UN SOURIRE FLAMAND DE CHEZ FRANZ HALS (1580-1666)
UN SOURIRE FLAMAND
DE CHEZ
FRANZ HALS
(1580-1666)
« C'est un enfant de famille magnifiquement doué et qui fait de la peinture pour vivre, cavalièrement, en gentilhomme, pressé de faire vite et d'en finir : le reste du temps en bon vivant, compagnon de la loge Liefde boven al (L'amour par-dessus tout), avec des turbulences de conduite et d'humeur qui expliquent celles de sa brosse et lui donnent parfois affaire avec la police. »
Louis GILLET (1876-1943)
Ces lignes écrites en 1921 par Louis Gillet décrivent bien l'image que l'on pouvait se faire alors de Frans Hals. Elles disent aussi la sympathie, à l'égard d'un homme dont les frasques présumées font sourire autant que la gaieté si souvent exprimée sur les visages de ses modèles.
Louis Gillet est un historien d'art et historien de la littérature française, né le 11 décembre 1876 à Paris où il est mort le 1er juillet 1943. L’Académie française lui décerne le prix Charles-Blanc en 1908 et 1914, le prix Halphen en 1920, le grand prix Gobert en 1923 et le prix Louis-Barthou en 1943.
LE PRIX DE LA CÉLÉBRITÉ ET DE LA QUALITÉ
DU TRAVAIL DE FRANZ HALS (1580-1666)
Sur le marché, le peintre jouit de la réputation accordée aux grands maîtres. Il est également l’une des proies favorites des faussaires. Lors de la vente Pierre Bergé en 2009, un Portrait d'homme tenant un livre a atteint la somme de 3,5 millions d’euros (Christie’s Paris). En 2009 également, une Tête de garçon s’est vendue pour un peu plus d’un million d’euros (Christie’s Londres). Le record de l'artiste a été décroché en décembre 2018 chez Christie's avec Portrait d’un homme à 37 ans et Portrait d’une femme à 36 ans, deux tableaux représentant un couple vendus ensemble pour 12,591,789 euros (12,591,789 de livres sterling).
UN LIVRE DE LOUIS GILLET ILLUSTRE LA PEINTURE DE FANZ HALS (1580-1666)
"L'art flamand et la France, G. Van Oest, 1918"
Figure emblématique de l'"écrivain d'art", Louis Gillet (1876-1943) collabora pendant près de quarante ans à la Revue des deux mondes (1904-1943). L'art et la littérature étrangère constituaient les deux domaines privilégiés de ses chroniques, réputées et appréciées pour leur culture humaniste. Son amitié enthousiaste avec Romain Rolland, consécutive à son entrée à Normale supérieure en 1895, ne résista pas au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Patriote fervent et catholique, Gillet refuse la volonté de Rolland de se tenir "au-dessus de la mêlée."
Dans L'Art flamand et la France, court essai publié initialement dans la Revue des deux mondes en mai 1918, les accents nationalistes et anti-germaniques permettent de mesurer le fossé qui séparait désormais les deux hommes. Le choix d'un tel sujet ne doit rien au hasard : Gillet, qui réside en Flandre pendant la guerre, a découvert à cette occasion la culture flamande ; il n'aura désormais de cesse de la promouvoir auprès des lecteurs français.
" Le réalisme que l'on associe à l'art flamand ne serait donc, si l'on suit Gillet, qu'un apport de Paris : "Et ce que la Flandre a de naturaliste, on peut dire qu'elle se l'est donné parce qu'il lui a plu ainsi, par un choix de son goût et de sa volonté, et qu'elle en a reçu les premières leçons et les exemples de Paris." L'attachement tout relatif à la vérité dont se prévaut Louis Gillet dans cet opuscule fait de cette étude un document précieux pour l'histoire de l'histoire de l'art.
QU'EST-CE QUE LA PEINTURE PRIMITIVE FLAMANDE ?
Par cette terminologie inventée au XIXe siècle, on désigne les peintres flamands du XVe siècle actifs dans les Pays-Bas du sud, provinces acquises par les ducs de Bourgogne. Ce courant est aussi qualifié de Renaissance nordique. Ces artistes, contemporains du Quattrocento italien, maintiennent certains traits du gothique tardif (formes élancées et grêles, goût de l’enluminure) mais prêtent attention aux effets de perspective et aux détails. Ils conjuguent ainsi un traitement naturaliste du réel et un subtil langage symbolique. Bien qu’on les appelle primitifs, leurs innovations sont nombreuses et célèbres, en particulier le perfectionnement de la peinture à l’huile et l’usage du tableau de chevalet, le plus souvent à des fins votives.
QU'EST-CE QUE LA PEINTURE FLAMANDE
DE FRANZ HALS ?
Joyeux buveur, bouffon au luth, vieille servante et gras bourgeois… À bien des égards, la peinture de Frans Hals est celle du peuple tout entier. Plus que tout autre, le maître flamand a porté le genre du portrait au sommet de l’art européen. Son style vibrant et chaleureux en fait aujourd’hui l’un des peintres les plus cotés aux enchères.
La production de Frans Hals se divise globalement en deux parties. Il y a d’abord les portraits de commande, commissionnés par les riches citoyens de la ville. Ceux-ci s’adressent souvent à lui dans un but d’affirmation sociale. Hals travaille vite et bien. Il sait s’adapter et se montre attentif à la flatterie du modèle. Il livre des portraits individuels qui lui valent une solide renommée : Paulus van Beresteyn (1620), le Cavalier souriant (1624) ou Isaac Massa (1626). Mais ce sont probablement les portraits de groupe qui contiennent le plus de vigueur. Entre 1616 et 1639, Hals peint plusieurs scènes représentant les milices locales (Corps des archers de Saint-Georges, 1639). Le musée Frans Hals à Haarlem possède cinq de ces tableaux militaires.
De tels portraits sont pour le moins démonstratifs. Ils rappellent le contexte tendu entre l’Espagne et les Pays-Bas depuis la fin de la Trêve de douze ans (1609-1621). Mais nombre de miliciens, en réalité, ne combattaient jamais. Il s’agissait avant tout de se réunir entre gentilshommes distingués. Ces compositions témoignent également de l’apport financier que pouvaient représenter les commandes de la bourgeoisie : l’emplacement dans le tableau se paie alors à la tête, plus ou moins cher en fonction de la position. Frans Hals peindra de nombreux portraits de groupe jusqu’à la fin. En 1664, c’est à plus de 80 ans qu’il livre d’une main de maître l’une de ses toiles majeures, le Portrait des régents de l'Hospice des vieillards (1664).
En France, certains artistes comme Nicolas Tournier ont vraisemblablement été au contact des œuvres du maître. Il n’est pas jusqu’au grand Thomas Gainsborough qui ne s’en inspire au XVIIIe siècle, comme en atteste la comparaison entre Mr and Ms Andrews (1750) et le Portrait de mariage d'Isaac Massa et Beatrix Van der Laen (1622). Au XIXe siècle, Hals marque durablement l’esprit d’Édouard Manet, de van Gogh et des impressionnistes.
UNE COURTE BIOGRAPHIE DE FRANZ HALS
Frans Hals n'est guère connu au XVIIe siècle. Sauf dans la ville de Haarlem où il a passé toute sa vie - ses parents y ayant trouvé refuge en 1585 après le sac d'Anvers par les troupes espagnoles. Sa célébrité internationale ne remonte qu'au XIXe siècle lorsque le critique d'art français Théophile Thoré-Bürger le redécouvre et que des artistes, tels Courbet, Van Gogh ou Manet, affichent leur admiration pour son art du portrait. De récentes recherches démontrent que, de son vivant, l'oeuvre du Flamand est déjà appréciée au-delà des frontières par des peintres et des collectionneurs étrangers, tant la scène artistique de Haarlem rayonne en Europe.
Nous connaissons peu de chose de son enfance, si ce n'est qu'il est né à Anvers, en 1582 ou 1583. En revanche, on sait qu'il a étudié la peinture avec Karel Van Mander, dont il a été l'apprenti, et qu'il s'est inscrit à la guilde des peintres de Haarlem en 1610, l'année de son premier mariage. Il séjourne quelques moi ...
UNE MUSIQUE POUR SOURIRE À LA VIE
Maria Callas - Air des bijoux - (La Castafiore chez Tinitn et Milou)- Faust Gounod
https://youtu.be/FHrSfxtTe64
Surnommée la Divina, la cantatrice Maria Callas a bouleversé l’interprétation lyrique par la force dramatique avec laquelle elle imprégnait tous ses rôles. Elle a abordé un répertoire très vaste grâce à une voix au timbre et à l’étendue exceptionnels, mais aussi grâce à sa capacité époustouflante à intégrer de nouveaux rôles. Sa voix légendaire, ainsi que le personnage public qu’elle a construit au fil de ses meilleures années sur scène, font de Maria Callas l’une de plus grandes cantatrices du XXe siècle.
Charles Gounod (1818-1893) est un compositeur français du XIXème siècle. Il est connu principalement pour ses opéras et ses mélodies, et dans une moindre mesure pour son œuvre religieuse.
Elevé dans une famille de mélomanes, Charles Gounod reçoit l’enseignement de Halévy et Lesueur au Conservatoire de Paris. Il gagne le Prix de Rome en 1839, et réside à la villa Médicis où il étudie la musique religieuse. En 1843, il devient maître de chapelle et organiste (église des Missions Etrangères) ; il suit également des cours de théologie, mais abandonne l’idée d’entrer dans les ordres peu après l’avènement de la Deuxième République.
Gounod étudie Lully,Gluck,Mozart et s’enthousiasme pour Rossini: il est résolumment attiré vers le théâtre lyrique et compose ses premières œuvres sans grand succès (Sapho, Ulysse). Son cinquième opéra, Faust, remporte finalement l’adhésion du public et de la critique. Pourtant il constitue une rupture avec lebel canto italien, privilégiant le lyrisme mélodique à la virtuosité vocale. Cet opéra marque la renaissance de l’art lyrique français, perceptible également dans ses nombreuses mélodies d’une écriture épurée et sobre, dont les lignes vocales épousent l’accentuation naturelle de la langue. Après la création de trois opéras peu remarqués, Gounod retrouve le succès avec Roméo et Juliette (1867) ; c’est l’apogée de sa carrière. Suivent encore quelques œuvres lyriques (Jeanne d’Arc, Polyeucte). A la fin de sa vie, Gounod n’écrit plus que de la musique sacrée, dont plusieurs messes ainsi que deux célèbres oratorios, Rédemption et Mors et Vita.
L’œuvre de Gounod traduit la sensibilité littéraire du compositeur, qui s’attache à dévoiler les sentiments les plus ténus de l’âme ; par son écriture claire et mesurée, Gounod a contribué à la définition du style français dont les héritiers seront Bizet, Lalo ouSaint-Saëns, par opposition au bel canto italien ou le romantisme wagnérien.
VOUS AVEZ BON GOÛT !
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