LE CUBISME DE JUAN GRIS

 LE CUBISME DE JUAN GRIS

Peintre espagnol comme Picasso, Gris produira une œuvre cubiste considérée par Salvador Dali comme supérieure à celle de Picasso. Il est bien difficile de ne pas partager l’opinion de Dali.



LES PRÉMICES DU CUBISME

Cézanne, dans ses derniers tableaux, cherchait à saisir la structure du réel en accentuant les formes géométriques (voir le postimpressionnisme). En 1906, il présente des scènes vues simultanément sous deux perspectives différentes. 

Le cubisme naîtra de ces expériences. L’influence de l’art africain, qui stylise les formes avec une somptueuse élégance, est également palpable, en particulier chez Picasso. 

Le cubisme modifie en profondeur le concept de représentation artistique : il ne s’agit plus de transposer le réel en lui imprimant une symbolique (symbolisme) ou en prenant des libertés avec les couleurs et les formes (fauvisme), mais de créer un langage pictural autonome qui peut s’inspirer de la réalité observée ou s’en détacher pour aller vers l’abstraction. 

L’œuvre est alors un assemblage de formes ou de volumes avec un dessin très apparent et des effets de perspective obtenus par des ombrages.


MUSIQUE "PETITE MESSE SOLENNELLE" 

(CHANSON DE JULIETTE) 




BIOGRAPHIE DE JUAN GRIS (1887-1927)

José Victoriano Carmelo Carlos González-Pérez, connu sous le nom de Juan Gris, né le 23 mars 1887 à Madrid et mort le 11 mai 1927 à Boulogne-Billancourt, était un peintre espagnol proche du cubisme qui vécut et travailla en France à partir de 1906. 

Juan Gris suivit des études de dessin industriel à la Escuela de Artes y Manufacturas à Madrid entre 1902 et 1904, période pendant laquelle il contribua par des dessins à des journaux locaux. 

En 1904 et 1905, il étudia la peinture avec l'artiste académique José Maria Carbonero. En 1906 il s'installa à Paris où il devint l'ami d'Henri Matisse, Georges braque et Fernand Léger, et en 1915 il fut peint par son ami Amedeo Modigliani. 




 Juan Gris. Portrait de Picasso, 1912

Huile sur toile, 93 × 74 cm, Art Institute, Chicago.

Il y retrouva et se lia d'amitié avec son compatriote Pablo Picasso. Son portrait de Picasso de 1912 est l'une des premières peintures cubistes réalisées par un autre peintre que Pablo Picasso ou Georges Braque.

 Bien qu'il soumît des illustrations humoristiques à des journaux comme L'assiette au beurre, Le Charivari, et Le Cri de Paris, Gris commença à peindre sérieusement en 1910. Dès 1912, il avait développé un style cubiste personnel. 

Sa plus grande période se situe entre 1914 et 1918. Au début, il était sous l'influence du cubisme analytique, mais après 1915 il commença sa conversion au cubisme synthétique duquel il devint un interprète persistant. 



Juan Gris. Arlequin à la guitare, 1919

Huile sur toile, 116 × 89 cm, Musée national d'art moderne, 

Centre Pompidou, Paris.

En 1922, le peintre peignit les premiers décors et costumes pour Sergei Diaghilev. Gris articula la plupart de ses théories esthétiques entre 1924 et 1925. Il délivra sa lecture définitive, Des possibilités de la peinture, à la Sorbonne en 1924. 

Des expositions majeures eurent lieu à la Galerie Simon à Paris et à la Galerie Flechtheim à Berlin en 1923, et à la Galerie Flechtheim à Düsseldorf en 1925. Juan Gris mourut à Boulogne-Billancourt le 11 mai 1927 à l'âge de 40 ans. 


MUSIQUE "UNE PETITE ROBE NOIRE" 

(CHANSON DE JULIETTE) 



LE STYLE DE JUAN GRIS

Aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du cubisme, le seul dont l'œuvre puisse se comparer à celle d'un Braque ou d'un Picasso. 

Il joua un rôle prépondérant dans l'élaboration et le développement de la seconde phase de la peinture cubiste, dite du cubisme synthétique, qui visait – en réaction contre la période dite analytique où une fragmentation croissante des objets avait transformé le tableau en poème pulvérisé – à une représentation par plans continus, donc à une construction plus ferme et à un espace unifié. 

En effet, la grande révolution plastique du début du xxe siècle est déjà à un stade fort avancé quand Gris aborde la peinture de façon sérieuse, mais il a tôt fait d'assimiler le nouveau langage figuratif. Il doit, par contre, à une solide formation scientifique et à ses qualités proprement intellectuelles d'être le premier à en discerner les prolongements théoriques et esthétiques. 




Juan Gris. Violon et échiquier, 1913

Huile sur toile, 100 × 65 cm, collection particulière.

Les procédés du collage et des papiers collés, qu'il utilise à la suite de Picasso dès 1912, lui apportent la révélation d'une syntaxe plastique plus serrée, mieux structurée, et où les allusions au monde extérieur, réduites à quelques signes, dépendent des faits picturaux. 

Cet art de synthèse, à la poursuite duquel Gris consacra toute sa vie, trouve sans doute son expression la plus achevée dans les œuvres qui s'échelonnent de 1916 à 1919. Jamais les postulats fondamentaux du système cubiste n'auront servi de base à une démonstration plus précise ni plus convaincante. 

La peinture de Gris évolue par la suite vers un dépouillement de plus en plus accentué, où la sobriété de la palette s'allie à un sens tout classique de l'architecture des formes pour donner naissance à un monde empreint d'une solennité presque religieuse.


MUSIQUE "MAUDITE CLOCHETTE" 

(CHANSON DE JULIETTE) 




LE CUBISME ANALYTIQUE DE JUAN GRIS

Picasso et Braque, vont inventer alors une nouvelle manière de figurer l’espace : ils se dégagent de l’espace pour le déstructurer, est proposer sur la toile la juxtaposition de ses différents éléments, leur analyse prend en compte la lumière, mais qui n’est pas une lumière « atmosphérique », mais une lumière qui permet de « sculpter le volume ».

Le cubisme renoue avec l’objet dans son « essence », l’artiste voulant donner de l’objet une image hors de tout variations, nous donner la forme que ce qu’elle a d’essentiel, ses contours, son volume, sa couleur propre hors de toute variations de lumière, on cherche les qualités permanentes de l’objet. 



Juan Gris. Journal et fruits, 1916

Huile sur toile, 92 × 60 cm, Yale University Art Gallery, 

New Haven, Connecticut.

Ceci nous permet de comprendre pourquoi le sujet de prédilection des cubistes est la nature morte. De plus le choix de certains objets, comme les instruments de musique permet de laisser surgir des thématiques classique, (néo-platonicienne).

La lumière n’est utilisée que pour rendre le volume de l’objet, et faire surgir ainsi les solides. Les peintres cubistes, donnent à l’architecture du tableau une place de plus en plus importante, créant ainsi un espace monumental. Le tableau cubiste est une « reconstruction » du réel, et non plus une imitation du réel.



Juan Gris. Nature morte avec corbeille de fruits et mandoline, 1919

Huile sur toile, 92 × 65 cm, Galerie Beyeler, Bâle.


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