PIERRE MIGNARD (1612-1695) PREMIER PEINTRE DU ROI

 PIERRE MIGNARD 

(1612-1695)

PREMIER PEINTRE DU ROI




« LE BAPTÊME DU CHRIST » de Pierre MIGNARD, Si Mignard et Le Brun étaient notoirement en proie à une rivalité acharnée, Hyacinthe Rigaud sut garder leur amitié conjointe.

Vouloir être artiste, c'est vouloir se placer sous un régime d'exception, où se mêlent autant de critères esthétiques que de moteurs psychologiques, de capital réel que de « capital symbolique », pour reprendre l'expression de Pierre Bourdieu.

Les stratégies sont les voies qu'emprunte tout groupe pour se distinguer du vulgum pecus. Reconnaissance par les pairs, on portraiture les confrères : Hyacinthe Rigaud signe un double portrait des premiers peintres du roi (Louis XIV), Charles Le Brun et Pierre Mignard. La légitimation par le passé : on représente des héros de la peinture antique, ainsi Jacques-Louis David et son Apelle peignant Campaspe en présence d'Alexandre (1814). Mais, comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, de Dürer à Bill Viola en passant par Frida Kahlo ou Orlan, l'autoportrait souligne sa propre stature d'artiste. Dans The hero (2001), Marina Abramovi?, artiste de la performance, rend hommage à son père, ce héros de la résistance antinazie, en se mettant en scène à cheval et portant un étendard blanc, telle une Jeanne d'Arc, pied à l'étrier et créatrice, contre vents et marées.




Buste de Mignard

Le mot latin « Trecensis » - « troyen », « de Troyes » -, qui désigne la ville natale de Pierre Mignard (1612-1695), fait son apparition dans les années 1670 pour accompagner son nom dans les estampes qui reproduisent ses œuvres. On le trouve aussi dans la médaille que François Chéron grave à sa gloire en 1682.

C’est justement à cette date, à partir d’un article paru dans une gazette hollandaise, qu’une violente querelle publique, alimentée par des libelles, est suscitée par Le Brun et d’autres ennemis du peintre pour lui interdire l’accès au chantier royal de Versailles : ses origines troyennes, champenoises y sont l’objet de sarcasmes répétés.


MUSIQUE 
Mozart: Vesperae solennes de confessore K.339 
Laudate Dominum omnes gentes

https://youtu.be/jyqQh-BR8C8




Dans sa riposte, Mignard restitue la cohérence de sa carrière, qui, après Troyes, a trouvé son épanouissement dans un séjour de plus de vingt ans à Rome, et il prend soin de se démarquer des institutions parisiennes (inféodées au camp adverse), qu’il disqualifie en bloc sous le nom de « Gobelins ». La mort de Colbert (1683), remplacé par Louvois, scelle la défaite de Le Brun.

Désormais triomphant, Mignard réalise à Versailles, pour le roi, des œuvres majeures et affirme plus que jamais, dans les estampes, son caractère de Trecensis. Son anoblissement, en 1687, impose d’autres formules.

Mais lorsqu’il devient enfin premier peintre du roi en 1690, l’autoportrait dont il diffuse l’image gravée est, encore et toujours, celui de « Pierre Mignard de Troyes ».




Le Christ et la Samaritaine de Mignard

Figure majeure de la peinture française du XVIIe siècle, Pierre Mignard prit la tête de l'Académie de Saint-Luc, en opposition à son rival Charles Le Brun, directeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture (auquel il succéda en 1690).

Martin Desjardins sculpte un portrait impressionnant de présence et d'autorité, qui manifeste le caractère altier du modèle : le visage émacié pivote vers la gauche, le menton relevé, le regard fier, les sourcils résolus, le nez autoritaire, la moue dédaigneuse, un pan du manteau largement drapé en diagonale. L'acuité psychologique se concilie avec une certaine idéalisation des traits, qui efface imperfections ou particularités trop apparentes.


MUSIQUE 
Mozart Symphony No 41 K 551 C major Jupiter 
Christopher Hogwood 
Academy of Ancient Music

https://youtu.be/jVeWE6zMTBA




Le sculpteur réalise aussi un portrait plein de fougue, où la représentation de l'artiste implique un certain négligé créateur : col ouvert de la chemise, mis en valeur par la dentelle finement travaillée, longue chevelure flottante, jeu d'ombres et de lumières qui anime le buste...

C'est un précieux témoignage de l'amitié qui liait le sculpteur et son modèle. Les deux hommes collaborèrent aux médaillons de bronze de la place des Victoires, Mignard dessinant les modèles. Dans l'inventaire après décès de Desjardins figure un Pan et Syrinx de Mignard (un autre exemplaire, donné par l'artiste à son fils aîné Charles, se trouve au Louvre).




Autoportrait de Mignard

Né à Troyes, Pierre Mignard fit son apprentissage à Bourges, à partir de 1622, chez le peintre de tableaux d'autel Jean Boucher, puis à Paris chez Simon Vouet. Ces deux peintres qui avaient fait autrefois le voyage d'Italie communiquèrent peut-être à Mignard le désir du voyage outre-monts, de règle pour les artistes de la génération de 1590, délaissé par les artistes de sa génération (Philippe de Champaigne, La Hyre).

De son long séjour en Italie, principalement à Rome, de 1634-1635 à 1657 (il fit un voyage à Parme, à Modène et à Venise en 1654-1655), nous connaissons fort peu de chose ; si l'artiste s'italianise fortement, il se lie tout de même d'amitié avec le peintre et théoricien Charles-Alphonse Du Fresnoy, auteur du De arte grafica.

Sa véritable formation se fit sous l'égide de la peinture bolonaise : Annibal Carrache, Dominiquin, l'Albane ; il retint aussi de Corrège son sens du clair-obscur et médita la peinture de Poussin. Nous avons donc affaire à un peintre éclectique.


MUSIQUE 
Mozart - Piano Concerto No. 20 - K. 466 
Robert Levin - Fortepiano 
Christopher Hogwood

https://youtu.be/4coe8IdEUqU



Une Trinité adorée par saint Charles Borromée, saint Jean de Matha et saint Félix de Valois pour le maître-autel de Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines à Rome (in situ) et un Saint Charles Borromée soignant les pestiférés destiné à San Carlo ai Catinari (mais jamais mis en place), connu aujourd'hui par l'estampe de François de Poilly, dénoncent une influence de Pierre de Cortone.

Ses Madone, si recherchées qu'on les appelait des « Mignardes », souvent copiées, pourraient être rapprochées de Sassoferrato. Mignard fut surtout célèbre en Italie (Poussin en témoigne en 1648) pour ses portraits de papes, de cardinaux, des membres des plus nobles maisons romaines et italiennes.

Le Portrait d'homme (Marco Peruta ?) du musée de Prague (1654), peint à Venise, est un des chefs-d'œuvre du genre, par son côté non officiel, par son aspect étrange qui rappelle Lotto.



Le Marriage Mystique de St Catherine peint par Pierre Mignard


Les livres de comptes (de 1708) permettent sans équivoque de situer l’achèvement de ce portrait en 1691. Pierre Mignard (1612-1695), « si illustre par son pinceau » selon Saint-Simon, anobli par le roi en 1687, nommé premier peintre, venait de succéder en cette année 1690 à Charles Lebrun à la tête de l’Académie et, fidèle à son désir de protection, il sollicita le jeune Rigaud pour un portrait qui devait être ensuite offert à l’auguste institution.

Il semble que la toile resta en possession de son auteur puisque Rigaud l’expose en guise d’hommage au Salon de 1704, avant d’en faire don à l’Académie en 1712. L’œuvre fut donc mise en représentation aux côtés du magistral portrait de Charles Lebrun peint en 1686 par Nicolas de Largillierre (Paris, musée du Louvre). Mignard confectionna également son propre autoportrait dès 1690 (Paris, musée du Louvre) très proche dans sa confection de celui de Largillierre, et que sa fille, Catherine, comtesse de la Feuquières, offrit ensuite à l’Académie en 1696.

L’amitié entre Mignard et Rigaud fut sans doute plus étroite encore qu’on ne le pense puisque les deux artistes avaient en commun d’étroits liens avec le sculpteur Martin Desjardins que Rigaud peignit à trois reprises. Desjardins fit d’ailleurs de Mignard un buste en marbre à la psychologie étonnante et à la magistrale fougue pour l’offrir à la comtesse de Feuquières en 1695. Cette dernière en fit dont à l’Académie en 1726 (Paris, musée du Louvre).



Portrait de "Louis XIV Jeune" par Pierre Mignard


Sans doute Rigaud assista-t-il aux somptueuses funérailles de son protecteur et ami en l'église Saint Roch et accompagna sa dépouille aux Jacobins. Alors que Mignard avait glorifié ses propres traits au sein d’une mise en scène ronflante rappelant ses charges, le jeune artiste catalan choisit de concentrer son talents sur l’expression pure dans un tableau tout emprunt d’une lumière diffuse et centralisée sur le modèle, laissant le reste du décor dans une atmosphère d’ombre propre aux peintres du nord.

Si Mignard et Le Brun étaient notoirement en proie à une rivalité acharnée, Hyacinthe Rigaud sut garder leur amitié conjointe puisque c’est notamment Le Brun, rappelons-le, qui conseilla au catalan de ne point faire son voyage à Rome que son prix de 1682 autorisait, afin de se consacrer au portrait. Près de quarante ans après son œuvre, Rigaud aura d’ailleurs l’occasion de réunir les deux rivaux, non sans malice, au sein d’un dessus de porte que lui commandera François de Castanier [P.1363].


MUSIQUE 
Mozart Requiem K626 
Requiem aeternam  
Hogwood

https://youtu.be/tOSbdVa83PU?list=PLXT3wjq3qNoGLPaxBoua67DmnaeU5EY0T



  LE MYSTÈRE MOZART

Depuis des années, la vie privée des grands hommes et femmes de l’histoire, écrivains, peintres et musiciens, fait l’objet d’un grand intérêt. Un exemple clair en est la grande attention portée au célèbre compositeur Wolfgang Amadeus Mozart. Ce qui a peut-être commencé comme une simple curiosité s'est rapidement transformé en une enquête exhaustive, puisque les détails de sa vie (son enfance, ses relations, ses astuces et ses manières) pourraient contenir des preuves de son talent légendaire. Habituellement, ce sont des historiens, des anthropologues et des philosophes qui fouillent dans les pages de livres anciens et usés pour tenter de trouver des réponses et des indices ; Cependant, depuis un certain temps, les médecins revendiquent leur propre rôle dans la résolution de ces questions. 

Cet article explore l’hypothèse d’un diagnostic possible du syndrome de Gilles de la Tourette chez Mozart. Toutes les bizarreries et bizarreries de ce génie pouvaient-elles être causées par un trouble neurologique ou était-il simplement un homme brillant et excentrique ?

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) est considéré par beaucoup comme le meilleur compositeur de tous les temps.1 Il a laissé derrière lui plus de 600 œuvres, dont plus de 50 symphonies, 27 concertos vocaux, 26 œuvres pour quatuors à cordes, 25 concertos pour piano. , 21 opéras, 17 sonates pour piano, 15 messes et 12 concertos pour violon. Plusieurs de ses œuvres sont considérées comme certaines des meilleures créations musicales de l'humanité.2 Cependant, malgré son génie et sa renommée, la vie de Mozart fut courte et il souffrit de grandes difficultés financières et de multiples maladies, dont la scarlatine, la variole et le typhus. 

On dit qu'il utilisait un langage (parlé et écrit) associé à des comportements qui ont amené plusieurs auteurs à envisager la possibilité que le génie autrichien ait pu souffrir du syndrome de Gilles de la Tourette, décrit par le neurologue français qui lui a donné son nom dans 1885. 

Les principales caractéristiques de cette affection sont : des tics vocaux et moteurs simples et complexes, qui surviennent entre 2 et 15 ans et persistent pendant plus de 12 mois. L'apparition ne devrait pas survenir après l'âge de 18 ans. 

On pourrait affirmer qu'une grande partie du comportement de Mozart était, d'une manière ou d'une autre, une réponse au chagrin sans fin qui accompagna le génie jusqu'à la fin de ses jours. Il est donc possible que l'hyperactivité et la coprolalie du musicien soient nées des hauts et des bas importants qu'il a endurés dans sa vie, comme par exemple le fait que les milieux sociaux influents de l'époque n'ont pas reconnu son génie, ainsi que le fait qu'il n'a pas eu une enfance comme les autres, ni même les charges financières et familiales qu'il a toujours portées. 

Néanmoins, ces comportements peuvent également s'expliquer par la manifestation du syndrome de Gilles de la Tourette, étant donné qu'il correspond bien au caractère du musicien et notamment à ses capacités excentriques.

Les informations disponibles sur son père (Leopold Mozart) sont ambiguës : pour certains, il était un opportuniste qui profitait du talent incroyable de ses deux enfants (Wolfgang et Maria Anna), tandis que d'autres affirment que, grâce aux efforts qu'il a consacrés à l'enseignement musical de Wolfgang dès son plus jeune âge, il l'a doté des outils nécessaires pour révéler tout son talent.

Mozart vivait à une époque où les musiciens dépendaient de mécènes, d'aristocrates et du clergé, qui pouvaient leur commander des pièces pour différentes occasions, et leurs conditions étaient souvent précaires.

Il est tout à fait admirable que, après avoir surmonté de multiples difficultés médicales, émotionnelles et financières, Mozart ait réussi à composer des pièces belles et remarquables et à devenir l'une des plus grandes figures musicales de l'histoire de l'humanité.



VOUS AVEZ BON GOÛT !​ 

Ce qui m'anime dans cette quête c'est la curiosité intellectuelle, le goût de la connaissance et l'envie de savoir. Si vous êtes comme moi, avec l'envie d'apprendre, aux rivages de la beauté musicale, picturale, poétique​.​

CULTURE JAI 
(​L'Histoire de l'Art​ en Musique)
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LES LUMIÈRES DE VERSAILLES
​(Histoire Moderne en Musique)​
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SING SANG SUNG  
(Pop anglaise traduite)​
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