Ernest HEBERT (1817-1908) UN PEINTRE STENDHALIEN AU PANTHÉON

 Ernest HEBERT (1817-1908) 

UN PEINTRE STENDHALIEN 

AU PANTHÉON 


Étrange destin que cette Histoire de la peinture en Italie. Conçu en 1811 par Stendhal, alors qu'il séjourne en Italie, pour être un manuel d'histoire de l'art, souvent démarqué d'ouvrages italiens mais toujours nourri d'analyses personnelles étonnantes, le livre, publié anonymement en 1817 dans une totale indifférence, demeura inachevé et - jugé mineur, par la critique, dans l'œuvre d'Henri Beyle - longtemps inaccessible.

Vittorio Del Litto a établi une nouvelle édition du  texte intégral qui révélera au public l'importance de l'Histoire.

Cette première grande réflexion sur le «Beau moderne», contre le culte du «Beau idéal» célébré par Winckelmann, concluait, en effet, qu'il y a autant de Beaux que de peuples, climats et tempéraments. Stendhal ouvrait ainsi la voie à la critique d'art moderne.


Histoire de la peinture en Italie 

Stendhal (publié en 1817)



QUI ÉTAIT HEBERT, CE PEINTRE

Ernest HEBERT est fils d'un notaire grenoblois, cousin de Stendhal, Ernest Hébert, né le 3 novembre 1817 à Grenoble, passe une jeunesse studieuse dans sa ville natale où il prend ses premiers cours de peinture avec Benjamin Rolland, peintre d'Histoire, conservateur du Musée de la ville et professeur de l'École de dessin.

L'obtention du Grand prix de Rome lui ouvre les portes de l'Académie de France située dans la Ville éternelle.



STENDHAL UN COUSIN D'HEBERT EN ITALIE

STENDHAL arrive à Rome le 1er août, mais par crainte de la fièvre (le Tibre n'est toujours pas endigué), il préfère dormir à Castel Gandolfo. À la chapelle Sixtine, il assiste à une messe du pape où il compare le chant des castrats à un charivari des plus insupportables. Il fréquente comme dans chaque ville les théâtres notamment l'Argentina et le Valle. À Rome, la censure rend les comédies plates et le rire s'exprime principalement dans des pièces de marionnettes qui souvent s'improvisent : il passe une soirée des plus agréables au théâtre des marionnettes du palais Fiano.



C'est grâce à son influente amie, la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III, qu'Hébert est nommé une première fois à ce poste. 


UNE COMMANDE POUR LE PANTHÉON POUR HEBERT

L'église Sainte-Geneviève de Paris est devenue le Panthéon des grands hommes de France sous la Révolution et a été rendue au culte par Napoléon Ier, puis Napoléon III. 

En 1848, son embellissement avait été confié au peintre Chenavard mais jamais exécuté. 

En 1874, Philippe de Chenevières, directeur des Beaux-Arts, choisit de reprendre la décoration de l'intérieur du Panthéon et commande à Hébert le carton du décor de l'abside (42 m2).



Il a le choix de la technique mais le sujet lui est imposé : "Le Christ montrant à la France les destinées de son peuple". 

Par sa parfaite connaissance de l'Italie et ses nombreux séjours à Rome, Hébert est tout désigné pour assumer ce programme. C'est pourtant avec réticence et presque contraint qu'il accepte finalement de l'exécuter. 

Avec cette commande, il trouve cependant un bon prétexte pour revenir en Italie (Milan, Ravenne, Venise...).



Après de nombreuses hésitations, il choisit de mettre en scène cinq personnages. Il place au centre de la composition le Christ tenant à la main le rouleau aux sept sceaux qu'il remet à l'Ange Gabriel, protecteur du destin de la France ; à droite, agenouillée, sainte Geneviève tient la nef qui symbolise Paris ; à gauche, la Vierge présente Jeanne d'Arc. 

Son ami l'acteur Mounet-Sully pose pour le Christ ; Gabrielle, sa jeune femme, pour sainte Geneviève ; Antonietta, son modèle italien, pour Jeanne d'Arc.



Une vingtaine de dessins seront nécessaires avant de fixer la posture, le costume et les accessoires de chaque figure. 

Il les transpose ensuite, agrandies sur toile, pour guider les mosaïstes. Dans l'atelier du peintre installé dans le domaine de La Tronche, le projet peint sur bois en demi-grandeur restitue l'effet de la composition en volume.



LA PLACE DE LA BEAUTÉ 

TANT LITTÉRAIRE QUE PICTURALE

Le syndrome de Stendhal : Peut on mourir d’art ?

Ces mots sont ceux de Stendhal à la sortie de l’église Santa Croce (Florence). Ce sentiment, ce trouble ressenti par l’écrivain voyageur devant les beautés florentines a donné son nom au symptôme, et ce texte constitue une des premières descriptions.

Depuis chaque année, une dizaine de personnes sont victimes de réactions incontrôlées devant le " David " de

Michel Ange, le " Bacchus " du Caravage ou la "Venus" de Botticelli.



A Florence, l’hôpital Santa Maria Nuova recense ces cas de " souffrance psychique face aux oeuvres d’art ", sous la direction de Graziella Magherini, psychiatre spécialisée dans ce syndrome (Elle en a même écrit un livre : "La sindrome di Stendhal ", éditions Ponte alle Grazie, 1996).

Entre 1980 et 1990, 106 cas ont été recensés et le chiffre est quasi identique pour la décennie suivante. D’après les études menées, il s’agirait en majorité de femmes célibataires de moins de 40 ans, voyageant seules. En général, les patients retrouvent leurs esprits en quittant la ville.

Les symptômes sont toujours les mêmes : vertiges, perte du sentiment d’identité et du sens de l’orientation,

violentes douleurs à la poitrine, tachycardie et cela peut même aller jusqu’à la dépression. Le sujet passe d’un état d’exaltation, de sentiment de toute puissance à des attaques de panique et à la peur de mourir.



D’après Graziella Magherini, les causes de ce trouble en sont " une personnalité impressionnable, le stress du voyage et de la rencontre avec une ville comme Florence, hantée par les fantômes des géants ".

Mais ces troubles révèlent ils vraiment une maladie ? Où ne sont ils pas seulement la preuve que l’art possède une force immense et qu’il peut transmettre une émotion absolue ?

Graziella Magherini en est sûrement convaincue puisqu’elle affirme elle même : " Nous sommes tous porteurs du syndrome de Stendhhal. Ce phénomène reste pour la plupart d’entre nous diffus. Dans certaines conditions d’intimité, une ¦uvre d’art fonctionne pour celui qui la regarde comme le symbole d’un drame intérieur ".

Il ne vous reste plus qu’à aller voir vous même et à vous laisser émouvoir par les chefs d’oeuvres que Florence porte en elle...




UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONATGIEUX

La symphonie no 4 en la majeur « Italienne », op. 90 (MWV N 16), de Felix Mendelssohn, est une symphonie composée en 1830. 


(Kurt Masur & Leipzig Gewandhaus Orchestra)

https://youtu.be/XMLyJNgd6LA



Dans sa tournée à travers le continent européen, Mendelssohn, après l'Allemagne, la France et l’Angleterre, fait escale en Italie au printemps 1830. Il a alors en chantier la Symphonie no 3, Écossaise, inachevée, ainsi que plusieurs autres compositions. Cependant, il tient à entamer un nouvel ouvrage, une symphonie qui, comme celle dédiée aux highlands écossais, s’inspirera des paysages et des émotions romantiques du compositeur à travers l’Italie1. Sa symphonie, achevée en 1833, est une grande réussite et fut longtemps considérée comme la meilleure du musicien, avant que l’Écossaise ne soit glorifiée elle auss.

L'œuvre, terminée à Berlin, a été créée à Londres le 13 mai 1833 par la Royal Philharmonic Society.

Les symphonies Écossaise et Italienne sont les deux symphonies les plus célèbres de Mendelssohn. 



VOUS AVEZ BON GOÛT !​
Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

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