GÉRARD GAROUSTE PORTRAIT D'UN FILS, D'UN PEINTRE, D'UN FOU

 "L'INTRANQUILLE"

- GÉRARD GAROUSTE - 

AUTOPORTRAIT D'UN FILS, D'UN PEINTRE, D'UN FOU



"Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. À vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. "

Gérard Garouste est un artiste internationalement reconnu, ses oeuvres sont exposées dans les plus grands musées du monde. " L'Intranquille " est son premier récit personnel. Judith Perrignon est journaliste et écrivain. Elle est notamment l'auteur, chez le même éditeur, de " C'était mon frère... Théo et Vincent an Gogh " (2006), qui a connu un remarquable succès médiatique et public.



BIOGRAPHIE GÉRARD GAROUSTE

Gérard Garouste, né en 1946, est un peintre, illustrateur, décorateur et sculpteur français.

Il étudie à l'École des beaux-arts de Paris de 1965 à 1972, dans l'atelier de Gustave Singier. En 1977, il présente au Palace « Le Classique et l'Indien », un spectacle dont il est l'auteur, le metteur en scène et le décorateur. Il interviendra au Palace jusqu'en 1982 comme scénographe et comme peintre. En 1980, il expose pour la première fois à la galerie Durand-Dessert, avec une peinture figurative, mythologique et allégorique. C'est le début de sa reconnaissance nationale puis internationale.

Les origines de notre culture, l’héritage des maîtres anciens et les mythes sont au cœur de l’œuvre de Gérard Garouste. Son histoire propre est, elle, à la base de son travail de “démontage des images et des mots”, de sa préoccupation pour les questions de l’origine, du temps et de la transmission. Ses toiles, faites d’associations d’idées, sont tour à tour inquiétantes et joyeuses, peuplées d’animaux parfois fantastiques et de différents personnages.



Gérard Garouste a réalisé des œuvres ou des décors pour le palais de l'Élysée (peintures), la cathédrale d'Évry (sculptures), le théâtre de Namur (plafond), une fresque pour la salle des mariages du bel hôtel de ville gothique de Mons ou encore l'église Notre-Dame de Talant (vitraux). En 1989, il réalise le rideau de scène du théâtre du Châtelet.

Représenté dans les années 1980 par le grand marchand américain Leo Castelli, il a exposé dans le monde entier (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Amérique Latine, Italie) et est présent dans les plus grandes collections publiques, dont celle du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et du Museum Ludwig de Vienne. 



En 2009, dans L’Intranquille : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, coécrit avec Judith Perrignon, l’artiste livre un témoignage autobiographique qui connaît un immense succès critique et public. Des rétrospectives de son œuvre ont été organisées au Musée national d’art moderne en 1988 ainsi qu’à la Villa Médicis en 2009 puis à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence en 2015 et au musée des Beaux Arts de Mons (Belgique) en 2016. Depuis 2002, l’artiste est représenté par la Galerie Templon (Paris, Bruxelles).

Depuis 1979, Gérard Garouste vit et travaille entre Paris et la Normandie où il a fondé à Marcilly-sur-Eure une association d'action éducative et sociale d'aide aux enfants par l'art nommée La Source.

Gérard Garouste est Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre National du Mérite et Commandeur des Arts et Lettres.




LE SYMBOLE DE L'ÉPÉE

(Epée de Gérard Garouste) 

Cette épée, conçue par Elizabeth Garouste, l'épouse de Gérard Garouste, évoque "le bâton de pèlerin qui marche, vagabonde, traverse la vie à tâtons avec ses bonheurs et ses douleurs" mais aussi le bâton de sourcier. Elle est gravée en caractères hébraïques de la citation : "Que la lumière vive et la lumière vivra."



UN HOMMAGE UNANIME 

DU MILIEU DE LA CULTURE

Distinctions : Commandeur des Arts et des lettres ( 2011 ) 

Prix Francine-et Antoine -Bernheim pour les arts , 

les lettres et les sciences ( 2015 ) 

Officier de la Légion d’honneur ( 2015 ) 

Commandeur de l’ordre national du Mérite ( 2019 )



L'ACTUALITÉ ARTISTIQUE DE GÉRARD GAROUSTE

"Les légendes m’intéressent, en tant que requête de l’inconscient" GÉRARD GAROUSTE

Exposé à la National Gallery of Modern Art de New Delhi du 28 janvier au 29 mars 2020, l’artiste français Gérard Garouste, né en 1946, revient ici sur l’ensemble de sa carrière, son intérêt pour les grands mythes de l’humanité et la littérature, qu’il explore à travers une peinture figurative riche en symboles.

"Le public indien a très bien reçu l’exposition parce que ma peinture est très figurative, très narrative. Elle se nourrit de mythes, de romans comme Le Château de Kafka, le Faust de Goethe, la Bible, la mythologie grecque... Cette ambiance de légendes et de contes parle aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Les Indiens, même s’ils font beaucoup de choses abstraites et minimalistes depuis l’Antiquité, ont dans le même temps une culture figurative : il suffit de voir leurs enluminures !" GÉRARD GAROUSTE



Vous avez fondé l’association La Source en 1991, qui s’adresse aux enfants, et plus particulièrement aux enfants en difficulté : près de trente ans après sa création, quel regard portez-vous sur cette expérience ?

"Dans ma vie professionnelle, deux choses comptent : être entre les quatre murs de mon atelier, face au sujet – pour moi, la peinture est un support, un outil ; l’art pour l’art ne m’intéresse pas, mais l’art au service de quelque chose, voilà ce qui m’intéresse ! –, et mon association, La Source. C’est très important pour moi, plus important même que les expositions. L’avenir des tableaux ne dépend pas de moi, mais des collectionneurs, des conservateurs de musée… 

En somme, je n’ai rien à voir là-dedans. La Source est le deuxième fruit de mon activité de peintre. Cette association, véritable entreprise collective – nous comptons dix lieux en France —, a pour mission d’apporter l’art à des enfants issus d’un milieu défavorisé. L’idée n’est pas d’en faire des artistes, mais qu’ils s’épanouissent avec l’art. C’est une aventure superbe, et qui me dépasse, car elle est nourrie par l’ensemble des artistes et éducateurs qui travaillent à la Source." GÉRARD GAROUSTE



GÉRARD GAROUSTE 

ET LE GOÛT DES AUTRES

Gérard Garouste et l’école des prophètes, voilà le titre de cette exposition, présentée dans “le lieu de mémoire” de ce village “des justes” : pendant la seconde guerre mondiale, au Chambon et dans les villages alentours, de nombreux juifs ont été cachés, sauvés, par la population protestante, ce qui a valu aux habitants de la région le titre (rarement décerné de manière collective) de “justes parmi les nations”. 

"Ce qui est extraordinaire à Chambon ce sont trois points : il y a d'un côté ce village où, grâce à deux pasteurs, tous les fermiers du coin protégeaient des enfants juifs ; le deuxième point c'est que ça a été un grand réseau de résistance des éclaireurs israélites, et le troisième est une conscience intellectuelle autour de la culture juive qui y est née.

Il y a eu une vraie attitude éthique à Chambon qui consiste à être tourné vers l'avenir. Après la guerre, cette "école des prophètes", qui est une initiation à tous ces courants de philosophie juive - et d'ailleurs pas forcément religieuse. Après la guerre tout à coup il y'a eu une prise de conscience de ce mouvement philosophique juif qui a donné l'Ecole d'Orsay, mouvement très important au sein duquel il y aura en particulier Lévinas. 

Je peins avec un esprit critique. Pour Chambon j'ai fait un tableau à partir d'un très beau texte du philosophe Gérard Rabinovitch. Ce texte est très étonnant, lié à la fois à la mythologie biblique et en même temps à l'enfance sous Hitler - pas seulement les enfants juifs, mais l'enfance tout simplement. Ce qui m'intéresse n'est pas de laisser une preuve pour l'Histoire, ce qui m'intéresse c'est d'avoir un point de vue critique sur l’Histoire. J'espère que ma peinture pose question, qu'on se dise : mais où veut-il en venir avec avec ces choses qu'il met en scène ? 

Le travail sur le Talmud, c'est l'interprétation à plusieurs de mythes , et voir ce qui s'en dégage.  Le non-dit qui est à interpréter nous renvoie à notre responsabilité et à travailler. On n'est pas passif - il faut être actif dans la lecture de la Bible. Il faut la lire à plusieurs, la commenter, et on arrive alors à des études qui ne sont pas religieuses : le but n'est pas de savoir si Dieu existe ou non, l'étude de la Bible permet de faire de la philosophie." 



UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Quatuor à cordes en ré mineur, de Schubert D.810 "La mort et la jeune fille": I. Allegro. La Jeune Fille et la mort, ils parviennent à faire rimer drame et splendeur 

https://youtu.be/qAObG_lT8_M



Schubert est un compositeur à la charnière entre le classicisme et le romantisme, et n'a pas eu dans son sillon d'héritiers directs parmi les premiers romantiques. Auteur d'un opus extrêmement riche en nombre d'œuvres et en variété de formes, il est notamment considéré comme le fondateur du lied.

Franz Schubert a la particularité d’être le premier compositeur qui ne dépend  pas des commandes. Avant lui, tous occupent des postes tels que ceux de maître de chapelle ou concertiste en parallèle des commandes qu’ils reçoivent. Bien qu'il en soit techniquement capable, sa timidité ne le  pousse pas à entamer une carrière de concertiste. Quant au professorat,  il en eut une très mauvaise expérience et préféra rester libre de composer selon son bon vouloir.  

Avant la fin de ses études, il est contraint par son père d'obtenir un diplôme d'assistant-instituteur pour qu’il l’aide dans son travail. Il s’avère que Schubert n’a pas la fibre pédagogique et n’hésite pas à «  rosser » ses élèves lorsqu’ils perturbent son cours par des bavardages qui l’empêchent de composer. Il parvient tout de même à écrire une symphonie, des lieder, un opéra, etc. Il ne compose pas moins de 144  Lieder dont vingt-huit pour le seul mois d’août 1815 incluant Le Rois des Aulnes. 


VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI (​L'Histoire de l'Art​ en Musique)
LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
​(le meilleur du Château de Versailles)​
SING SANG SUNG  (English music translated)​
​CINÉ CINÉMA (Séries Netflix)​

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