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Affichage des articles du janvier, 2022

UN SOURIRE FLAMAND DE CHEZ FRANZ HALS (1580-1666)

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  UN SOURIRE FLAMAND  DE CHEZ  FRANZ HALS  (1580-1666) « C'est un enfant de famille magnifiquement doué et qui fait de la peinture pour vivre, cavalièrement, en gentilhomme, pressé de faire vite et d'en finir : le reste du temps en bon vivant, compagnon de la loge Liefde boven al (L'amour par-dessus tout), avec des turbulences de conduite et d'humeur qui expliquent celles de sa brosse et lui donnent parfois affaire avec la police. »  Louis GILLET (1876-1943) Ces lignes écrites en 1921 par Louis Gillet décrivent bien l'image que l'on pouvait se faire alors de Frans Hals. Elles disent aussi la sympathie, à l'égard d'un homme dont les frasques présumées font sourire autant que la gaieté si souvent exprimée sur les visages de ses modèles.  Louis Gillet est un historien d'art et historien de la littérature française, né le 11 décembre 1876 à Paris où il est mort le 1er juillet 1943. L’Académie française lui décerne le prix Charles-Blanc en 1908 et 1914, l...

SIR HERBERT JAMES GUNN (1893-1964)

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  SIR HERBERT JAMES GUNN  (1893-1964) CE PORTRAITISTE ÉCOSSAIS  QUI AIMAIT LA COULEUR JAUNE La symbolique du jaune dans l’Antiquité gréco-romaine, c’est une bonne couleur. Elle symbolise richesse, prospérité, fertilité, lumière, chaleur… C’est une couleur bénéfique. Puis elle se dévalorise progressivement au Moyen-Âge. Les aspects mauvais l’emportent sur les bons, et elle devient vraiment négative à la fin du Moyen- Âge. C’est la couleur du mensonge, de l’hypocrisie, et surtout de la trahison. Cela dure jusqu’au XIXe siècle, où on peint en jaune les maisons des traîtres, des faux-monnayeurs, des gens coupables de crimes de lèse-majesté. Au théâtre on en fait une couleur soit ridicule, soit des trompeurs. Et à la fin du XIXe siècle, ça devient la couleur des syndicats tricheurs, qui roulent pour le patronat. C’est le “syndicat jaune” contre le “syndicat rouge”, qui défend les ouvriers. Elle a donc mauvaise réputation. Elle a quelques bons aspects, mais qui sont discrets pa...

VITTORIO MATTEO CORCOS (1859-1933)

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  VITTORIO MATTEO CORCOS (1859-1933)  CE TOSCAN QUI AIMAIT LA MER Sur un mur à côté de l'étrange mausolée qui domine le val de Bisenzio, le promeneur ou le touriste en Toscane peut lire peut lire : "Je voudrais avoir ma tombe là-haut, au sommet du Spazzavento (le pointu et rageur), pour lever de temps en temps la tête et cracher dans le courant froid de la tramontane". Cette phrase, dont Malaparte avait demandé qu'elle soit gravée en guise d'épitaphe, témoigne de son attachement ambigu pour la Toscane qui lui a donné le jour et qui est le sujet de ce livre.  Sacrés Toscans est l'un des livres les plus célèbres et des plus savoureux de Malaparte, écrit tardivement, en 1955.Ces qualités qui font des Toscans les meilleurs fils de l'Italie, Malaparte va les définir, traçant par contraste et comme en creux le portait des autres Italiens...  Maniant avec verve l'érudition et l'ironie, nous menant de Pérouse chez ces fous de Florentins en passant par Prat...

PIERRE AUGUSTE COT (1837-1883)

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 PIERRE AUGUSTE COT (1837-1883),  UN  PEINTRE ACADÉMIQUE DÉNIGRÉ ? LA FOIRE AUX VANITÉS ("VANITY FAIR") Il s'agit de l'un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l'égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chef-d'œuvre.  Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter.  La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la s...