LE TRAITÉ DU PAYSAGE ET DE LA FIGURE SELON ANDRÉ LHOTE (1885-1962)

LE TRAITÉ DU PAYSAGE ET DE LA FIGURE SELON 

ANDRÉ LHOTE 

(1885-1962)




"Plus on parle d'humaniser l'art, plus on est aveugle devant ces traces authentiques du plus humain des drames de l'art. Il n'y a rien à faire : tout ce qui authentifie le génie tel qu'il apparaît dans les oeuvres de Cézanne, de Van Gogh et de Seurat, princes de la sensation directe, sera hostile au plus grand nombre, et la règle est de mourir, comme ces "trois grands", parfaitement méconnu.".

Le Traité du paysage et de la figure

André Lhote (1885-1962)




André Lhote est un peintre cubiste, un théoricieun, de l'art et un enseignant français. Peintre de sujets de sport, nus, portraits, paysages, marines, natures mortes, peintre à la gouache, graveur, illustrateur. Il passa sa jeunesse à Bordeaux où il suivit un apprentissage chez un sculpteur décorateur mais aussi des cours de sculpture décorative à l'école des Beaux-Arts. À partir de 1907 il réside à Paris. À partir de 1918, il enseigne dans différentes académies jusqu'à la fondation en 1922, de sa propre académie rue d'Odessa dans le 14ème arrondissement.

André Lhote a beaucoup écrit et notamment des ouvrages théoriques sur la peinture moderne et des ouvrages de critique d'art. Quelques livres d'André Lhote :

* La peinture, le cœur et l'esprit. Correspondance inédite (1907-1924). André Lhote, Alain-Fournier, Jacques Rivière

* Traité du paysage (Floury, 1939)

* Traité de la figure (Floury, 1950)

* Petits itinéraires à l'usage des artistes (1943)

* Les Invariants plastiques (Hermann)

* Corot, (Stock, 1923)

* Les Peintres français nouveaux (Gallimard, 1926)

* Peinture d'abord (Denoël, 1942)

* De la palette à l’écritoire (Corrêa, 1946)

* Les Chefs-d’œuvre de la peinture égyptienne (Hachette, 1954)

* La Peinture libérée (Grasset, 1956)




BIOGRAPHIE D'ANDRÉ LHOTE (1885-1962)

André Lhote, né à Bordeaux le 5 juillet 1885 et mort à Paris le 25 janvier 1962, est un peintre, graveur, illustrateur, théoricien de l'art et enseignant français. Il est l'un des représentants du mouvement cubiste.

À Bordeaux, André Lhote, fils d'un employé de la ville et d'une brodeuse, passe dix ans en apprentissage chez un sculpteur décorateur et suit les cours de sculpture décorative à l'école des beaux-arts de Bordeaux jusqu'en 1904. C'est en lisant les Salons de Diderot, le Journal de Delacroix et les Curiosités esthétiques de Baudelaire qu'il vient à la peinture. Il s'installe à Paris en 1907. La galerie Eugène Druet organise sa première exposition en 1910.

Il se rattache au mouvement cubiste en 1912, avec sa toile Paysage français, cependant il rejette ce qu'il y a de trop abstrait dans cette forme de peinture et il cherchera toujours à conserver un lien avec la peinture classique, que ce soit par les sujets ou par la rigueur de ses compositions. Il veut inscrire la modernité, non pas dans la rupture, mais dans la continuité de la tradition.

Trois de ses œuvres sont exposées au Salon des indépendants en 1913.



Photo d'André Lhote prise par Edmond Boissonnet

Il est réformé en raison d'une maladie de la rétine et ne participe donc pas à la guerre. Affecté à la préfecture de la Gironde il partage le bureau de Georges de Sonneville avec qui il collabore.

En 1919, grâce à Jacques Rivière qu'il connait, il tient une chronique de critique d'art dans la Nouvelle Revue française.

Dès 1918, il professe dans différentes académies jusqu'à la fondation, en 1922, de sa propre académie au no 18 rue d'Odessa, dans le quartier du Montparnasse. Il y professera jusqu'à la fin de sa vie. Il réunit des textes de grands maîtres, parmi lesquels Léonard de Vinci, sous le titre De la palette à l'écritoire. L'essentiel de son enseignement réside dans ses deux traités : Traité du paysage et Traité de la figure.

Lhote organise également des stages d'été pour ses élèves dans la maison qu'il a achetée en 1926 à Mirmande dans la Drôme. À partir de 1940 et pendant toute l'Occupation, nombre d'artistes y trouveront refuge, comme Alexandre Garbell, Pierre Palué, Marcelle Rivier et Guy Marandet qui y demeureront.




En 1936, il est membre de la rédaction du journal communiste Ce soir, pour lequel il s'occupe de l'art

En 1938, il découvre Gordes où il achète une maison de style Louis XIII qu'il rénove. Il y réside, en alternance avec Mirmande, de 1939 à 1942. Il fait connaître à ses amis l'attrait du village. Marc Chagall, Jean Grenier, Willy Ronis et d'autres deviennent ses voisins.

Dès ses débuts, Lhote s'est senti très en phase avec le mot d'ordre du « tout décoratif » de l'Art déco. Il gardera jusqu'à la fin ce goût pour la décoration. C'est ainsi qu'il exécute les peintures murales de la faculté de médecine de Bordeaux en 1957. 




LA VIE D'ANDRÉ LHOTE AU LENDEMAIN DE LA GUERRE JUSQU'À SA MORT

1946 Publication d'une anthologie d'écrits de peintres : De la Palette à l'écritoire, Corrêa et Écrits sur la peinture, Bruxelles et Paris, Éditions Lumière.

En novembre a lieu à Bruxelles la première rétrospective de son œuvre au Palais des Beaux-Arts.

1947 André Lhote organise l'exposition «L'Influence de Cézanne» à la Galerie de France, y sont présents tous les maîtres du vingtième siècle.

1948 Achat d'une maison à La Cadière d'Azur dans le Var, village où il attirera ses amis et élèves comme il fit pour Mirmande et Gordes. Publie Seurat, Paris, Braun et Cézanne, Lausanne, Éditions Jean Marguerat.

Donne cinq conférences à la Sorbonne durant l'hiver 1948-49 sur le thème de la «Recherche des Invariants plastiques». Les deux dernières seront publiées en 1967 dans le recueil Les Invariants plastiques, Paris, Hermann.

1950 Publie Le Traité de la Figure, Paris, Floury.



Invité par le gouvernement égyptien, en particulier par le ministre et poète Moenis Taha Hussein et son ami le peintre Mohamed Naghy bey. André Lhote passe l'hiver en Égypte, découvre les peintures thébaines, expose et donne des conférences au Caire et Alexandrie. Il y retrouve les peintres de ce pays qui fréquentent aussi son académie. C'est cette même année qu'André Lhote fait don au Musée National d'Art Moderne de Rugby 1917.

1951-1952 Durant l'hiver, André Lhote retourne en Égypte pour étudier la peinture pharaonique.

Été 1952 Voyage au Brésil ; il est invité par ses amis peintres brésiliens à créer une académie à Rio de Janeiro. Il fait, à cette occasion, une série de conférences. 

1953 Exposition au Musée National d'Art Moderne, «Le Cubisme», André Lhote envoie douze toiles.

1954 Parution de : Chefs d'œuvres de la peinture égyptienne, Hachette, avec de nombreuses illustrations.



Préside la délégation française de l'Association internationale des arts plastiques à la Biennale de Venise.

1955-1961 S'ouvre pour André Lhote une période d'hommages et de rétrospectives organisés dans tout le monde artistique.

1955 Exécute pour la faculté de médecine de Bordeaux, une grande décoration destinée à l'Institut d'odontologie La Gloire de Bordeaux.

1956 Publie La Peinture libérée, Paris, Grasset éditeur. Publie De l'abstraction représentative, Florence, Sansoni. Reçoit le Grand prix national des arts. De nombreuses manifestations accompagnent l'événement.

1957 Hommage lui est rendu par l'Union des arts plastiques.

1958 C'est l'année de la grande rétrospective André Lhote au Musée National d'Art Moderne à Paris, organisée par Jean Cassou qui signe en même temps la préface d'expositions rétrospectives programmées sur deux ans à New York à la Juster Gallery.



1960 Cette année, constatant l'ampleur des travaux à faire, André Lhote, fatigué par les atteintes d'une maladie qu'il ne connait pas encore, se résout à regret à la vente de sa maison de Gordes. Sa palette est d'autant plus colorée et forte en matière que sa vue a beaucoup baissé.

1961 Rétrospective André Lhote à La Maison de la pensée française, organisée par Georges Besson qui en fait la préface «André Lhote ou la liberté retrouvée». En été, il revient passer quelques temps sur le Bassin d'Arcachon, sur les lieux de ses vacances de jeunesse.

1962 Le 24 janvier, décès d'André Lhote. 




UNE ACADÉMIE DE PEINTURE PORTE AU NOM D'ANDRÉ LHOT

Une vocation pédagogique a toujours accompagné la carrière d'André Lhote. À partir de 1915-16, le peintre a enseigné dans diverses académies jusqu'en 1925, année de la création de l'Académie André Lhote au 18, rue d'Odessa près de la Gare Montparnasse. Celle-ci durera jusqu'au décès de son fondateur.

Un nombre considérable de peintres de tous pays sont venus écouter celui dont l'historien d'art René Huyghe comparait le charme du discours au chant d'une «sirène pédagogique». André Lhote refusait de se considérer comme un professeur enseignant, mais comme un peintre essayant de découvrir en compagnie d'autres peintres, les lois universelles de la peinture : les «Invariants plastiques». Aurélie Nemours (1910-2005), qui fut son élève confirme : «J'ai appris tout ce qui peut être transmis en matière de peinture chez André Lhote» (RMN 2003, catalogue de l'exposition André Lhote).

André Lhote n'a jamais cessé d'enseigner et d'encourager les peintres. Ses archives témoignent des liens amicaux unissant le maître à ses élèves : des lettres de reconnaissance et d'amitié, des comptes-rendus de peintre à peintre montrent l'influence révélatrice essentielle qu'il a eue dans la formation des artistes tout en respectant leur liberté créative.

À partir de 1926, lorsqu'il a découvert le village de Mirmande dans la Drôme, André Lhote a pris coutume d'y attirer ses élèves l'été pour faire ensemble des études de paysages, instituant là-bas ce qu'il appelait «L'Académie aux champs». Des artistes de tous pays s'y sont implantés, contribuant à une renaissance internationale du village alors à l'abandon. En 1938, le même phénomène s'est passé à Gordes dans le Vaucluse, ainsi qu'à partir de 1948 à La Cadière d'Azur dans le Var.

La réputation d'enseignant d'André Lhote lui a valu d'être invité en 1950 et 1951 en Égypte pour donner des cours et conférences. Enfin, en 1952 il a été invité au Brésil pour créer une académie à Rio de Janeiro.



Des expositions ont été organisées où les élèves exposaient en compagnie de leur maître. À Paris, en 1926 :

Dès son ouverture, en 1937, la Galerie Pittoresque (galerie de Simone Lhote) exposera en permanence les ouvrages des élèves de l'académie.

Parmi les peintres qui ont fréquenté l'académie d'André Lhote, (actuellement environ 1200 artistes sont répertoriés) quelques noms : Tamara de Lempicka en 1920, Hans Hartung et Anna Bergman en 1929, Tarsila do Amaral en 1922, Wu Guanzhong en 1947, Aurélie Nemours en 1941, les peintres australiennes Anne Dangard, Grace Crowley et Dorritt Black en 1928, les Égyptiens Effat Naghi et Mohamed Naghi dès les années 30, Ibere Camargo, Louise Bourgeois, le Canadien Jean Philippe Dallaire, les Suédois Georg Pauli, Bengt Lindström, Pierrette Bloch, le chanteur Serge Gainsbourg, l'écrivain Claude Simon, Gérard Vuillamy, les Américains Emlen Etting, Joséphine Crawford.

De nombreux photographes ont pratiqué l'art de la composition picturale auprès d'André Lhote, entre autres : Henri Cartier-Bresson, Dora Maar, Rogi André, Florence Henri, William Klein.




UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Alain Bashung - Madame Reve

https://youtu.be/4Fkqf34loWk


Alain Bashung, de son vrai nom Alain Baschung (né le 1er décembre 1947 à Paris, france et décédé le 14 mars 2009 à à Paris) était un auteur-compositeur-interprète et comédien français. Il était une figure importante de la chanson et du rock français à partir du début des années 1980. Il est le chanteur le plus primé aux Victoires de la musique avec 12 victoires obtenues tout au long de sa carrière.

Son premier album 'Roman-photos' est sorti en 1977.

Atteint d'un cancer du poumon depuis plus d'un an, Alain Bashung meurt le 14 mars 2009 à l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Après une cérémonie religieuse en l'église Saint-Germain-des-Prés, il a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise le 20 mars 2009.


​VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI (​L'Histoire de l'Art​ en Musique)
LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
​(le meilleur du Château de Versailles)​
SING SANG SUNG  (English music translated)​
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