons explicatives de leur conduite.
La Piéta (1889) Van Gogh
Huile sur Toile (41,5 x 34 cm) 1890
« La bible, c’est le Christ, car l’Ancien Testament tend vers ce sommet. Saint Paul et les évangélistes occupent l’autre pente de la montagne sacrée. […]
Mais la consolation de cette bible si attristante qui soulève notre désespoir et notre indignation, nous navre pour de bon, tout outrés par sa petitesse et sa folie contagieuse, la consolation qu’elle contient, comme un noyau dans une écorce dure, une pulpe amère, c’est le Christ. […]
Le Christ seul entre tous les philosophes, magiciens, a affirmé comme certitude principale la vie éternelle, l’infini du temps, le néant de la mort, la nécessité et la raison d’être de la sérénité et du dévouement.
Il a vécu sereinement en artiste plus grand que tous les artistes, dédaignant et le marbre et l’argile et la couleur, travaillant en chair vivante.
Cet artiste inouï, et à peine concevable avec l’instrument obtus de nos cerveaux modernes nerveux et abrutis, ne faisait pas de statues ni des tableaux ni même des livres... il l’affirme hautement, il faisait… des hommes vivants, des immortels. »
Vincent Van Gogh, Lettre à Émile Bernard, juin 1888
La « Pietà » de Van Gogh : une « Mater Dolorosa »
Dans cette « Pietà« de Van Gogh, le visage de la Vierge est comme un miroir, comme une réplique du visage du Christ, avec la même inclinaison de la tête, la même expression absente.
La seule différence entre eux tient dans leurs regards. Elle ne regarde pas son fils, elle n’implore pas le ciel, son visage est tourné vers l’extérieur du tableau.
Seules les lèvres à peine colorées de la Vierge suggèrent encore un semblant de vie dans son corps prostré où la seule parcelle de vie est celle de ses vêtements qui flottent dans le vent.
Les seules touches de lumière sont dans le ciel, un ciel typique à la Van Gogh, strié de larges touches jaunes ondulant à l’horizon.
La « Pietà » d’Eugène Delacroix
La « Pietà » que Vincent Van Gogh réalisa à partir d’une lithographie du même sujet peint par Delacroix possède une histoire bien particulière.
Van Gogh prend connaissance de la « Pietà » de Delacroix par la lecture d’une description de son tableau :
« La chapelle où j'ai peint ma « Pietà » était tellement obscure, que je n'ai pas su d'abord comment peindre mon tableau. J'ai été obligé alors de peindre dans le cadavre du Christ des ombres avec du bleu de Prusse, les lumières avec du jaune de chrome pur. » Eugène Delacroix
Van Gogh admirait Delacroix en disant de lui « qu’il avait un soleil dans la tête et un orage dans le cœur. »
Vincent Van Gogh ne verra jamais l’œuvre peinte par Delacroix, mais son frère Théo, à sa demande, lui en procurera une lithographie.
LA SOCIOLOGIE DU FAIT RELIGIEUX ?
La sociologie des religions est non seulement une discipline qui est reconnue aujourd'hui comme un domaine spécifique et important de la sociologie, mais aussi une matière qui suscite de plus en plus de recherches et d'enquêtes variées dès lors qu'il s'agit d'expliquer et de comprendre le fait religieux rapporté à son contexte social.
Loin de connaître « le retrait de Dieu » abandonnant « le monde aux hommes et à leurs disputes », comme le remarque Durkheim à la fin du xixe siècle, nos sociétés connaissent la prolifération des croyances et, dit-on, la propagation de « nouvelles religiosités » aussi bien sur le plan individuel que collectif.
Pour saisir ces phénomènes et processus sociaux d'envergure, la sociologie des religions dispose de multiples cadres d'analyse et grilles d'interprétation. N'étant pas unifiée, elle se caractérise tant par la diversité des réflexions engagées par les auteurs fondateurs de la discipline que par la variété des approches, le foisonnement des thématiques de recherches présentes.
C'est pourquoi il convient tout d'abord de considérer les contributions, encore actuelles, des pionniers de la discipline sociologique (Karl Marx et Friedrich Engels, Alexis de Tocqueville, Max Weber, Émile Durkheim) qui portent une attention toute particulière à la religion remise en cause dans les sociétés industrielles.
Puis il s'agira de caractériser l'objet d'étude singulier que constitue le fait religieux dans notre contemporanéité, véritable enjeu de la sociologie des religions, pour enfin apprécier les approches contemporaines qui émaillent le paysage de la discipline.
L'ange de Van Gogh (1889)
Faute de modèles, sortant peu dans la campagne environnante, l’artiste va copier des toiles de ses peintres préférés.
« De la façon de sentir de Van Gogh, nous avons une indication très précieuse : ce sont les copies qu’il exécute d’après divers tableaux de Rembrandt, de Delacroix, de Millet. Elles sont admirables. Mais ce ne sont pas, à proprement parler, des copies, ces exubérantes et grandioses restitutions. Ce sont plutôt des interprétations, par lesquelles le peintre arrive à recréer l’oeuvre des autres, à la faire sienne, tout en lui conservant son esprit original et son spécial caractère - Octave Mirbeau »
l'ange de Rembrandt
Le livre de la Genèse raconte le retour de Jacob vers sa terre natale, Canaan, après qu'il ait travaillé plusieurs années pour le compte de son oncle Laban. Il voyage avec ses deux femmes (Léa et Rachel, filles de Leban) deux servantes et ses onze enfants.
Arrivés devant le gué de Jabbok, il les prie de franchir le fleuve et reste seul pour prier. Un ange ayant pris une apparence humaine lui apparaît et lutte contre lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait vaincre Jacob, l'ange le frappe à la hanche et lui demande de le laisser partir.
Et Jacob répondit " Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni " […]
Jacob l'interrogea en disant : " fais-moi, je te prie, connaître ton nom ".
Il répondit : "Pourquoi demandes-tu mon nom ? " Et il le bénit là. "
Jacob réalisa : " […] j'ai vu Dieu en face, et mon âme a été sauvée ;
le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche"
(Genèse 32, 26-31)
Dans les quelques traductions néerlandaises de ce thème antérieures à celles de Rembrandt, ce passage de l'ancien testament était toujours situé dans un grand paysage avec Jacob sur le banc de sable au premier plan et sa famille franchissant le fleuve en arrière plan.
Rembrandt s'est limité à l'essence du récit : la lutte solitaire de Jacob avec l'ange. Rembrandt n'a pas peint un moment historique particulier : il l'a transormé en un symbole d'une lutte générale de l'homme pour la grâce de Dieu. La mise à l'épreuve constante de l'homme est sûrement un thème dans la croyance catholique, mais elle est particulièrement importante chez les protestants. Jacob sort de l'épreuve grâce à la persistance de sa foi.
La scène est centrée sur l'interaction entre les deux figures. Elle représente l'issue du combat par leurs poses et leurs regards. Au cours de cette lutte qui se termine par le déboîtement de la hanche de Jacob, on voit l'ange prendre appui avec sa jambe contre un rocher au premier plan à gauche et repousser Jacob d'une main sur la hanche et le tenir de l'autre dans son dos. Est également représenté le moment où Jacob retient l'ange pour l'empêcher de s'enfuir : en dépit de son épuisement, il lui demande de le bénir. Le regard serein de l'ange et ses ailes déployées largement évoquent le moment final, lorsque la grâce de Dieu est accordée à Jacob.
QUI ÉTAIT ÉMILE DURKHEIM ?
Émile Durkheim est né en 1858 à Épinal dans une famille juive où il était destiné à devenir rabbin comme le voulait la tradition depuis huit générations. Mais Émile Durkheim décide plutôt de suivre des études à l’École normale supérieure jusqu'à l'obtention de l'agrégation de philosophie en 1882. Il devient alors professeur à Bordeaux de «science sociale et éducation». Parallèlement, il commence à rédiger des ouvrages fondamentaux pour la recherche en sciences sociales comme De la division du travail social (1893), Les Règles de la méthode sociologique (1895) ou encore Le Suicide : étude de sociologie (1897).
Durkheim travaille également à institutionnaliser la sociologie encore non reconnue comme discipline universitaire à travers la revue L’Année sociologique qu'il fonde en 1896. Nommé en 1902 à la Sorbonne, Émile Durkheim doit attendre 1913 pour voir se créer la chaire de Sciences de l’éducation et sociologie. Considéré comme le père fondateur de la sociologie moderne, Émile Durkheim a centré sa réflexion sur le lien social et a surtout permis à la sociologie de se définir comme une science à part entière. Il meurt en 1917, marqué par le décès de son fils sur le front de la Grande Guerre.
le bon samaritain (1890) Van Gogh
"Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits. Ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui. Il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin. Puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui." Luc (10, 30-34)
Quelle joie dans les couleurs, quel mouvement dans le dessin, tous les ingrédients pour transcrire le service rendu à notre prochain, à l’autre habité par le Seigneur !
Van Gogh, venu du Nord, le hollandais, le fils de pasteur qui au début de sa carrière, peint la dure vie des mangeurs de pommes de terre dans des tons sombres et terreux, est maintenant sous le soleil du midi. Tout devient lumineux, enthousiasmant. C’est un passionné, autodidacte, il ne cesse d’étudier les œuvres de ses contemporains, court les musées, mais il est malade, déséquilibré mentalement. Ses peintures sont tourmentées comme lui.
Son samaritain est impressionnant : il le montre venant au secours de l’homme attaqué par les brigands qui lui ont volé ses biens et se sont enfuis, comme on l’aperçoit en bas à gauche du tableau. Le samaritain met toutes ses forces pour le hisser sur son propre cheval et lui prodiguer des soins.
le bon Samaritain de Delacroix
(H. 00,307m ; L. 00,195m)
Etude pour le Samaritain hissant le blessé sur son cheval, pour la peinture de 1849, exposée au Salon de 1850-51, et conservée dans une collection particulière à Paris.
Le bon Samaritain fait monter le voyageur sur son cheval. D'autres passants avaient laissé l'homme volé gisant sur la route, alors qu'ils étaient censés être plus pieux que le Samaritain. Delacroix a peint les personnages comme s'il était Rubens : musclé et coloré. Son coup de pinceau rapide est facilement reconnaissable. En 1890, Van Gogh a copié cette œuvre avec son propre style et a reproduit l'image en miroir. Delacroix lui-même a peut-être été inspiré par une version antérieure.
POURQUOI LE FAIT RELIGIEUX FUT UN CHIMÈRE
POUR VINCENT VAN GOGH ?
Émile Durkheim : “Entre Dieu et la société, il faut choisir"
Dans "Les Formes élémentaires de la vie religieuse", Durkheim argumente que les représentations religieuses sont en fait des représentations collectives : l'essence du religieux ne peut être que le sacré. Car, le sacré, être collectif et impersonnel, représente ainsi la société elle-même.
Lire et relire quelques-uns des grands ouvrages des sciences sociales en compagnie d'un chercheur contemporain, manière de replacer ces livres dans l'histoire des idées mais aussi, et surtout, de souligner leur pertinence contemporaine, les usages qui peuvent en être faits.
"Avec "Les Formes élémentaires de la vie religieuse", on a là une somme, un livre où tout une œuvre se précipite dans ses conclusions ultimes. Il atteint certaines propositions définitives sur le sens de la sociologie pour lui, sur son rôle dans les sociétés modernes, sur ce qu’on peut en attendre, en rapport avec la religion. Et donc pas seulement comme savoir, mais comme transformation des formes de vie. C’est bien de vie qu’il s’agit, de la religion certes, mais de la religion non pas comme entité abstraite ou système doctrinale, mais de la religion comme niveau de l’expérience sociale, de la religion en tant qu’elle est vécue par les sujets sociaux."
Que nous dit le titre Les Formes élémentaires de la vie religieuse, et comment l’analyser ?
"On voit bien à quelle orientation du regard correspond le fait de contourner le grand mot de "religion" pour parler plutôt de "vie religieuse", comme on pourrait parler de vie économique, de vie esthétique. Parler de "formes élémentaires" révèle un autre décalage. Ce qui est cette fois déjoué dans les attentes partagées, c’est évidemment la référence, encore d’usage courant à l’époque de Durkheim, l’évitement ou le contournement de la catégorie de "primitif". Durkheim emploie ce terme qui trouve son origine au XIXe siècle, et néanmoins il ne le fait pas figurer dans le titre. Or le choix de lui substituer par "élémentaire" est d’une importance décisive, et à chaque fois que l’occurrence "primitif" revient chez les durkheimiens, il faudra garder à l’esprit l’effort que traduit le fait d’avoir déplacé dans le titre "primitif" vers l’"élémentaire"."
Durkheim entreprend avec Les Formes élémentaires de la vie religieuse une étude originale de la religion et met à jour les aspects symboliques de l’intégration sociale par la religion.
La Résurrection de Lazare (1890) Van Gogh
Vincent est depuis toujours, préoccupé par la mort et la résurrection. Recopiant l’œuvre de Rembrandt, juste avant de quitter Saint Rémy, il s’est représenté (c’est en fait son dernier autoportrait) sous les traits d’un Lazare ressuscité semblant faire des efforts pour se relever.
Il est entouré de deux femmes affolées, presque apeurées : « J’ai fait trois figures qui sont dans le fond de l’eau forte du Lazare : le mort et ses deux sœurs. La grotte et le cadavre sont violet jaune blanc. La femme qui ôte le mouchoir de la face du ressuscité a une robe verte et des cheveux orangers, l’autre a une chevelure noire et un vêtement rayé vert et rose. Derrière une campagne des collines bleues, un soleil levant jaune. » 1
Est-ce lui, le « cadavre » et le « ressuscité » ?
1 Jésus, le Verbe : « Soleil levant qui vient nous visiter. » (Lc 1, 78)
La Résurrection de Lazare de Rembrandt
La Résurrection de Lazare est un tableau peint par Rembrandt à la fin des années 1620 ou bien entre 1630 et 1632. Il mesure 96 cm de haut sur 81 cm de large. Il est conservé au musée d'art du comté de Los Angeles aux États-Unis.
Rembrandt exécute cette œuvre au début de sa carrière, alors qu'il séjourne encore à Leyde et peu de temps après son apprentissage auprès de Pieter Lastman dont l'influence est visible. La date de réalisation du tableau se situe autour de 1630, quand il avait environ 25 ans.
Ce chef-d'œuvre de jeunesse, tout au long de sa vie l'artiste se battra bec et ongles pour le conserver, avant qu'il ne soit contraint de le vendre en 1656, pour éponger ses dettes. Rembrandt exécute deux eaux-fortes sur le même sujet vers 1632 puis en 1642 : la première présente un point de vue différent alors que la seconde représente des personnages différents.
L’œuvre renvoie également à une eau-forte non daté de Jan Lievens : ce peintre était alors un ami et collaborateur de Rembrandt.
UNE MUSIQUE DE MOZART À 17 ANS
Wolfgang Amadeus Mozart, Regina Coeli KV 127, HOGWOOD
https://youtu.be/QAkyR9UHv0Q
Au service du prince-archevêque Colloredo (1773-1781)
Le prince-archevêque Colloredo, à la différence de son prédécesseur, tolère moins les voyages de la famille Mozart. Mais le jeune musicien se résigne mal à rester dans sa ville natale. En outre, son nouvel employeur lui impose la forme des pièces qu'il doit composer pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent.
C'est à cette époque qu'il fait la connaissance, à Vienne, de son illustre aîné Joseph Haydn, avec qui il entretiendra tout au long de sa vie une correspondance et une amitié teintée d'admiration, réciproque. Mozart lui donnera le surnom affectueux de « papa Haydn », resté aujourd'hui encore vivace. Joseph Haydn à Léopold Mozart qui le rapporte :
« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »
Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :
« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »
La Regina cæli est une antienne mariale, prière chrétienne chantée en latin, dédiée à la Vierge Marie et associée à la joie de la résurrection de Jésus. Il s'agit de l'une des quatre antiennes mariales du catholicisme. Le texte, qui se trouve dans le chant vieux-romain, est vraiment ancien alors que la mélodie en usage est une composition tardivement révisée.
La Regina cæli remplace l'Angélus pendant le Temps pascal, à savoir à partir des complies du Samedi Saint jusqu'à la célébration de none du samedi après la Pentecôte, c'est-à-dire avant le dimanche de la Trinité.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
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