PHILIP ALEXIUS DE LASZLÓ (1869-1937) UN PORTRAITISTE VENU DE HONGRIE

 

PHILIP ALEXIUS DE LASZLÓ 

(1869-1937) 

UN PORTRAITISTE VENU DE HONGRIE




« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? 


LA CRITIQUE DE "LA PORTE" DE MAGDA SZABO

Chef-d’oeuvre de la littérature hongroise dont le succès fut mondial, prix Femina étranger en 2003, "La Porte" a été élu meilleur livre de l’année 2015 par le New York Times. Une remarquable romancière (Le Monde des livres). Un livre original, superbe, émouvant (Le Figaro). Un roman et un auteur, mais aussi, ce qui est plus rare, un personnage qu’on n’oubliera jamais (Libération).



LASZLÓ- Hélène Charlotte de Berquely-Richards (1908-2004)


UN ROMAN HONGROIS QUE J'AI AIMÉ LIRE

Il y a des personnages de roman qui imprègnent à jamais la mémoire des lecteurs. La bouleversante héroïne de l’écrivaine hongroise Magda Szabó agace et émeut tant au cours de la lecture du livre La porte qu’elle rejoindra certainement cette cohorte de fantômes magnifiques qui hantent les pages inoubliables de la littérature. Bien qu’entourée de quelques amies imaginées par l’auteur, Emerence n’est néanmoins pas un personnage de fiction mais celle qui devint au fil des temps une seconde mère pour l’auteur.

La première fois où Magda Szabó rencontra celle qui devait devenir la sainte patronne de son logis, cette dernière déclara "je ne lave pas le linge de n’importe qui" et réclama des références de la part de sa future patronne. Cette première exigence a préfiguré une relation mouvementée et terriblement passionnée entre l’écrivaine et Emerence, concierge, femme de ménage et "pure comme les étoiles". Pendant plus de vingt ans, elle déchargea Magda Szabó et son mari des tracas domestiques, astiquant, cuisinant et balayant sans cesse. Coiffée toujours de son éternel foulard, elle assortissait son travail de commentaires ironiques et parfois cruels, ne manquant jamais d’observer avec son habituelle sagesse les erreurs des uns et des autres.



LASZLÓ-  Lydia Édith Eustis (1871-1957)

Mais si Emerence a rapidement imposé sa présence et sa forte personnalité dans l’univers du couple, elle a également su à sa façon leur apporter une affection et un soutien inconditionnel dans les moments les plus difficiles en ouvrant peu à peu la porte de son intimité et les secrets de son passé. La vieille femme a en effet traversé avec courage et don de soi les périodes troubles de l’histoire hongroise en protégeant les plus faibles qu’ils soient prisonniers allemands, russes ou enfant juif au prix parfois de son honneur et de son propre bonheur. Son passé a nourri un anticléricalisme absolu comme une incompréhension du monde des idées et de la politique. Imprévisible, coléreuse, susceptible, Emerence n’était certes pas d’un caractère facile mais elle aima sa Magdouchka "vraiment sans réserve, avec gravité comme si elle avait pris conscience que l’affection est un engagement, une passion remplie de risques et de dangers."

Evitant toute sensiblerie inutile et affectée, Magda Szabó a su raconter Emerence avec honnêteté et délicatesse à travers des mots justes et suffisamment précis pour nous bouleverser. Récompensé à juste titre par le jury du Femina étranger, La porte est l’occasion pour les lecteurs français de découvrir un auteur aujourd’hui unanimement reconnu dans son pays.


LASZLÓ- Antoine de Gramont

Philip Alexius de László, né Fülöp Elek Laub, est un peintre britannique d'origine hongroise né à Pest le 30 avril 1869 et mort à Hampstead (Londres) le 22 novembre 1937

Né Fülöp Elek Laub, il était le fils aîné d'un modeste tailleur d'origine juive de Budapest du nom de Laub. Il change son nom de Laub en László en 1891.

Philip Alexius de László étudia à Budapest avec Bertalan Székely et Károly Lotz, à Munich à l'Académie royale des arts de Bavière, puis à Paris, à l'Académie Julian. Il établit sa réputation de portraitiste dans les années 1890, en Hongrie, en Autriche et en Allemagne et obtint sa première commande d'un portrait pour la cour de Bulgarie à 24 ans. Il travailla d'abord à Munich, puis à Budapest et à Vienne. Il fut anobli par l'empereur et roi François-Joseph en 1912 et s'appela désormais Philip Alexius de László de Lombos.



LASZLÓ - Armand de Gramont

En 1900, il épousa Lucy Madeline Guinness ; tous deux étaient amants depuis 1892, mais la famille de la jeune fille réussit longtemps à empêcher le mariage. Le couple eut six enfants dont plusieurs contractèrent mariage au sein de l'aristocratie anglaise. Il orienta son activité vers l'Irlande et l'Angleterre. Il s'installa à Londres en 1907 et devint le peintre préféré de l'aristocratie, considéré comme le successeur naturel de John Singer Sargent. Le roi Édouard VII l'agrégea à son ordre dynastique, l'Ordre royal de Victoria. Il peignit de nombreux portraits de membres de la famille royale britannique. En 1908, il fut invité aux États-Unis pour peindre à la Maison-Blanche un portrait du président Theodore Roosevelt. Il obtint la nationalité britannique en 1914.



LASZLÓ - Elaine Duchesse de Gramont

En 1917, il fut arrêté et emprisonné pendant un an par les autorités Britanniques pour suspicion d'intelligence avec l'ennemi, sous prétexte qu'il avait correspondu avec sa mère et son frère ; on lui reprochait aussi son anoblissement par le souverain Hongrois François-Joseph et le simple fait qu'il avait réalisé le portrait du comte Berchtold, ministre des affaires étrangères de la monarchie austro-hongroise, particulièrement haï par le gouvernement britannique. Il fut libéré pour raisons de santé et interné dans une maison de repos. Il ne fut réhabilité qu'en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il redevint l'un des portraitistes en vue en Europe. Au terme de sa carrière, il aura peint plus de 2 700 portraits.



LASZLÓ - Elizabeth, Comtesse Greffulhe 1905

Il se lie avec Armand de Gramont, duc de Guiche, ami de Marcel Proust, à qui il enseigne la peinture et qui héberge son atelier dans son hôtel particulier parisien. Devenu un familier de la famille, il peint leurs portraits en 1902, ainsi que celui de la comtesse Greffulhe, belle-mère d'Armand, et passe dorénavant chaque année quelques jours dans leur château de Vallière à Mortefontaine (Oise).



LASZLÓ -  La princesse héritière Cecilie von Preussen 1908

L'archiviste Sandra de Laszlo, qui a épousé le petit-fils du peintre, explique que, si l'on voit si peu souvent ses œuvres dans les musées et les ventes, c'est que, en raison de l'extraordinaire ressemblance que l'artiste savait donner à ses portraits, les familles des personnes représentées préféraient garder chez elles ces représentations et répugnaient à les vendre. Chacun, disait-il, « a le visage qu’il tourne vers le monde, mais derrière ce masque, se cache un ego intérieur jalousement gardé qui garde les espoirs et les terreurs, les aspirations et les limites, et qui constitue l’atmosphère de sa personnalité ». La petite-fille d'un de ses modèles confiait qu'avant de se coucher elle souhaitait toujours une bonne nuit à sa grand-mère qu'elle pouvait encore voir en peinture.



LASZLÓ - Comtesse Dénes Széchényi


L'ART DU PORTRAIT EN HISTOIRE DE L'ART 

AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE

D'autres artistes au début du XXe siècle élargissent le répertoire du portrait vers de nouvelles directions. Le fauviste Henri Matisse produit de puissants portraits à l'aide de couleurs non-naturalistes, criardes mêmes, pour les tons de peau. Cézanne s'appuie sur des formes très simplifiées dans ses portraits, en évitant les détails tout en soulignant les juxtapositions de couleurs. Le style unique de l'Autrichien Gustav Klimt applique des motifs byzantins et de la peinture d'or sur ses mémorables portraits. Son élève Oskar Kokoschka est un portraitiste important de la classe supérieure de Vienne. Le prolifique artiste espagnol Pablo Picasso peint beaucoup de portraits, dont plusieurs rendus cubistes de ses maîtresses, dans lesquels l'image de l'objet est grossièrement déformée pour obtenir une déclaration émotionnelle bien au-delà des limites de la caricature normale.


LASZLÓ - Autoportrait

Une exceptionnelle portraitiste au tournant du XXe siècle, associée à l'impressionnisme français, est Olga Boznańska (1865-1940). Les peintres expressionnistes fournissent certaines des études psychologiques les plus envoûtantes et convaincantes jamais produites. Des artistes allemands tels qu'Otto Dix et Max Beckmann produisent des exemples notables de portraits expressionnistes. Beckmann est un autoportraitiste prolifique, en produisant au moins vingt-sept. Amedeo Modigliani peint de nombreux portraits dans son style allongé qui déprécie la « personne intérieure » en faveur de strictes études de formes et de couleurs. Pour atteindre cet objectif, il dé-souligne les yeux et les sourcils normalement expressifs au point de les réduire à des fentes noires et de simples arcs.



LASZLÓ - Marguerite de Rothschild

L'art britannique est représenté par les vorticistes qui peignent de remarquables portraits durant la première partie du XXe siècle. Le peintre dada Francis Picabia réalise de nombreux portraits à sa façon unique. Par ailleurs, les portraits de Tamara de Lempicka capturent avec réussite l'atmosphère de la période art déco avec ses courbes simplifiées, ses riches couleurs et ses angles vifs. En Amérique, Robert Henri et George Bellows sont de bons portraitistes des années 1920 et 1930 de l'école réaliste américaine. Max Ernst produit un exemple de portrait moderne collégial avec sa toile All Friends Together de 1922. 



LASZLÓ - Marquise Hélie de Noailles


UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Liszt Hungarian Rhapsody No.2 

• Volker Hartung • 

Cologne New Philharmonic Orchestra

https://youtu.be/uNi-_0kqpdE




Franz Liszt, compositeur, pianiste et chef d'orchestre hongrois (Doborjàn, 1811 – Bayreuth, 1886) 

Franz Liszt est un compositeur, pianiste et chef d'orchestre hongrois, figure du courant romantique, musicien virtuose, pianiste le plus acclamé de sa génération. Liszt est aussi un homme à la personnalité complexe : c'est un voyageur imprégné de cosmopolitisme, mais aussi un patriote hongrois; séducteur renommé, à la fin de sa vie il se tourne vers le mysticisme et la religion.

Franz Liszt consacre une grande partie de son œuvre à son instrument de prédilection, le piano, dont il s'évertue à développer les capacités expressives ainsi que la technique, et auquel il voudrait faire jouer le rôle d'un orchestre. Inventeur du récital, c’est Liszt qui est à l’origine d'un nouveau type de répertoire et du développement de la facture pianistiques qui font du piano l’instrument-roi du romantisme. 

Liszt est aussi, dans le contexte de la « guerre des romantiques », le représentant le plus célèbre du cercle progressiste basé à Weimar, où il exerce la fonction de maître de chapelle à partir de 1848. Au sein de la « nouvelle école allemande », il s'oppose aux conservateurs de Berlin et Leipzig, dont le plus connu est Johannes Brahms. 

Liszt se fait le défenseur d'une musique à programme, dont la forme emblématique est le poème symphonique, dont Liszt est l’initiateur. Ainsi les compositions de Liszt servent souvent une narration, la description d'un paysage ou encore l'exaltation du sentiment national hongrois, comme dans Hungaria.

Liszt a marqué son époque, d'abord comme pianiste virtuose, puis comme compositeur. C'est lui qui, le prenant sous son aile, contribue à rendre célèbre le jeune RichardWagner. Sa musique inspirera de nombreux musiciens de la seconde partie du siècle, notamment les impressionnistes. 

La forme du poème symphonique sera reprise par d'autres, notamment Bedrich Smetana. Ses apparition scéniques, ses nombreuses aventures sentimentales et ses sympathies pour les causes révolutionnaires ont contribué à faire de lui le symbole du compositeur romantique par excellence.



VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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