CAMILLE PISSARRO (1830-1903) L'IMPRESSIONNISTE ANTILLAIS

 CAMILLE PISSARRO 

(1830-1903) 

 L'IMPRESSIONNISTE ANTILLAIS


Jacob Abraham Camille Pissarro est né en 1830 à Charlotte Amalie, petit port des Antilles danoises situé sur l’île de Saint-Thomas.

Cette île fait aujourd’hui partie des États-Unis (Îles Vierges américaines). Sa mère, Rachel Manzana Pomié (1795-1889) est issue d’une famille juive locale.

Ce sont des commerçants aisés. Frédéric Abraham Pissarro (1802-1865), son père, est venu à Saint-Thomas pour des raisons commerciales et patrimoniales et devait retourner en France.

Mais il rencontre Rachel en 1824 et bientôt celle-ci attend un enfant. Le mariage a lieu en 1825. Bien que de nationalité française, Frédéric Abraham a des origines portugaises. Il va exploiter à Charlotte Amalie un commerce de quincaillerie qui assurera de confortables revenus à la famille Pissarro.

En 1841, il part étudier à Passy, en France, mais retourne au domaine familial pour travailler dans la quincaillerie de son père durant 5 ans.

En 1852, le jeune homme séjourne avec son ami Fritz Melbye au Venezuela pour peindre et dessiner.

Sur le quai de Charlotte Amalie, il rencontre un jour le jeune peintre danois Fritz Melbye (1826-1869) et se lie d’amitié avec lui. Sans doute influencé par cet artiste, il s’embarque pour Caracas, au Venezuela, où il arrive en novembre 1852.

Il expliquera plus tard ce départ dans une lettre adressée au peintre et collectionneur Eugène Murer (1846-1906) : « Je me trouvais à Saint-Thomas comme employé de commerce bien rémunéré mais je ne pus supporter plus longtemps cette situation et sans y réfléchir vraiment, j’abandonnai tout ce que je possédais là-bas et m’enfuis à Caracas brisant ainsi les liens qui m’unissaient à la vie bourgeoise ».

C’est à Caracas et dans les alentours que Pissarro commence à dessiner et à peindre à l’aquarelle les paysages qui l’environnent, des portraits et des scènes de rue.

PEINTURE

Camille Pissarro (French, 1830 – 1903 ), Bridge at Caracas, 1854, watercolor over graphite, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon 1985.64.108


Camille Pissarro. Pont à Caracas (1854).

Aquarelle et graphite sur papier, 24 × 30,5 cm, National Gallery of Art, Washington. Sans aucune formation, mais accompagné du peintre danois Fritz Melbye, Pissarro commence à dessiner et à peindre des aquarelles des environs de Caracas de 1852 à 1854. Le jeune apprenti de 22 ans est particulièrement doué et possède un sens inné de la composition.


LE STYLE DE PISSARRO

Le pointillisme de Pissarro n’est qu’une expérience picturale car le cadre technique contraignant et l’esthétique même du divisionnisme ne convenaient pas à l’artiste. Paul Signac, l’un des maîtres du divisionnisme, l’explique avec finesse :

 » Il n’a d’ailleurs pas persisté dans cette voie. Descendant direct de Corot, il ne recherche pas l’éclat par l’opposition, comme Delacroix, mais la douceur par des rapprochements ; il se gardera bien de juxtaposer deux teintes éloignées pour obtenir par leur contraste une note vibrante, mais s’évertuera, au contraire, à diminuer la distance de ces deux teintes par l’introduction, dans chacune d’elles, d’éléments intermédiaires, qu’il appelle des passages… » (Paul Signac, D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, La Revue Blanche, 1899)


MUSIQUE DE TRINIDAD ET TOBAGO

The Hammer composé par David Rudder et arrangé par Aurélie Helmlinger 

avec le Ramajay steelband à la Cité de la Musique.

https://youtu.be/hJ7LoJ6gv1M



Le pan : littéralement « casserole » est un idiophone mélodique issu de la récupération de un à douze bidons de pétrole de 200 litres. Pan peut faire référence à chacun des bidons qui constituent un seul instrument, ou à un instrument fait de plusieurs bidons. Tous les pans sont joués par percussion avec des mailloches aux embouts de caoutchouc d’autant plus épais que l’instrument est grave.


« …Or, la technique néo-impressionniste est basée précisément sur ce contraste, dont il n’éprouve pas le besoin, et sur l’éclatante pureté des teintes, dont son œil souffre. De la division, il n’avait choisi que le procédé, le petit point, dont la raison d’être est justement, qu’il permet la notation de ce contraste et la conservation de cette pureté. Il est donc très compréhensible que ce moyen, médiocre pris isolément, ne l’ait pas retenu. » (Paul Signac, D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, La Revue Blanche, 1899)

PEINTURE 

Camille Pissarro (French, 1830 – 1903 ), Two Women Chatting by the Sea, St. Thomas, 1856, oil on canvas, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon

 Camille Pissarro. Deux femmes bavardant sur le rivage, Saint-Thomas (1856).

Huile sur toile, 27,7 × 41 cm, National Gallery of Art, Washington. Réalisée à Paris, alors qu’il étudiait dans l’atelier d’Anton Melbye, le frère de Fritz, cette vue de la côte de Saint-Thomas révèle les progrès considérables accomplis depuis Caracas. Pissarro traite déjà la lumière en contre-jour à la manière de Claude Lorrain.

On l’oublie parfois, Camille Pissarro (1830-1903) était de nationalité danoise et non pas française. Plus précisément natif de Charlotte Amalie, capitale de Saint Thomas, une île des petites Antilles acquise des Anglais par la Compagnie danoise des Indes orientales en 1671, avant d’être revendue aux États-Unis d’Amérique en 1917.



PEINTURE DE PISSARRO

Pissarro passa donc son enfance et une partie de sa jeunesse à Saint Thomas : la lumière caribéenne, envoûtante, se chargera de le détourner d’une carrière de commerçant, que lui destinait son père, et de le convertir à la peinture de paysage moderne.

Anne-Birgitte Fonsmark, directrice du musée Ordrupgaard et commissaire de l’exposition «Pissarro. Une rencontre à Saint Thomas», nous fait ainsi découvrir la toute première et véritable formation de l’artiste, laquelle se déroula sous la férule du peintre Fritz Melbye, un représentant majeur de l’âge d’or danois, qui devint son compagnon de route de 1849 à 1857.

L’exploit d’Anne-Birgitte Fonsmark est remarquable car le sujet est inédit. Ainsi peut-on admirer pas moins d’une vingtaine d’huiles sur toile et plus de soixante dessins attribués à l’artiste, réalisés principalement à Saint Thomas et au Venezuela, entre 1847 et 1854, puis en France, en 1856.

Le nombre étonnant rappelle combien le peintre fut attaché à son île natale et à la région caribéenne. Toute sa vie, il conservera jalousement sa nationalité danoise et la propriété familiale de Saint Thomas, même s’il n’y séjourna plus après 1855.


MUSIQUE DE TRINIDAD ET TOBAGO

https://youtu.be/TeRBHPJOYFU



Distantes d’une trentaine de kilomètres, les îles de Trinidad et de Tobago sont situées dans la mer des Caraïbes, au large de la pointe ouest du Venezuela. C’est Christophe Colomb durant son troisième voyage dans les Caraïbes, qui découvrit Trinidad et l’a baptisée Trinité. Après quoi au fil du temps, ces îles passent de main en main, espagnoles, françaises, britannique, hollandaises, mais l’influence française et britannique sont particulièrement manifestes.


C’est en 1849 que Pissarro fait la connaissance de Fritz Melbye (1826-1896), élève et frère cadet d’Anton (1818-1875), formé à Copenhague par Christoffer Wilhelm Eckersberg (1783-1853), un pionnier européen de la peinture de plein air. Cette rencontre fut donc une véritable aubaine pour le jeune Pissarro, dessinateur amateur et isolé dans son île perdue en mer des Caraïbes.

La production de ces premières années nous apprend qu’il pratique alors surtout le dessin. Dans Fort Christian, par exemple, devant le plus ancien bâtiment de Saint Thomas construit au XVIIe en hommage au roi du Danemark Christian V , on distingue toute la population locale réunie, européenne, créole et afro-antillaise. Sur cette île, l’abolition de l’esclavage date de 1848.

La vie quotidienne perçue par Pissarro illustre cette actualité : une société démocratique où règnent désormais la liberté et le bonheur, même relatif, pour tous. L’artiste n’est pas pour autant un dessinateur «politique». Ce qu’il aime montrer, ce sont des scènes de rue joyeuses, comme la conversation des femmes ou des enfants qui jouent.


PEINTURE DE PISSARRO

Il croque le peuple plutôt que les nantis : des travailleurs en chemin, des mères assises en train de coudre, ou encore la place du marché. Les paysages ruraux sont esquissés, la vue du port est précise et celle du littoral, de format panoramique. Lors de son séjour au Venezuela (1852-1854), Pissarro se découvre peintre à l’huile ou à l’aquarelle. La forêt tropicale, tout proche de Caracas, retient son attention, de même que les environs de la capitale : Galipán, Macuto et Monte Ávila. Le jeune homme a 22 ans et s’émerveille devant la région paradisiaque qui s’offre à lui. Il s’immerge dans la flore luxuriante, détaille les arbres, les racines, les plantes, les rochers, les grottes et les rivières, à la manière de l’école de Barbizon, dont on lui a apparemment bien expliqué l’idéal réaliste.



PEINTURE DE PISSARRO

Dans la forêt de Galipán, l’artiste cherche aussi à apprivoiser la couleur et la lumière. En 1855, à son arrivée à Paris, l’expérience des tropiques l’obsède toujours, cette fois-ci aux côtés d’Anton Melbye : il peint désormais à l’huile, d’après des esquisses et de mémoire, une série de paysages exotiques de sa terre de naissance.

Modestes par leur format, ces vues romantiques baignées d’une lumière douce, à la manière des peintres de l’école de Copenhague, témoignent d’un métissage culturel insolite que l’on ne soupçonnait pas. La période antillaise et vénézuélienne de Pissarro souligne au passage l’importance du voyage, pour un artiste au XIXe siècle, et des transferts fructueux que cela impliquait.

Sa rencontre avec Fritz Melbye fut ainsi l’occasion pour eux d’éliminer plus encore, et parmi les premiers, « le noir, le bitume, la terre de Sienne et les ocres ». De fait, avant d’être le «père de l’impressionnisme»,

Pissarro constitue un maillon fort entre la peinture danoise et la peinture française dans les années 1850, entre pleinairisme et impressionnisme.


Musique Antillaise Trinidad et Tobago





musique est présente partout : dans les rues, les magasins, les voitures, les matchs de cricket… Les petites îles de Trinité-et-Tobago ont une influence majeure sur la musique et la danse puisqu’on leur doit, entre autres, le soca, le calypso et le steel band, apparu au XXème siècle.



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Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.

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