EDOUARD VUILLARD (1868-1940), LE PEINTRE DE LA BOURGEOISIE
EDOUARD VUILLARD ( 1868-1940) LE PEINTRE DE LA BOURGEOISIE "BRISE MARINE" DE MALLARMÉ La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l’ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots… Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots ! Stéphane Mallarmé, Brise marine, 1865 CE QUE LE POÈME M'EVOQUE « Brise marine » est l’un des premiers poèmes de Mallarmé. Le poète y évo...