WINSTON CHURCHILL (1874-1965) homme d'État britannique et artiste émérite
SIR WINSTON CHURCHILL
(1874-1965)
homme d'État britannique et artiste émérite
Cela fait plus de 50 ans qu’a disparu celui que beaucoup considèrent comme le plus grand homme d’Etat du 20e siècle. Winston Churchill était en effet un personnage hors normes. Mais comme tout génie, il avait ses côtés excessifs, voire pathologiques. Egocentrique, cynique, maniaco-dépressif et alcoolique : le Premier ministre de sa Gracieuse majesté n’avait pas que des qualités, loin s’en faut. Frédéric Ferney, romancier français, s’est penché dans un livre sur le Churchill côté jardin, afin de déceler les éléments qui ont pu façonner une personnalité aussi bizarre et excentrique.
Au premier rang des facteurs explicatifs, il y a la figure paternelle de Randolph Churchill, qui a toujours traité son fils comme un moins que rien. Winston a bien évidemment souffert de ce mépris, mais il en a également tiré cette énergie qui l’a rendu indomptable par la suite.
Si Sir Winston Churchill est connu pour son immense carrière politique, il s’est également fait un nom en tant qu’écrivain et peintre. Il a d’ailleurs commencé à peindre dès l’année 1915, ce qui lui avait permis de guérir d’une dépression.
En tout, on estime qu’on lui doit 537 tableaux et certaines de ses toiles se retrouvent dans des musées ou dans les maisons de ventes aux enchères.
"Le bassin de poissons rouges à chartwell"
peint par Winston churchill
En 2014, Sotheby’s Londres avait vendu plusieurs de ses œuvres dont Le Bassin de poissons rouges à Chartwell qui avait été adjugé à 2,2 millions d’euros. Christie’s Londres de son côté a également tiré son épingle du jeu avec deux tableaux mis aux enchères simultanément.
"St. Paul’s Churchyard",
peint par Winston Churchill
Le 1er mars dernier, il était ainsi possible d’acquérir St. Paul’s Churchyard, peint en 1927 et représentant la cathédrale Saint-Paul de Londres, estimé entre 200 000 et 300 000 livres et qui a finalement trouvé preneur pour 1,078 millions de livres.
"La Tour de la mosquée Koutoubia"
peint par Winston Churchill
La seconde toile, Scène à Marrakech, créée en 1935, a été vendue pour 1,882 millions de livres. Mais c’est la troisième toile en vente qui a fait parler d’elle, La Tour de la mosquée Koutoubia (située à Marrakech), réalisée en 1943 et qui était estimée entre 1,5 et 2,5 millions de livres.
Pour deux raisons : la première, elle est considérée comme le tableau le plus important de son auteur et la seconde, pour ses glorieux propriétaires. Dans les années 1950, l’huile sur toile avait appartenu à la famille Roosevelt, avant d’être régulièrement vendue jusqu’à ses derniers propriétaires, Angelina Jolie et Brad Pitt. C’est donc l’actrice américaine qui a mis le tableau aux enchères et qui a trouvé acquéreur pour la somme de 8,285 millions de livres, un record pour une œuvre de Churchill.
Lady Emma Soames, la petite-fille de Winston Churchill,
met en vente ses tableaux.
Quand Mary, ma mère, est née, un an après le décès de Marigold, Winston et son épouse, Clementine, l’ont baptisée “l’enfant de la consolation”. En réalité, mon grand-père souffrait d’accès de dépression depuis 1915. Premier lord de l’Amirauté, il est, cette année-là, mis en cause dans l’échec cinglant de l’offensive navale des Dardanelles et contraint à la démission. Il ne réintégrera l’Amirauté qu’en 1940. “Une des périodes les plus pénibles de ma vie”, écrit-il. Et d’ajouter : “C’est alors que la muse de la peinture vint à mon secours.”
Un après-midi de 1915, il traînait son ennui chez sa belle-sœur, Gwendoline Churchill. Elle faisait de l’aquarelle. Mon grand-père l’observait, alors elle lui a proposé d’essayer. Et voilà. Même s’il préférera la peinture à l’huile, la passion ne le quittera plus. Jusqu’à sa mort, en 1965, il réalisera plus de 530 toiles. Il peignait comme d’autres font du jardinage, pour se vider la tête. Il disait : “Heureux sont les peintres car ils ne sont pas seuls. La lumière et la couleur, la paix et l’espoir leur tiendront compagnie jusqu’à la fin des temps.”
Il entretenait des liens d’amitié avec des artistes de renom. Walter Sickert le guidait. Il conseillait à mon grand-père de se servir de photos comme aide-mémoire. William Nicholson l’a aussi influencé. Quant à l’Anglo-Français Paul Maze, il a été l’un de ses mentors artistiques. Ensemble, ils peignaient les environs de Saint-Georges-Motel, la résidence d’été de Jacques Balsan, le célèbre pionnier de l’aviation française. Paul Maze avait son atelier dans le moulin du château. En 1939, Churchill lui confia : “C’est la dernière fois que nous peignons en temps de paix.” Durant la guerre, il ne fera qu’une seule toile, au Maroc : “Le minaret de la Koutoubia”, datée de 1943. Il l’offrira au président Franklin Roosevelt.
LA VIE ROMANESQUE DE WINSTON CHURCHILL
Né en 1874, sous le règne de la reine Victoria, mort en 1965, celui qui fut deux fois Premier ministre dont une fois sous Élisabeth II (oui celle-là même qui est toujours sur le trône en ce moment … le passé devient soudainement très proche) était pourtant persuadé qu’il allait mourir jeune, à l’image de son père, mort à 45 ans.
Tel ne fut pas le cas et pourtant la Mort lui a souvent fait de l’œil : il a reçu des coups de couteau à l’école, a fait une chute de dix mètres, eu une pneumonie, a failli se noyer dans un lac, se faire trouer la peau par les balles des Cubains, par les lances de Derviches, a vu son train se faire attaquer par les Boers, a côtoyé les mouches tsé-tsé, a eu de multiples accidents de voitures et d’avions (il était pilote), a survécu aux tranchées et aux obus de la Première Guerre mondiale, sans parler de l’accident sur la 5e avenue où il se fit renverser par une voiture roulant à plus de 50 km/h. Sans être superstitieux, il faut croire que son destin devait s’accomplir coûte que coûte.
Nous passons d’une biographie à un roman d’aventures !
Journaliste, agent secret, militaire, homme politique, écrivain (Prix Nobel de la littérature en 1953), peintre, bon vivant et visionnaire – sauf quand il se trompait – Winston Churchill était, qu’on l’apprécie ou pas, un homme hors du commun. Souvent taxé d’insolence, « il y avait [néanmoins] une dimension d’autodérision dans sa vanité qui l’empêchait d’être repoussante ». Il faut tout de même reconnaitre qu’âgé à peine de 25 ans il avait déjà participé à quatre guerres, publié cinq livres, écrit des centaines d’articles, participé « à la plus vaste charge de cavalerie du dernier demi-siècle » et surtout la dernière et réussit à s’échapper de prison, de quoi être assez sûr de soi !
Certains diront que Churchill était un « va-t-en-guerre », à la lecture de cette biographie, nous avons plutôt tendance à dire qu’il ne fuyait pas les faits quand ils se présentaient devant lui et qu’il préférait être prêt quitte à en faire trop et à épuiser ses équipes. L’Angleterre ne lui en doit pas moins une refonte profonde de son armée puisqu’il est considéré comme étant à l’origine de la création de la Royal Air Force, considéré également comme étant le père du porte-avions moderne et du char d’assaut. Il faut dire qu’il était, à juste titre, persuadé d’une chose : « La guerre entre les peuples sera plus terrible que celle entre les rois », une bonne préparation était donc plus que nécessaire.
Forte tête, ayant aiguisé l’art de la répartie dont il n’était pas avare, il avait fort peu de vrais amis en politique. Trop honnête, trop direct, trop bruyant, ce sont finalement tous ses défauts qui, petit à petit, lui attireront, sinon la sympathie, du moins une forme de confiance du peuple en 1940. Lui au moins était droit dans ses bottes et peut-être que si nous l’avions écouté depuis toutes ses années … mais on ne refait pas l’histoire avec des « si », quoi qu’il en soit, « l’une des raisons qui expliquent que Churchill soit devenu Premier ministre en 1940, c’est que si peu de gens avaient prêté attention à ses discours, beaucoup d’autres se rappelaient qu’il les avait prononcés. » [Premières pages] Andrew Roberts - Churchill
Ses fameux discours faisaient peur à beaucoup, – Hitler lui-même craignait l’orateur alors qu’il n’avait encore aucun pouvoir puisque n’étant plus ministre de 1929 à 1940 – quand on conseillera à Churchill d’arrêter de faire ses discours démoralisants sur l’éventualité d’une seconde grande guerre (en 1938 …) il répondra : « Me demander de ne pas faire de discours c’est comme demander à un mille-pattes d’avancer sans poser un pied par terre. »
Et quels discours ! Cela n’est pas pour rien qu’une fois la guerre lancée, écouter Churchill à la radio dans la zone occupée était passible de la peine de mort !
« Lord Ismay déclara au président Eisenhower qu’il serait impossible d’écrire une biographie objective de Churchill avant au moins l’an 2010 », il aura fallu attendre 2020 pour que celle-ci puisse voir le jour grâce à bons nombres d’archives enfin disponibles, qui permirent à l’historien d’être le plus objectif possible dans son étude, à énoncer les qualités comme les défauts, les bonnes actions comme les erreurs.
Mais, tout de même, comment ne pas être admiratif (du sujet et du livre) en refermant cette biographie.
UNE MUSIQUE D'UN BONHEUR CONTAGIEUX
Nimrod Enigma Variations Elgar Remembrance
https://youtu.be/O5sX99HODzg
L'influence d'Edward Elgar est incontestable sur les compositeurs britanniques, tels que Holst, Tippett et Britten. Compositeur largement autodidacte (initié à la musique par son père), Edward Elgar ne se limite pas à un genre en particulier : son œuvre musicale est composée de symphonies et concertos (Concerto pour violoncelle en mi mineur op.85 ), de musique pour chœur, cantates et oratorios (The Dream of Gerontius ), de ballets (The Sanguine Fan ), de musique de chambre (Salut d’Amour ), et de musique pour clavier ainsi que pour orgue (Sonate pour orgue en sol op.28 ).
Bien qu’il soit apprécié pendant sa carrière pour sa musique anglaise quasi- « chauvine », Elgar se sent tout de même excentré, culturellement et musicalement, de la société anglaise contemporaine : son manque de formation musicale de conservatoire (et une forte influence musicale européenne plutôt que britannique), sa foi catholique romaine, ainsi que ses origines de classe moyenne, font qu’Elgar n’atteint pas la renommée avant ses quarante ans. Reconnue aujourd’hui principalement pour son aspect mélodique, sa musique fait partie du canon musical ; Edward Elgar est aujourd’hui considéré comme un pilier incontournable de la musique anglaise.
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