SIR HERBERT JAMES GUNN (1893-1964)

 SIR HERBERT JAMES GUNN 

(1893-1964)

CE PORTRAITISTE ÉCOSSAIS 

QUI AIMAIT LA COULEUR JAUNE



La symbolique du jaune dans l’Antiquité gréco-romaine, c’est une bonne couleur. Elle symbolise richesse, prospérité, fertilité, lumière, chaleur… C’est une couleur bénéfique. Puis elle se dévalorise progressivement au Moyen-Âge. Les aspects mauvais l’emportent sur les bons, et elle devient vraiment négative à la fin du Moyen- Âge. C’est la couleur du mensonge, de l’hypocrisie, et surtout de la trahison. Cela dure jusqu’au XIXe siècle, où on peint en jaune les maisons des traîtres, des faux-monnayeurs, des gens coupables de crimes de lèse-majesté. Au théâtre on en fait une couleur soit ridicule, soit des trompeurs. Et à la fin du XIXe siècle, ça devient la couleur des syndicats tricheurs, qui roulent pour le patronat. C’est le “syndicat jaune” contre le “syndicat rouge”, qui défend les ouvriers. Elle a donc mauvaise réputation. Elle a quelques bons aspects, mais qui sont discrets par rapport aux mauvais.



Quels exemples d’œuvres picturales 

ou théâtrales en témoignent ?


Dans la peinture de la fin du Moyen-Âge, de la Renaissance et du début de l’époque moderne, habiller un personnage en jaune, c’est en faire un personnage mauvais, un bourreau, un traître, un criminel. Judas est le personnage qui a le plus fréquemment un vêtement jaune. Ce n’est pas absolument systématique, mais c’est très fréquent. Et cela apparaît dès le XIIe siècle dans l’enluminure, et jusqu’en plein XVIIe siècle. Au théâtre on a déjà ça chez Shakespeare. Ce ne sont pas tant les traîtres, que des personnages tristes et mélancoliques. Au XIXe siècle dans le théâtre de boulevard, cela devient la couleur des trompés, des maris cocus, des benêts et des personnages ridicules. C’est une couleur qui fait presque rire.




Encore aujourd’hui c’est une couleur dépréciée ?

Oui, dans les enquêtes d’opinion sur la notion de couleur préféré, qui sont effectuées depuis les années 1880, le jaune est toujours cité en dernier parmi les six couleurs de base. A la question “Quelle est votre couleur préférée”, très peu de gens répondent jaune, alors que le bleu écrase tout (plus de 50%). C’est une couleur mal-aimée. En politique, on l’évitait donc soigneusement jusqu’à présent.

Est-ce lié au syndicalisme jaune ? Depuis, dans le champ politique, les “jaunes” sont les traitres, les modérés qui trahissent la cause, les briseurs de grève…

C’est lié à ça, mais c’est bien antérieur. En politique évidemment ça a émergé avec l’histoire du syndicat jaune, mais cette histoire est assez courte. Malgré certains aspects positifs qui auraient pu revaloriser la couleur jaune – comme par exemple le maillot jaune du Tour de France depuis 1919 – ça n’a pas suffi.

Le syndicalisme jaune a-t-il lui-même choisi de s’attribuer cette couleur, ou lui a-t-on imposée ?

C’est une couleur qu’on lui a attribuée péjorativement, en partant d’un argument très concret : ils imprimaient malheureusement leurs tracts sur un papier jaune, qui était bon marché. On en a fait leur couleur, et on a attiré l’attention sur le fait que c’était la couleur des traîtres. Ils ont fini par l’assumer pour s’opposer aux syndicats rouges, qui étaient leurs pires ennemis. 



Pourquoi les “gilets jaunes” se sont-ils saisis de cette couleur ?

"Je pense qu’elle a été choisie pour deux raisons. D’une part, parce qu’il s’agissait d’une affaire d’essence et de voiture au départ. L’idée était donc de faire sortir le gilet jaune obligatoire pour signaler un danger, faire attention. L’idée de sauvetage, de sauver le pouvoir d’achat, de sauver la France, était ainsi symbolisée. C’est une belle idée. Et plus pragmatiquement, c’est une couleur que personne n’employait, qui était disponible. Comme les nuances ne comptent pas dans les couleurs politiques, le choix est restreint ! Toutes les autres étant prises, il ne restait que le jaune et le gris. Mais je crois que le choix de l’orangé, qui aurait dit la même chose – le sauvetage – aurait été plus judicieux, car c’est une couleur qui passe pour sympathique, tonique, joyeuse, c’est la vitamine C. (rires) Qu’un mouvement d’opinion fort s’emblématise par le jaune, c’est à la fois courageux et dangereux." Michel Pastoureau

Historien des pratiques sociales et politiques des couleurs, mondialement connu pour ses travaux sur l’histoire des couleurs en Occident, Michel Pastoureau analyse l’usage du “jaune” par le mouvement de contestation qui secoue aujourd’hui la France.





LES PREMIÈRES VIES DE SIR HERBERT JAMES GUNN 

Sir Herbert James Gunn (également connu sous le nom de Sir James Gunn) est né à Glasgow le 30 juin 1893, fils de Richard Gunn, drapier, et de Thomasina Munro. Il a étudié pendant plusieurs années à la Glasgow School of Art et au Edinburgh College of Art. En 1911, il entre à l'Académie Julian à Paris où il étudie auprès de Jean-Paul Laurens. Après avoir quitté Paris, Gunn se rend en Espagne puis passe du temps à Londres, où il peint principalement des paysages. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, Gunn a d'abord rejoint les Artists Rifles. Il a ensuite reçu une commission dans le 10th Scottish Rifles et a servi activement en France, où il a rencontré son ami et futur mécène, Edward Grindlay. Pendant le conflit, il continue à peindre, notamment une œuvre représentant des troupes à la veille de la bataille de la Somme.




CARRIÈRE DE PEINTURE 

DE SIR HERBERT JAMES GUNN 

Gunn a commencé comme paysagiste et a beaucoup voyagé, exposant des peintures de Rome, etc. à la Fine Art Society en 1929. Au cours des années 1920, il s'est de plus en plus concentré sur la peinture de portraits et après 1929, il s'est consacré exclusivement aux portraits. En novembre 1939, Gunn offrit ses services au comité consultatif des artistes de guerre et reçut par la suite trois commandes de portraits de leur part.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a vécu avec sa famille à Carsethorn, un village balnéaire sur le Solway dans le Kirkcudbrightshire.

Les peintures de Gunn sont exposées dans un certain nombre de galeries et son portrait de 1953 de la reine Elizabeth II fait partie de la collection royale. Il a également peint des portraits remarquables du roi George V, d'Agnes Catherine Maitland (maintenant dans la salle à manger du Somerville College), ainsi que de Harold Macmillan, dans son rôle de chancelier de l'Université d'Oxford. Il a été élu président de la Royal Society of Portrait Painters en 1953, poste qu'il a occupé jusqu'à sa mort. Il a été élu membre associé de la Royal Academy en 1953 et académicien à part entière en 1961. Gunn a été fait chevalier pour ses services à la peinture en 1963. Un catalogue de 80 pages de son travail qui a été exposé à la Scottish National Portrait Gallery, Édimbourg à partir de décembre 1994 à février 1995, a été publié par les National Galleries of Scotland en 1994.




LA VIE DE FAMILLE DE SIR HERBERT JAMES GUNN 


Gunn a épousé Gwendoline Thorne en 1919 et ils ont eu trois filles. Il a divorcé de sa première femme qui s'est enfuie avec Sir Arthur Whinney. Gunn a ensuite épousé Pauline Miller avec qui il a eu un fils et une autre fille. Pauline a été le modèle d'un certain nombre de ses peintures, y compris sa soumission de diplôme en 1961 à la Royal Academy. Gunn est décédé à Londres le 30 décembre 1964. Une messe de requiem pour le repos de son âme a eu lieu à l'église de l'Immaculée Conception, Farm Street, Londres en janvier 1965.






UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

La Symphonie no 3 en la mineur « Écossaise », op. 56, 

de Felix Mendelssohn (composée entre 1829 et 1842)

https://youtu.be/FbH95mO_o3A



Le jeune musicien en a eu l’idée lors d’un voyage en Grande-Bretagne où il se fit apprécier par l’entourage de la future reine Victoria. Une histoire raconte que c’est en voyant la chapelle mortuaire de Mary Stuart, envahie par les herbes et le lierre, qu’il eut l’inspiration de la symphonie. Interrompu dans sa composition par un voyage en Italie, il ne reprend la partition que douze ans plus tard, pour finalement l’achever en 1842 à Londres. La nouvelle symphonie, qui en raison de sa naissance datant de 1829, porte le numéro 3 dans la liste des symphonies de Mendelssohn, fut créée le 3 mars 1842 à Leipzig où elle remporta un franc succès. Elle fut applaudie par la reine Victoria, à qui l'œuvre a été dédiée, le 13 juin suivant.



Felix Mendelssohn, Compositeur, pianiste et organiste, chef d’orchestre (Hambourg 1809 - Leipzig 1847)

Compositeur précoce, pianiste et organiste prolifique, chef d’orchestre international, Felix Mendelssohn est une personnalité incontournable de l’ère Romantique qui a contribué à tous les genres musicaux : musique de chambre, musique symphonique et musique pour chœur.

Enfant prodige, Felix Mendelssohn est rapidement remarqué pour ses talents musicaux, et en particulier concernant le violon, le piano ainsi que la composition. Lors de son passage à Paris, il étudie la musique de Wolfgang Amadeus Mozart et de Jean-Sébastien Bach, deux compositeurs par lesquels il restera fortement influencé tout au long de sa carrière. A l'âge de 16 ans, il compose l’Octuor à cordes en mi bémol majeur, l’un des premiers du genre, démontrant à son public un talent de composition incontestable.

Malgré une carrière écourtée, Mendelssohn a atteint un grand et rapide succès partout en Europe en tant que compositeur, et plus particulièrement en Angleterre, où sa musique est grandement appréciée par la Reine Victoria et le Prince Albert. Parmi ses contemporains tels que Franz Liszt, Richard Wagner, et Hector Berlioz, Mendelssohn fait figure de défenseur d’une musique dite « conservatrice » ; il fonde en 1843 le Conservatoire de Leipzig, lequel devient un véritable bastion de cette musique.

Au-delà de son activité de compositeur, Mendelssohn est également célèbre pour avoir mené la redécouverte au 19ème siècle de la musique baroque, et en particulier des œuvres de Jean-Sébastien Bach et de Georg Friedrich Haendel. Dans cette optique, il a dirigé la Passion selon St Mathieu de Bach à Berlin (la première représentation depuis la mort du compositeur en 1750), et Israël en Égypte de Haendel à Düsseldorf.




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Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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