PAUL GUSTAV FISCHER (1860-1934) LA LUMIÈRE DU DANEMARK

 PAUL GUSTAV FISCHER 

(1860-1934)

 LA LUMIÈRE DU DANEMARK



HAMLET DE WILLIAM SHAKESPEARE 

Le sujet d’Hamlet est tiré des cent huitièmes histoires tragiques de Belleforest, qui l’avait lui-même empruntée des légendes dont se composent les commencements fabuleux de l’histoire du Danemark, dans Saxon le grammairien. Le livre de Belleforest jouissait de la plus grande vogue à l’époque où Shakespeare a écrit sa pièce, c’est-à-dire, en 1595. Elle obtint un succès dont la vogue était devenue populaire.

En 1589, un auteur anglais, nommé Thomas Kyd, avait déjà fait jouer une tragédie sur le même sujet, et puisée aux mêmes sources.


William Shakespeare, une étude critique 

du Danois Georg Morris Cohen Brandes, (1842-1927) 



VOICI UN EXTRAIT D'HAMLET

ACTE PREMIER

SCÈNE PREMIÈRE

Des soldats montent la garde sur une plate-forme, devant le château du roi du Danemark, à Elseneur. Horatio, un ami d’Hamlet, vient se joindre à eux et ils lui racontent l’apparition d’un spectre semblable en tout au dernier roi du pays. L’ombre apparaît un instant, et se retire. En réfléchissant sur ce prodige avec les soldats de garde, Horatio leur apprend la nouvelle d’une guerre prochaine contre Fortinbras, neveu du roi de Norvège. Il suppose que c’est pour présager les suites de cet événement que le spectre est sorti de la demeure des âmes. Nouvelle apparition de l’ombre. Horatio lui demande ce qui l’amène sur la terre... Un soldat veut joindre à l’éloquence d’Horatio les moyens de persuasion d’un coup de sa pique... Mais le coq chante, et l’ombre s’évanouit.

Horatio se propose, dès qu’il sera sorti de garde, d’aller instruire Hamlet de ce qu’il vient de voir.




SCÈNE SECONDE

 (Une salle de réception, dans le château)

Le roi Claudius, oncle d’Hamlet, envoie des ambassadeurs au roi de Norvège, pour l’engager à prévenir la guerre que prépare Fortinbras.

Un seigneur danois, Polonius, demande pour son fils Laertes la permission de voyager en France. Le roi l’accorde.

La reine Gertrude, veuve du feu roi, et remariée à son beau-frère, interroge son fils Hamlet sur les causes du morne chagrin où on le voit toujours plongé ; et le roi exhorte le jeune prince à ne plus conserver un regret inutile.

Hamlet, resté seul, ne peut plus se contenir.

Le prince s’indigne d’avoir vu sa mère, un mois après la mort d’un roi si magnanime et qui l’aimait si tendrement, passer dans le lit du frère de son premier époux.

Horatio vient trouver Hamlet, qui laisse percer à ses yeux le motif de l’indignation qu’il éprouve.

Horatio révèle au prince l’apparition de l’ombre de son père. Frappé de ce phénomène, Hamlet veut en être témoin et monter la garde avec les soldats, la nuit prochaine.




SCÈNE TROISIÈME

(La maison de Polonius)

Laertes fait ses adieux à sa sœur Ophélia, et lui recommande de ne point se confier avec crédulité à l’amour qu’Hamlet montre pour elle.

Ces sages conseils sont suivis des avis que Polonius vient donner lui-même à son fils, et qui ne méritent pas moins d’être offerts au lecteur.

Laertes part. Polonius adresse à sa fille les mêmes exhortations qu’elle avait reçues de son frère, au sujet de l’amour qu’elle inspire au prince.


SCÈNE QUATRIÈME

Hamlet a exécuté son projet; il s’entretient avec Horatio; le fantôme se montre; Hamlet l’interroge.

Le fantôme, au lieu de parler, fait signe au prince de le suivre, et, malgré les conseils d’Horatio effrayé, Hamlet sort avec l’ombre de son père.




SCÈNE CINQUIÈME 

(Un endroit plus écarté)

Le spectre raconte alors comment son frère l’a empoisonné, pendant son sommeil ; mais il interdit au jeune prince le meurtre de sa mère.

Pendant toute cette scène, le génie de Shakespeare prend son essor ; et, à travers quelques traits de mauvais goût, rien au fond de plus tragique, de plus attachant que l’entrevue d’Hamlet avec l’ombre de son père.

C'est après une conception si forte et si belle, que Shakespeare se roule à plaisir dans la fange des trivialités les plus inattendues.

Horatio rentre avec un autre soldat, et Hamlet ne répond à leurs questions que par des traits de folie, dont on ne voit pas la cause, puisqu'il n'a aucun intérêt à se montrer en démence à leurs yeux, d’autant qu’il exige d’eux le serment de ne jamais révéler ce qu’ils ont vu cette nuit. Le fantôme, qui est sous terre, s’écrie : Jurez. Et Hamlet interpelle l’ombre de son père avec le langage le plus grotesque et le plus irrévérencieux qui ait jamais été hasardé sur les tréteaux de la farce.

Lui-même, il a si peu l’intention de les prendre pour dupes d’une bouffonnerie affectée, qu'il leur confie le secret de sa conduite à venir... "



Georg Brandes, esquisse d'un tableau, 

par Peder Severin Krøyer (1900)


QUI ÉTAIT GEORG BRANDES ?

Georg Morris Cohen Brandes (1842-1927), est un écrivain et critique littéraire danois. 

Il fut le véritable responsable de ce que l'on a convenu d'appeler la « percée moderne » des lettres scandinaves, c'est-à-dire leur irruption au premier plan des lettres européennes.

L'influence de Georg Brandes

Vers 1870 surgit au Danemark un nouveau mouvement - appelé det moderne gennembrud (danois: «la percée moderne») - dirigé par le critique et savantGeorg Brandes , d'où une littérature moderne (c'est-à-dire naturaliste ou réaliste) a émergé. 

Son Hovedstrømninger i det 19de aarhundredes littérature. (1872-1890; Principaux courants de la littérature du XIXe siècle ) a fait sensation. Brandes a influencé Ibsen et Strindberg et a écrit de nombreux ouvrages scientifiques et critiques illustrant des idées radicales. 

Ses biographies ultérieures de Shakespeare, Goethe, Voltaire, Jules César et Michel-Ange révèlent l'influence du philosophe allemand Friedrich Nietzsche , qu'il a introduit en Scandinavie et dont les travaux lui ont permis de développer une philosophie du radicalisme aristocratique. 



Parmi les adeptes de Brandes, il y avaitJens Peter Jacobsen , dont la nouvelle «Mogens» (1872) et le roman Fru Marie Grubbe (1876; trad. Anglaise Marie Grubbe: Une dame du dix-septième siècle ) sont les exemples suprêmes du naturalisme danois. 

Son roman Niels Lyhne (1880; traducteur anglais Niels Lyhne ) et certaines de ses autres nouvelles opposent le rêve à la réalité. Holger Drachmann , le plus grand poète lyrique de l'époque, était également un disciple, bien qu'il ait plus tard réagi fortement contre Brandes; sa poésie et sa prose parlaient souvent de la mer.



Autoportrait de Paul Gustav FIscher


QUI ÉTAIT PAUL GUSTAV FISCHER (1860-1934) CE PEINTRE DANOIS ?

Paul Gustave Fischer (22 juillet 1860, Copenhague - 1er mai 1934 Gentofte) était un peintre danois. Paul Fischer appartient à la quatrième génération de Fischer à vivre au Danemark. 

Cette famille juive est originaire de Pologne. La famille appartenait à la classe moyenne supérieure; Le père de Paul avait commencé comme peintre, mais a ensuite réussi à fabriquer des peintures et des laques.

 L'éducation artistique formelle de Paul n'a duré que peu de temps au milieu de son adolescence lorsqu'il a passé deux ans à l'Académie royale danoise des arts à Copenhague.



Fischer a commencé à peindre quand il était encore jeune, guidé par son père. C'est grâce à un tableau qu'il a publié dans Ude og Hjemme que sa réputation commence à évoluer au contact de jeunes naturalistes danois. Ses premières peintures dépeignent la vie urbaine.

Après un séjour à Paris de 1891 à 1895, ses couleurs s'enrichissent et s'éclaircissent. Il ne fallut pas longtemps avant que Fischer ne devienne célèbre en tant que peintre de villes, non seulement de Copenhague, mais de scènes scandinaves.



Première page de la Constitution du 5 juin 1849


LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XXe SIÈCLE 

AU DANEMARK

Le Danemark reste neutre durant la Première Guerre mondiale, bien que le conflit affecte considérablement le pays. Le commerce a notamment été dérangé par le blocus de l'Allemagne par l'Entente et la guerre sous-marine allemande, puis l'instabilité financière qui a suivi en Europe. 

En 1918, l'Islande devient un royaume en union personnelle avec le Danemark. Après la défaite allemande, le Traité de Versailles prévoit un plébiscite au Schleswig. À la suite de celui-ci, les habitants du Nord du Schleswig décident de rejoindre le Danemark en 1920. La frontière méridionale est ainsi fixée.

Aux élections de 1924, les Sociaux-démocrates conduits par le charismatique Thorvald Stauning deviennent le premier parti du Danemark, et le restent jusqu'en 2001. Après avoir dû quitter le pouvoir en 1926, les Sociaux-démocrates y reviennent en 1929. Stauning accepte alors de travailler avec certains partis « bourgeois », formant une coalition avec le Parti radical, pour dégager un consensus qui permet de mettre fin à la Grande Dépression des années 1930.



Le 30 janvier 1933 en effet, la coalition gouvernementale et le Parti libéral, alors dans l'opposition, signent l'Accord de Kanslergade. Cet accord prévoit une extension des droits des travailleurs et des subsides étatiques aux agriculteurs. Cette réforme sociale jette les bases d'un État-providence. Lors des élections législatives qui suivent, en 1935, les Sociaux-démocrates obtiennent le score le plus élevé jamais obtenu par un parti politique au Danemark : 46 % des voix

En dépit d'une déclaration de neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale et de la conclusion d'un traité de non agression avec l'Allemagne nazie le 31 mai 1939 à Berlin, le Danemark est occupé par la Wehrmacht le 9 avril 1940, au titre de l'opération Weserübung. Contrairement à la plupart des gouvernements des pays envahis par les Nazis, le roi Christian X de Danemark et son gouvernement donnent l'ordre à l'armée de ne pas opposer de résistance et choisissent de rester dans le pays sous l'occupation qui se prolonge jusqu'au 5 mai 1945.




On voit apparaître une résistance armée contre les forces d'occupation. Vers la fin de la guerre, les Nazis ont de plus en plus de mal à contrôler le pays, mais celui-ci doit attendre l'arrivée des Alliés pour être libéré.

L'exfiltration de la plupart des juifs danois vers la Suède est un événement tout à fait remarquable de cette période. Elle se produit en 1943, lorsque les premières menaces de déportation se firent jour.

En 1944, l'Islande rompt l'union personnelle avec le Danemark, qui reconnait la séparation au terme immédiat de la Seconde Guerre mondiale.



UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX

Le 6 avril 1908 : le rêve fantomatique du compositeur danois Carl Nielsen  (1865-1931)

https://youtu.be/hve8EIsRYPQ



Malgré l'importance de son œuvre, Carl Nielsen commence seulement à figurer parmi les grands noms de la musique européenne. Être scandinave est déjà un handicap qui se double, dans le cas de Nielsen, d'une ambiguïté : le Danemark, son pays d'origine, est perçu par les Latins comme la partie avancée de l'Allemagne vers la Baltique, alors que les Norvégiens, les Suédois et les Finlandais suspectent les Danois d'être les plus Latins des Nordiques... Cette ambiguïté rejaillit sur la musique de Nielsen.

En outre, la partie de son œuvre la plus importante pour les critiques – ses symphonies – a souffert et souffre encore de leur coloration mahlérienne ; et l'intérêt porté à cet autre géant du Nord qu'est Sibelius n'a pas facilité la tâche de ceux qui ont voulu redonner au compositeur danois la position charnière qu'il est en droit d'occuper tant par son origine que par son œuvre.

Contrairement à son contemporain Sibelius, la musique de Nielsen n’est pas influencée par le folklore de son pays ni par les impressions inspirées par la nature. Il se considérait comme un classique et un héritier de Johannes Brahms, dont il appréciait la rigueur dans la construction, et l’absence de sentimentalisme. Ses trois dernières symphonies reflètent cependant ses inquiétudes devant les déchirements de son temps. Quant au deuxième mouvement de la Sixième symphonie (voir plus haut), il traduit sa relative indifférence envers les nouveaux courants musicaux de son époque (Debussy, Schönberg, folklorisme, etc.).


VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI (​L'Histoire de l'Art​ en Musique)
LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
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