KONSTANTIN FLAVITSKY (1830-1866)
"QU'EST CE QUE L'ART "
DE LÉON TOLSTOÏ
AU PEINTRE RUSSE
KONSTANTIN FLAVITSKY
(1830-1866)
Pour Léon Tolstoï, l'art est une activité humaine qui consiste à transmettre des sentiments (des émotions) par des signes extérieurs. L'art ne consiste pas à créer de la beauté ou du plaisir ou à exprimer des émotions, mais à infecter les spectateurs, les lecteurs ou les auditeurs avec des sentiments.
"Qu'est ce que l'art" un peu oublié de Léon Tolstoï est présenté par Michel Meyer comme un texte précurseur de l'esthétique moderne. Selon lui, Tolstoï pose la question essentielle de l'esthétique : comment définir l'art si on ne l'identifie pas à la beauté qui seule ne saurait tenir lieu de fondement à la théorie de l'art ? " Tolstoï a cherché à comprendre le sens de l'art et non à en étudier l'effet... Il a montré par sa réflexion que l'on devait pouvoir penser l'art en dehors du beau compris comme sentiment subjectif. "
« Je suis laid, maladroit, sale et mal éduqué au sens mondain de ce mot. Je suis irascible, fastidieux aux autres, immodeste, intolérant et timide comme un enfant. Je suis, autant dire, un rustre », écrit Tolstoï en 1854, alors qu’il n’est pas encore l’écrivain le plus célèbre de Russie.
La sévérité du regard qu’il porte sur lui-même n’a d’égal que le plaisir narcissique qui accompagne ces fustigations intempestives. Alors que la lucidité coïncide chez lui avec la mauvaise foi,« la grande âme de la Russie », selon Romain Rolland, découvre ses failles et ses contradictions.
Du jeune aristocrate arriviste, joueur, et tiraillé par la chair, au vieux comte puritain, vêtu comme un moujik, habité par la culpabilité et la tentation du renoncement, la figure de Tolstoï éclate en de multiples tendances. Au-delà des contradictions qui déchirent la conscience de l’écrivain, du pédagogue, de l’anarchiste ou du mystique, se découvre un humanisme teinté de désespoir.
"QU'EST CE QUE L'ART" DU TEMPS PRÉSENT ?
Le mot « contemporain » revêt deux sens. De manière courante, il signifie « ce qui est de notre temps », sans autre valeur que celle de la coexistence avec le présent : le monde contemporain est, par définition, celui où nous vivons. Avec une valeur polémique visant à marquer une différence non seulement chronologique mais aussi de forme et de nature, le « contemporain » véhicule par ailleurs l'idée d'une acuité et d'une pertinence particulières par opposition à ce qui est banal ou, pire, dépassé. En ce sens polémique, la notion d'art contemporain remonte aux années 1980. Elle s'applique plus particulièrement aux arts visuels, à la musique et aux domaines où certaines formes semblent avoir une actualité remarquable.
Apparition d'une notion
Il est difficile de dater précisément l'apparition de l'expression. Si elle se diffuse à partir des années 1980 aussi bien au niveau des publications que des institutions consacrées à l'art contemporain (l'ouverture à Los Angeles du L.A. Temporary Contemporary Museum date de 1983), les changements dans les arts visuels au cours des années 1960 amorcent une crise du « moderne » par rapport à laquelle va se définir le contemporain.
Durant ces années 1960 apparaissent le pop art et le nouveau réalisme qui font entrer dans l'art les objets et les images de la vie quotidienne. D'autres mouvements, comme l'art cinétique, cherchent à esthétiser la vie quotidienne en produisant des « multiples » ou de l'art urbain. Surtout, au tournant des années 1960-1970, apparaissent des productions artistiques, minimalistes, conceptuelles, corporelles qui, tout en se réclamant des pratiques d'avant-gardes, bousculent ou remettent en cause les catégories modernes, notamment la distinction encore solide entre peinture et sculpture, la notion d'œuvre elle-même et celle d'artiste. Quand l'Américain Robert Morris réalise en 1961 une boîte contenant un magnétophone faisant entendre le bruit de la construction de la boîte et qu'en 1963 il dénie par certificat notarié la qualité esthétique d'une autre boîte, sa démarche résume parfaitement tous ces défis.
Il s'opère ainsi un changement de représentation. En Europe et aux États-Unis, pourtant en pleine période d'essor des musées d'art moderne, l'art moderne en tant que tel apparaît en crise, voire promis à une mort prochaine. Ce tournant, cette crise ou cette phase de transition (selon l'interprétation qui sera finalement retenue) furent sur le moment définis comme « postmodernes » dans l'incertitude où l'on était de l'importance et du caractère durable du changement – le mot « postmoderne » apparaît, lui, dans les années 1974-1977.
C'est donc le couple moderne-contemporain qui doit structurer la réflexion : le contemporain se définit polémiquement contre le moderne. On peut en donner pour confirmation un épisode bref et isolé mais symptomatique des années d'après la Seconde Guerre mondiale, lorsque l'institut d'Art moderne de Boston, initialement lié au musée d'Art moderne de New York comme une sorte d'antenne ou de succursale de la modernité militante, tenta en 1948 de conquérir son autonomie en se rebaptisant institut d'Art contemporain au nom d'une rupture politique avec l'art moderne, récusé pour son excès d'avant-gardisme.
BIOGRAPHIE DE KONSTANTIN FLAVITSKY (1830-1866)
L'éducation artistique à l'Académie impériale des arts. Professeur étudiant F. A. Bruni. A reçu des médailles d'argent de l'Académie pour des dessins et des croquis d'après nature. En 1854, il obtient une petite médaille d'or pour son tableau La Cour de Salomon. Il est diplômé du cours académique (1855), recevant le titre de l'artiste. Il a reçu une grande médaille d'or de l'Académie des Beaux-Arts pour le programme "Les enfants de Jacob vendent son frère Joseph".
Voyage en Italie (1856-1862) en tant que pensionné de l'Académie. Il retourne en Russie en 1862. L'année suivante, il est reconnu membre honoraire libre de l'Académie pour le grand tableau "Chrétiens martyrs au Colisée", réalisé à Rome. Lors de l'exposition de 1864, le tableau Mort de la princesse Tarakanova lui vaut le titre de professeur à l'Académie des arts et attire l'attention des amateurs d'art et du public.
L'artiste est décédé à l'âge de 35 ans. Sa santé a été gravement compromise par la consommation. La maladie s'est développée dans les conditions du climat de Saint-Pétersbourg. Son tableau le plus célèbre est la princesse Tarakanova, dans la forteresse Pierre et Paul au moment du déluge basé sur la légende de la mort de Yelizaveta Alekseyevna Tarakanova, la fille autoproclamée d'Aleksey Grigorievich Razumovsky et Elizabeth de Russie dans sa cave de prison pendant l'inondation à Saint-Pétersbourg. "Dans son art, Konstantin Flavitsky a adhéré aux traditions classiques, les principes légués par KPBryullov. Son héritage créatif n'est pas vaste et il est principalement connu comme l'auteur de la peinture Princesse Tarakanova.
L'œuvre est basée sur une légende de l'histoire russe selon quelle princesse Tarakanova, qui a dit qu'elle était la fille de l'impératrice Elizabeth et Alexei Razumovsky et a revendiqué le trône russe sous le règne de Catherine la Grande, est décédée dans la forteresse Pierre et Paul lors du déluge de 1777. Flavitsky dépeint avec une grande puissance tragique la souffrance de cette jeune femme confrontée à une mort certaine dans un sombre cachot inondé d'eau, dépeignant son impuissance et son désespoir de la manière la plus expressive."
LE TRIOMPHE DE L'ART FIGURATIF
Mal aimée depuis les années 1970, la peinture était considérée comme un art manquant de modernité. Mais une nouvelle génération d’artistes et de conservateurs lui redonne du tranchant et de la pertinence.
Longtemps, la peinture a figuré au banc des accusés, en France du moins. Trop rétinienne, trop patriarcale, pire, commerciale. Tout juste bonne pour décorer les appartements bourgeois et les salles d’attente des professions libérales. Pourtant, ce médium périodiquement enterré revient en force cet automne, plus vivant que jamais.
Au FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA, à Bordeaux, se tient à partir du 25 septembre l’exposition collective « Milléniales », panorama pictural de ces vingt dernières années à travers une cinquantaine d’artistes majoritairement abstraits. Une diversité dont rend compte aussi, à une échelle plus modeste, la Maison des arts de Malakoff, qui organise à partir du 26 septembre l’exposition « Picturalité(s) ».
A cela s’ajoute la longue liste des solo shows dans les galeries parisiennes : Thomas Lévy-Lasne chez Les Filles du Calvaire, Farah Atassi chez Almine Rech, Daniel Schlier chez Bernard Jordan, Alin Bozbiciu chez Suzanne Tarasiève, Benoît Maire chez Nathalie Obadia, Mathieu Cherkit chez Jean Brolly…
De l’eau a coulé sous les ponts depuis les années 1970, où critiques et conservateurs multipliaient les oukases contre un support coupable de tous les maux, en premier lieu de manquer de modernité. Les soixante-huitards défendent alors l’art conceptuel, délesté de toute matérialité.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Polovtsian Dances / Danses polovtsiennes - Borodine (1833 – 1887)
https://youtu.be/JI2qT7s_Ryw
Concert anniversaire des 35 ans des Chœurs et Orchestres des Grandes Écoles, le 2 juin 2018
Enregistré à la Philharmonie de Paris le 2 juin 2018
La Philharmonie, un bâtiment conçu par les Ateliers Jean Nouvel
Remerciements à Laurent Bayle, directeur général, et à ses équipes
Alexandre Borodine, un nationaliste romantique
Il fut le chantre d'une musique authentiquement russe. Membre du Groupe des Cinq, dans lequel il côtoyait Rimski-Korsakov ou Moussorgski, Alexandre Borodine n'a cessé au 19e siècle d'encenser la terre de son pays natal. Ainsi la musique devint le vecteur des aspirations nationalistes.
Malgré une vie consacrée à la médecine et à la chimie, Borodine consacra une partie de son temps libre à la composition. Son œuvre la plus célèbre reste son opéra Le Prince Igor, qui, resté inachevé, sera terminé par Rimski-Korsakov et Glazounov en 1890.
Fils du prince géorgien Louka Guédianov, Alexandre reçoit très jeune une excellente éducation. Il apprend en autodidacte la flûte, le piano et le violoncelle. Il suit également des études de médecine et de chimie. Il fait alors connaissance de Moussorgski qu’il doit soigner à l’hôpital militaire. Il rejoint le Groupe des cinq (qui comprend Nicolaï Rimski-Korsakov, Mili Balakirev, Modeste Moussorgski et César Cui) qui tente de s’affranchir de la musique « officielle » allemande pour promouvoir la musique russe.
Après l’écriture de ses deux symphonies, il se lance dans la composition d’opéras tout en poursuivant sa carrière scientifique. Il rencontre peu après Liszt qui donnera sa première Symphonie. Pour le remercier, Borodine lui dédie son poème symphonique Dans les steppes d’Asie centrale. Il entame peu après la rédaction de son opéra Le Prince Igor qui sera achevé après sa mort par Alexandre Glazounov et Nikolaï Rimski-Korsakov. Il se mariera avec Ekaterina Protopopov, pianiste talentueuse qui lui fera découvrir Schumann, Chopin, Liszt et Wagner.
Borodine a peu composé. Deux quatuors à cordes (1879 et 1881), quelques mélodies et deux symphonies (1867 et 1869) restent les seules œuvres qu’il a achevées. Son œuvre clé reste son opéra Le Prince Igor dont sont tirées les fameuses Danses polovtsiennes.
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