SHERREE VALENTINE-DAINES, L'HYPERRÉALISTE D'EPSON
SHERREE VALENTINE-DAINES,
L'HYPERRÉALISTE D'EPSON
Fauvisme, constructivisme, suprématisme, cubisme, dadaïsme…, le tournant du xxe siècle a vu fleurir une succession rapide d’« avant-gardes » qui, en vingt-cinq ans, mirent sérieusement à mal toute actualité de l’art académique et naturaliste. C’est peu de dire cela : pour certains de ces mouvements, l’objectif était radicalement iconoclaste, mettant en cause une à une les traditions des beaux-arts : figuration, techniques manuelles, nature des œuvres, recherche du beau.
L’art qui en a résulté est « l’art contemporain », où la beauté ne joue qu’un rôle secondaire par rapport au message de l’œuvre. De la tradition des beaux-arts, il ne conserve que quelques traits fondamentaux : « art » signifie « qualité ». Il se distingue donc de l’artisanat et de l’industrie. En termes économiques, une œuvre d’art vaut plus cher que sa copie. En termes symboliques, elle est plus respectée. Ensuite, l’œuvre a un auteur, dont la signature est cruciale : c’est la création d’un individu. Enfin, l’œuvre d’art est autonome : elle se donne ses propres fins.
Ces caractéristiques mises à part, l’art est aujourd’hui trop hétéroclite pour donner prise à une définition technique, et encore moins esthétique de ses œuvres. Malgré cela, il poursuit sa carrière : il ne s’est pas dissous dans l'histoire contemporaine.
QUELQUES MOTS
SUR UNE ARTISTE ANGLAISE ATTACHANTE
Sherree Valentine-Daines est née en 1956 à Effingham, dans le Surrey au Royaume Uni. Elle n'a pas toujours été une artiste, à 18 ans, elle a commencé à travailler comme secrétaire juridique à Londres.
Réalisant la qualité des croquis inachevés dans ses temps de loisirs qu'elle dessinait sur ses blocs-notes, sa famille croyait en elle et lui conseilla d'étudier les beaux-arts à l'école d'art d'Epsom.
Ce qu'elle fit pendant 4 ans, jusqu'en 1980. C'est au cours de ses études à l'école d'art qu'elle a développé un intérêt pour la peinture.
QU'EST CE QUE L'HYPERRÉALISME ?
L'art américain a toujours conservé une solide tradition réaliste. Edward Hopper est le plus connu des peintres de ce courant réaliste et peut être considéré comme l'un des précurseurs de l'hyperréalisme.
Ce terme dérive des mots américains photorealism et superrealism. L'hyperréalisme apparaît à la fin des années 1960 pour contrecarrer l'enfermement égotiste dans lequel se complaisait la peinture occidentale, figurative ou non figurative, des années d'après-guerre. Le Pop Art constitue l'autre aspect de cette volonté de libération.
Le peintre hyperréaliste utilise une ou plusieurs photographies comme point de départ de son travail. Il s'agit de reproduire la réalité photographiée avec une extrême minutie. L'artiste peut utiliser des agrandissements, une reproduction sur écran, un rétroprojecteur, pour analyser le détail du cliché.
La reproduction d'une photo n'annihile pas la créativité car il est évidemment possible d'accentuer ou d'atténuer les effets d'ombre et de lumière, de modifier les couleurs, d'introduire de subtiles nuances, de jouer sur la profondeur de champ, etc. Il peut arriver qu'un peintre hyperréaliste ait besoin de plusieurs mois de travail quotidien pour achever un tableau.
L'IMAGE DES ILES BRITANNIQUES
Après avoir obtenu son diplôme, elle a passé sa première saison artistique en Cornouailles, peignant des villages, des ports et des plages et surtout les gens.
Elle est également connue pour peindre les rues animées de Londres, montrant en particulier des passants hélant des taxis, regardant autour des marchés ou sortant du théâtre.
POURQUOI CETTE ARTISTE ANGLAISE ME PARLE ?
Sherree Valentine-Daines m'intéresse tout particulièrement pour son travail qui consiste à rendre témoignage de l'élégance de la gentry anglaise. Sherree a connu un succès considérable dans sa carrière, ses peintures impressionnistes colorées séduisent une clientèle mondiale, ce qui en fait une favorite auprès de nombreux collectionneurs de célébrités, y compris des membres de la famille royale britannique.
Elle a été filmée en direct à la BBC en train de peindre l'équipe de cricket d'Angleterre et a également été l'artiste officielle de la Coupe du monde de rugby, réalisant des portraits commémoratifs de Martin Johnson et Jonny Wilkinson.
L'IMMORTALITÉ DU STYLE
DE LA PEINTURE FIGURATION
Malgré l'engouement pour l'art abstrait, la peinture figurative continue à intéresser de nombreux artistes après 1945. Un classement en courants comme au début du 20e siècle (fauvisme, cubisme, etc.) devient presque impossible tant les artistes empruntent à diverses sources. Le règne de l'éclectisme a commencé. La tonalité de l'œuvre de la plupart des peintres accédant à la célébrité est très pessimiste et il s'agit là d'un paradoxe.
En effet, les trente années d'après-guerre sont celles que Jean Fourastié a appelées les trente glorieuses, c'est-à-dire une des rares périodes de l'histoire où la condition de tous les hommes du monde occidental s'améliore rapidement. Mais une « guerre froide » oppose le monde occidental, dominé par les Etats-Unis, et le monde communiste, sous tutelle de l'URSS.
Beaucoup d'artistes européens portent un regard très critique sur la société à laquelle ils appartiennent, certains se ralliant même, comme de nombreux intellectuels, à l'idéologie communiste. Il est assez probable que l'influence disproportionnée du marxisme dans une certaine intelligentsia a occulté le sens des réalités.
La société la plus progressiste qui ait existé a donc été dépeinte comme laide et brutale ; la poésie est souvent absente de l'art figuratif de cette époque. Il faudra attendre la chute de l'URSS dans les années 1980 pour que les yeux se dessillent.
Il existe cependant deux courants artistiques qui connaissent un important succès public. Le Pop Art se veut très accessible et vise un large public. Il rompt avec le narcissisme pictural de l'après-guerre.
L'hyperréalisme nous fait redécouvrir ce qu'est la peinture lorsque le regard de l'artiste et la haute technicité se font complices pour produire à nouveau de la beauté. Nous regrouperons de façon simple les différents courants de cette peinture figurative en distinguant la peinture de l'intériorité, l'expérimentation picturale et la peinture de la société.
UNE RECONNAISSANCE CERTAINE
DANS LE MONDE DE L'ART ANGLAIS
Ses projets récents incluent la publication de « First Impressions », un superbe livre relié célébrant sa vie et sa carrière.
Son travail a été largement exposé, vendu dans plusieurs des plus grandes galeries de Londres et dans des lieux tels que la Royal Academy, le Barbican, le Lord's Museum, La Royal Society of British Artists, L'exposition des Jeux Olympiques, L'Institut royal des artistes et la Tate Gallery.
UNE MUSIQUE D'UNE BONHEUR CONTAGIEUX
-BRITTEN -
Variations sur un thème de Purcell
https://youtu.be/4vbvhU22uAM
"The Young Person's Guide to the Orchestra", Op. 34 est une œuvre orchestrale du compositeur anglais Benjamin Britten sous-titrée Variations et Fugue sur un thème de Purcell. Elle fut écrite en 1946 dans le but d'initier les jeunes aux instruments de l'orchestre. Il s'agit d'une commande pour un documentaire éducatif, Les Instruments de l'Orchestre de Muir Mathieson, avec le London Symphony Orchestra dirigé par Malcolm Sargent. En outre, c'est l'une des œuvres les plus connues du compositeur, et une des trois partitions les plus utilisées pour l'éducation musicale des enfants, avec Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns et Pierre et le Loup de Prokofiev.
Benjamin Britten (1913-1976) est le compositeur le plus important de la musique britannique du XXème siècle. Egalement chef d’orchestre, altiste et pianiste, il a donné une nouvelle vie à l’opéra anglais en le faisant accéder à la modernité.
Son œuvre est orientée principalement vers la musique vocale, mais comporte aussi des pièces instrumentales, imprégnées de son style personnel et nourri par des influences variées (maitres élisabéthains, Bach, Mozart, Scubert, Debussy, Schoenberg). Cependant, c’est notamment Purcell* et son génie de mettre en musique la *langue anglaise dont Britten est l’héritier direct.
Après avoir appris les rudiments du piano, Britten étudie à la Gresham’s School de Norfolk avec Franck Bridge, puis au Royal College of Music de Londres avec John Ireland* et *Arthur Benjamin. Ses premières œuvres (Simple Symphony, Fantaisie pour hautbois et cordes ) connaissent un certain succès. Il rencontre Peter Pears, un ténor qui prend vite une grande importance dans son parcours musical comme dans sa vie privée.
En 1937, Britten acquiert une renommée internationale grâce aux Variations sur un thème de Franck Bridge. Il s’exile aux Etats-Unis, fuyant l’instabilité politique en Europe (Paul Bunyan, Sinfonia da Requiem), puis retourne au Royaume-Uni en 1942. La création triomphale de Peter Grimes (1945) marque la renaissance de l’opéra anglais, prolongée par la création de l’English Opera Group deux ans plus tard et la création du festival d’Aldeburgh. Il écrit souvent pour des voix qu’il admire : Kathleen Ferier, Dietrich Ficher-Dieskau ou Janet Baker furent les dédicataires de ses œuvres.
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